samedi 14 août 2010

Prix de Romenay : des hauts et des bas

Cette année le parcours du prix de Romenay a changé : il est plus court (6,2km au lieu de 9,9km), et favorise beaucoup plus la formation d'échappées que l'ancien. Pourquoi ? Car les bosses y sont plus concentrées et plus répétitives donc ça fournit plus de terrain d'attaque, et parce que les routes y sont moins larges et plus sinueuses ce qui permet aux échappés d'être moins souvent à portée visuelle du peloton. J'avais annoncé avant le départ qu'à mon avis un groupe de 6 à 10 coureurs se détacherait à mi-course et se disputerait la victoire ... c'était mon pronostic, et les évènements m'ont donné raison.

Je prends le départ en 2ème rideau, me maintiens aux avants postes dans le premier kilomètre puis, sous l'effet de fourmis dans les jambes, je lance la bagarre. Du kilomètre 1 au kilomètre 4 je place vainement 3 attaques ce qui a juste pour effet de mettre le peloton en file indienne. Mes attaques sont lourdes et téléphonées : je ne réussis pas à gicler franchement, et comme je pars des premières positions du peloton tout le monde me voit partir et réagit en conséquence. Je me range ensuite sagement dans le peloton pour récupérer.

Je reste en queue de peloton dans le 2ème tour et me fais une frayeur : le gars devant moi se laisse décrocher, je tarde à réagir et suis contraint de chasser pendant 800m pour rentrer. Je n'ai pas paniqué et suis rentré au train sans me mettre dans le rouge. Suite à cette alerte je décide de remonter me mettre au milieu du paquet pour éviter de re-subir ce genre de mésaventure.

Dans le 3ème tour et le 4ème tour, ayant récupéré, je remonte à l'avant et place de nouvelles attaques. Cette fois je suis plus intelligent : je pars en étant lancé lorsque tout le monde ralentit, ce qui me permet de faire un petit trou plus rapidement ... mais malgré ma bonne volonté mes fugues sont systématiquement annihilées. Dommage.

Dans le 5ème tour, je retourne au coeur d'un peloton amoindri afin de récupérer. Des 56 coureurs présents au départ, nous ne sommes plus qu'une quarantaine. A la fin du tour, un groupe de 10 se détache : je me dis que cette fois le bon groupe est parti et qu'on va enfin pouvoir souffler. Mais ce groupe de 10 ne s'entend pas, et tout le monde rentre dans le rang peu après.

Dans le 6ème tour, après avoir repris le groupe de 10, 4 coureurs se font la belle. Je ne me sens pas bien au moment où ils partent, et suis bien content de voir un groupe filer afin que l'allure se calme un peu. Mais l'allure ne se calme pas vraiment, le peloton maintenant les éclaireurs à une vingtaine de secondes. A la fin du tour, un coureur réussit à faire la jonction, le groupe en tête se compose alors de 5 unités.

Dans le 7ème tour, je place une nouvelle accélération "pour me tester" : je me sens bien mais ne réussis toujours pas à gicler comme le le souhaiterai ! Je me fais contrer, un groupe de 4 se détache ... deux (ou trois ?) d'entre eux réussiront la jonction, portant le groupe de tête à 7 (ou 8 ?) unités.

Dans les 8ème et 9ème tours, je reste au milieu du peloton, pensant que le groupe devant sera revu dans le dernier tour car l'écart fluctue entre 25 et 35 secondes. Je reste donc sage dans les roues, reprenant des forces en vue du sprint.

Dans le 10ème tour, je remonte me placer aux avants postes, aux alentours de la 15ème position. Je grignote place après place au fil des kilomètres : mon but est d'arriver en 7 ou 8ème position au pied de la bosse finale. Malheureusement, un ralentissement général me propulse en 1ère position du peloton à 1,5km de l'arrivée. Je tente dans un premier temps de me remettre dans les roues mais comme ça frotte dans mon dos personne ne me laisse me réinsérer ... je tente de maintenir une allure convenable, préférant ne pas trop freiner pour ne pas avoir à faire un démarrage lors du sprint. Sentant que le sprint va se lancer dans mon dos, et cédant sous la pression, je lance le sprint à 800m de l'arrivée et me fais fort logiquement déborder petit à petit par des coureurs. Je termine tout de même 12ème du sprint, 20ème de la course.

Je suis dans un premier temps déçu car je me sentais bien et que j'aurais pu obtenir une bien meilleure place dans ce sprint qui me convient bien. Mais une vingtième place, avec des attaques (bien qu'à contre-temps à chaque fois), est tout de même une bonne course. Il faudra que je travaille mon explosivité si je veux réussir à partir dans des échappées en fin de saison. En revanche, j'ai le rythme ce qui me permet d'envisager une bonne saison de CLM cet automne !

2 commentaires:

  1. ouahou ... elle était super loin cette course ?
    Comment ca se fait que tu vas faire des courses si loin ???
    Ca te bouffe ta journée ?

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  2. Salut,

    la course était à 100km de chez moi, donc j'ai effectivement parcouru 200km aller/retour. Avec la disparition de la majorité des courses FFC, on n'a plus le choix : il faut aller de plus en plus loin pour courir !

    En ce qui concerne le temps que ça bouffe : je suis en week-end et ai donc tout mon temps ! Oui, quand on fait des courses de vélo, ça prends toute la journée entre la préparation du sac, le trajet de l'aller, l'échauffement, la course, le retour au calme, le trajet du retour, le déballage du sac, ... mais pendant toute une journée je coupe du quotidien et ne pense qu'au vélo, ça vide la tête et le lundi matin je suis frais mentalement pour attaquer une nouvelle semaine.

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