Hier soir j'ai couru à la nocturne corbasienne, une course faite l'an passé en UFOLEP, et qui était cette année en Pass'cyclisme. Si l'an dernier la course que j'avais faite était en dernière partie de soirée, de 21h à 23h, cette année je la ferai en début de soirée de 18 à 20h. Nous sommes 48 coureurs au départ de la course, qui se tient sur un circuit particulièrement exposé au vent.
Je pars m'échauffer en faisant un tour de circuit. Au bout de 2km une guêpe effrayée me pique en plein sur l'os du tibia. Par chance je ne suis pas allergique, mais ça m'a stressé et ça m'a fait mal. Cette piqure ne me gênera pas pendant la course, heureusement.
Après une attente assez longue sur la place de l'église, pendant que l'école de danse faisait un show, le coup d'envoi est enfin donné. Comme toujours le départ est rapide : ça roule fort, des petits groupes sortent mais ne prennent jamais de champ. Je suis devant mais ne participe pas aux mouvements : je constate qu'il y a toujours des gars pour rouler et ramener, donc inutile de griller mes cartouches trop tôt. Je passe les 2 premiers tours dans les 15 premières places du paquet, restant vigilant, prêt à bondir dans tout groupe important qui se détacherait.
Au tout début du 3ème tour, un groupe de 5 coureurs sort dont de très gros clients (Romain Barle, Joël Divay, Sylvain Maublanc et Franck Soligny). Cette fois l'écart se creuse et ils prennent une trentaine de secondes d'avance. Dans la bosse finale de ce 3ème tour je place un démarrage au pied de la bosse : mon accélération est sèche, franche et bien faite. Personne ne me suit, je me met à bloc et comble seul une grosse partie du retard juste sur la bosse. En haut je me retrouve exposé au vent de travers, et vois d'un bon oeil le retour d'un coureur de Charvieu. Il me prends un moment dans sa roue, on revient à 10m de l'échappée, ... lui rentrera, pas moi. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir été encouragé par le photographe à moto, que je remercie au passage, et aidé par le coureur de Charvieu qui m'a légèrement attendu avant de filer (logiquement) sans moi. Je me retrouve alors en chasse-patates, dans un groupe 50m derrière, avec Paul de Décines et Sébastien de Corbas. Je prends quelques relais mais je suis complètement asphyxié. C'est dommage, il ne m'aura pas manqué grand chose !
Après un tour de chasse, je me cale dans les roues d'un peloton amaigri. Je suis complètement asphyxié : il me faudra 4 tours pour récupérer. Je suis en fin de peloton et souffre sur chaque accélération. Des petits groupes se forment, font un tour devant, et se font systématiquement reprendre. J'ai le dos en miettes, exactement comme l'an passé : les vibrations du Paris-Roubaix ne m'avaient rien fait, mais le travail des lombaires quand il faut écraser les pédales à 50km/h lui me bloque ! Il va falloir que je me renforce, car c'est un problème récurrent (comme les crampes, dont je n'ai pas été victime cette fois). La douleur était forte et me gênait pour pédaler. Profitant d'un ralentissement global à mi-course, j'ai pu en profiter pour faire une bonne minute d'étirements en dernière position du peloton. Comme par magie, la douleur disparaîtra complètement et ne reviendra pas ... et les sensations s'en trouveront immédiatement améliorées !
Un contre très sérieux sort à 4 tours de la fin. Tous les gros bras qui manquaient à l'appel devant ont cette fois mis les voiles. Je suis très mal placé au moment où ils sortent, j'hésite à faire l'effort pour rentrer ... je ne le ferai pas, ils s'envoleront définitivement sans moi. C'est de nouveau dommage, car depuis quelques tours j'étais remonté me placer dans le peloton et je surveillais les attaques, me doutant que ça allait réagir.
Je choisis finalement de me concentrer sur le sprint d'arrivée. Des petits groupes sortent par 2 ou 3. Certains se font reprendre, d'autres pas. Ca ne roule pas très vite par moments, et c'est assez confus. J'ai du mal à savoir combien de personnes sont encore devant. Je tâche de rester dans les 4/5 premières positions du paquet, afin d'éviter de me faire enfermer ... chose qui arrivera quand même à un gros kilomètre de la ligne. J'ai eu du mal à me dégager, mais j'y suis parvenu aux 700m.
Je lance le sprint de très loin, à 500m en bosse. Je garde le leadership du peloton jusqu'au dernier virage, où je me fais remonter par un coureur ... puis un deuxième dans la dernière ligne droite. Ce qui est rageant, c'est que pour ces 2 coureurs, au lieu de tenter de reprendre mon avantage, j'ai passé mon temps à regarder derrière ... j'avais encore des forces et j'aurai surement pu les remonter ! La ligne d'arrivée est toujours devant, jamais derrière : je n'avais aucun intérêt à me retourner surtout que je savais que j'avais encore de la réserve !
Je suis classé à la 19ème place. Je ne suis pas très satisfait : j'avais les jambes pour faire mieux, et j'aurai du prendre le contre. Encore une fois, je me fais avoir sur une erreur de placement.
Je tire mon chapeau à l'organisation quasi impeccable de la course. Le circuit est intéressant et très bien sécurisée (merci aux signaleurs). Les routes sont larges et sans danger. C'est une bonne idée que d'avoir utilisé des transpondeurs pour établir un classement électronique pour éviter le fiasco de l'année dernière, où les commissaires avaient établi un classement complètement farfelu. (A leur décharge, il faisait nuit et on ne voyait pas grand chose). Le seul petit bémol, qu'ils corrigeront surement pour l'an prochain : le quart d'heure d'attente avant le départ, sur la place de l'église à regarder des jeunes danser, nous a fait perdre tout le bénéfice de notre échauffement.
Consultez le parcours de la course.
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