Ce samedi, je suis allé rouler après ma journée de travail. Je suis rentré pour regarder les 10 derniers kilomètres de l'étape du Dauphiné, puis je suis parti faire une courte sortie de déblocage : je coure demain, une sortie d'une vingtaine de bornes m'est donc suffisante.
Je me suis échauffé 5km avec léger vent de face. Pour le couper, je me suis abrité derrière les voitures dès que je le pouvais. J'ai effectué la grimpée des gorges d'enfer, au cours de laquelle j'en ai profité pour faire une vidéo à destination d'amis cyclistes avec qui j'ai souvent "fait la guerre" dans cette bosse. J'ai effectué la grimpée à un assez bon rythme, inconsciemment, et parce que quand on tient à bout de bras une caméra tout en roulant dans une montée l'effort augmente de manière significative ...
J'ai ensuite rejoint Quincieux sur le 52x14, faux plat descendant, léger vent de face. J'ai volontairement enroulé en souplesse du gros braquet pour ne pas faire travailler le coeur. Juste avant l'entrée dans le village, un gros 4x4 (BMW X5 pour les connaisseurs) me double à 140 ou 160km/h, l'aspiration latérale a été assez forte malgré une distance de deux mètres !
J'ai fait le retour en tournant plus les jambes, vent de dos. Afin de me débloquer le coeur, jai effectué un sprint pancarte sur les quais : j'étais à la fois puissant et véloce ... un de mes meilleurs sprints de l'année ! Le vent favorable et la courte distance doivent y être pour beaucoup.
J'ai complètement levé le pied à 6km de chez moi, afin de faire un bon retour au calme. Dans un rond point, un idiot d'automobiliste conduisant un camion me double comme un sauvage. Ce chauffard m'a coincé contre le trottoir, j'étais prisonnier entre son camion et la margelle le long de la route bordée par un massif de fleurs. Ma pluie d'insultes a été couverte par le ronflement du moteur, et mes poumons ont été asphyxié par les rejets polluants du véhicule. J'ai vraiment eu peur, pendant un bon km j'avais les jambes qui tremblaient et je pédalais carré.
Je suis content de ma sortie, je me suis senti bien. Je redoute la course de demain, car ces derniers temps je ne roule quasiment plus : je suis pris par d'autres projets, qui ne me permettent pas de rouler autant que je le voudrai.
Consultez mon parcours.
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