Cette année, je n'ai pas eu le temps de faire de descriptif complet des 2 Etapes du Tour. Je vais tout de même faire un article succinct afin de présenter les différentes montées.
Acte 1 : Albertville - La Toussuire, 8 juillet 2012
Le pied du col de la Madeleine, première difficulté de cet acte 1, arrivera au bout de 23km de faux plat montant. La montée est longue de 24km à 6,3% mais il y a un long kilomètre de faux plat descendant au milieu qui permet de récupérer (ou de passer le gros plateau et d'accélérer, selon votre niveau). Le passage le plus dur se trouve autour du village de Celliers, au 35ème kilomètre : la pente avant le village et à sa sortie y est la plus rude. De même, les 4 derniers kilomètres sont assez pénibles : le paysage y est superbe, mais on aperçoit le col au loin et on a l'impression de ne jamais s'en approcher ... cette sensation est grisante.
Consultez les informations et le profil du col de la Madeleine.
Rapidement après la fin de la descente du col de la Madeleine, il faudra enchaîner avec la montée jusqu'au col du Glandon. Attention, il n'y aura que 8km de vallée entre le bas de la descente de la madeleine et le pied de l'ascension du glandon : il faudra impérativement en profiter pour manger sous peine de le payer cher en fin d'étape.
La montée du col du glandon est longue de 21km à 6,9%. La encore, le pourcentage moyen est trompeur car il y a un replat d'un bon kilomètre au milieu de l'ascension. Le final est très dur, surtout en cas de chaleur : le soleil tape très fort sur cette route exposée au coeur des alpages. Les 7 derniers kilomètres sont en longues courbes le long d'un ruisseau, c'est là aussi très joli mais je doute que les marmottes sortent de leur tanière ... pourtant, à la vitesse à laquelle vous roulerez (à part pour les meilleurs), vous auriez tout à fait eu le temps de les admirer pendant qu'elles bronzent sur leurs rochers.
Consultez les informations et le profil du col du Glandon.
Deux kilomètres de montée supplémentaire vous mènent au vrai sommet : le col de la croix de fer. Si le vent y est favorable, ils peuvent se passer relativement bien; dans le cas contraire il faudra serrer les dents un peu plus longtemps. Gare au premier kilomètre de descente une fois la croix de fer franchie : il s'agit de lacets assez prononcés, et si vous êtes dans le rouge depuis un petit moment une sortie de route y est vite arrivée. La suite de la descente est rapide.
Le col du Mollard va arriver après une portion de descente un peu plus plane et assez roulante. Je n'ai jamais grimpé ce col dans ce sens donc je ne peux pas vous donner de détails plus précis à son sujet. Je vous conseille surtout de gérer la descente de la croix de fer : si vous avez bien récupéré, ses 6km à 7,5% peuvent se passer relativement bien car l'effort ne sera pas très long. En revanche, si vous arrivez complètement entamé au pied, il est possible que vous mettiez pied à terre ! Je pense qu'il peut faire mal, mais qu'il peut aussi très bien se passer si vous gérez votre effort.
Consultez le détail et le profil du col du mollard.
La descente sur la vallée de la maurienne sera assez rapide là aussi. Enfin, il vous faudra monter à la station de La Toussuire. Je n'ai jamais faite cette montée, donc je n'ai aucun conseil précis à vous offrir. Je suppose qu'il s'agit d'une route typique de station de ski, avec une pente régulière et une route très large ...
La montée fait 19km à 6%. Faite en montée sèche, il n'y a pas de quoi s’inquiéter ... mais après 4 cols et autant de dénivelé, il est possible que vous ayez l'impression de grimper le Ventoux ! J'espère pour vous que la vue est belle, car vous risquez de passer un long (et difficile) moment dans cette ascension, et qu'un beau paysage est toujours plus agréable dans ce genre de situation.
Consultez les informations et le profil de la montée de La Toussuire.
Mon conseil : n'oubliez pas que vous êtes là avant tout pour vous faire plaisir. En faisant cette étape, vous allez chercher le dépassement de vous-même, mais pensez quand même a gérer vos efforts car l'étape sera rude. Le dépassement de soi n'est utile que si l'on va au bout : si c'est pour renoncer, à bout de forces, dans l'ultime montée et que vous ne franchissez pas la ligne d'arrivée, ça n'a pas grand intérêt.
Le point clé, à mon avis, sera la montée du glandon : restez modeste dedans et n'essayez pas d'y repousser vos limites. Ce serait le meilleur moyen d'exploser ensuite. Gérez cette montée sans vous affoler : si vous êtes vraiment bien, le col du Mollard et les 19km de montée finale vous permettront amplement de doubler les cyclistes par dizaines !
Bonne chance à tous, je ne serai pas parmi vous mais je penserai à vous notamment aux nombreux #twittcyclos qui vont y participer.
Merci pour ce descriptif. Je n'en connais aucun, donc comme tu dis, prudence et humilité seront de mise. Il sera temps de se faire plaisir dans les 19 derniers km, si les jambes sont au rendez-vous. La météo risque aussi d'être très déterminante. En tout cas j'espère passer un bon moment de vélo.
RépondreSupprimerRomuald
Bonsoir,
RépondreSupprimerMerci pour cette description. Je vais faire l'étape, je me prépare en ce moment, en faisant des sorties avec 2000m de dénivelée (je vis en Haute-Savoie). J'arriverai au départ avec 3 000km dans les jambes et ma stratégie sera clairement de faire les deux premiers cols en mode cyclotouriste, pour pouvoir envoyer un peu plus ensuite, si j'en ai les moyens. Comment pensez-vous qu'il faille que j'axe mes dernières semaines de préparation ?
Merci encore.
Concernant la descente après le col du mollard, j'ai souvenir que c'est assez technique par moment avec un revêtement moyen.
RépondreSupprimerSalut Ben,
RépondreSupprimerGrossièrement, pour les dernières semaines de préparation, c'est toujours autant d'intensité mais baisse du volume (heures de selle, en particulier pour les 2 dernières semaines, pour faire revenir l'envie de pédaler, la niaque, et permettre au corps de récupérer des efforts consentis durant les dernières semaines. Cela devrait déclencher un pic de forme. Après ça dépend de la façon dont tu as bâti ton plan d'entraînement, ce que je te dis se fais dans le cadre d'un plan réfléchi et structuré.
Éventuellement, tu peux faire une grosse sortie, avec énormément d'intensité (bcp de sprints de 10 sec, pas mal de max sur 1 min, surtout des intervalles courts et très courts), et aussi un certain volume (2h30). Cette sortie, tu la fais 4-5 jours avant l'edt. Cela te permettra une surcompensation salvatrice. Il va de soi que pendant les 4-5 jours, c'est de la récup, perso je déconseille de faire du vélo, sauf éventuellement 1 jour sur 2 1h-1h30 max de vélo tranquille, pour admirer le paysage. Cela te permettra de te redonner l'envie de monter sur ton vélo le jour J, et de tout déchirer !
ps : Flo, tu peux t'inspirer de ça, toi qui n'hésites pas à faire de grosses sorties peu de jours avant des objectifs... Place-toi des temps de repos, mais du vrai repos ! Quand je lis tes séances de récup, ou plutôt de "récup", tu traces comme d'hab, tu te tires la bourre avec les potos, tu ne comprends vraiment pas l'intérêt de ces sorties... Il faut savoir que c'est lors de la récupération que l'on progresse.
Bon courage à tous pour vos différents objectifs, je vous souhaite d'extraire la quintessence de votre potentiel, et d'atteindre les limites de votre potentiel.
@ben : j'ai déjà du mal à m'entrainer moi-même, et je m'appuie sur un entraineur compétent afin de bâtir mes plans d'entraînements ... je ne suis donc pas en mesure de te conseiller. Un anonyme l'a fait dans les commentaires ;-)
RépondreSupprimer@anonyme : merci pour l'info sur la descente du mollard
@anonyme : je suis d'accord avec toi, mes séances de récup sont souvent trop intensives et ne sont pas de la vrai récup. Mais c'est plus fort que moi, rouler à 25 à l'heure sur le plat j'y arrive pas ! Même seul, rouler doucement c'est une torture. Je réussis à le faire que dans certains cas exceptionnels, pourtant je suis d'accord avec toi sur le fait que ces sorties sont importantes ... mais j'y arrive pas.