vendredi 8 juin 2012

Reconnaissance du Dauphiné Libéré

Hier, Florian et moi avons effectué une deuxième sortie d'entraînement dans les Alpes. Cette fois nous n'avons pas roulé sur les routes empruntées par la Haute-Route, mais sur les routes qu'emprunteront ce samedi les coureurs du Dauphiné Libéré.

On s'est rendu en voiture à proximité de Cluses, afin d'éviter un long bout de vallée peu intéressant entre Saint-gervais et Cluses. On s'est échauffé en traversant la ville, puis on s'est attaqué au col de Chatillon sur Cluses. Contrairement aux coureurs du Dauphiné qui grimperont ce col sur le gros plateau, nous avons mis le petit plateau. Habituellement j'effectue cette montée en août et le flux de voiture est continu ... là il n'y avait pas grand monde, on y a été tranquille.


On a pris une averse sur le casque sur la route pour rejoindre Samoëns. Nous n'avions pas pris de vêtement de pluie, car Météo France avait annoncé une journée ensoleillée. On a continué notre route malgré tout : le ciel ne semblait pas menaçant, et l'averse était légère. Elle s'est arrêtée dans les premières pentes du col de Joux Plane.


La montée jusqu'au col de joux-plane s'est bien passée : on a mis 1h03, sachant qu'on a ralenti plusieurs fois pour faire des photos et que dans les 2 derniers kilomètres on a ralenti pour discuter avec 2 autres cyclistes (Mike & Vicky). La montée a été rythmée par les clarines des vaches et les chants des oiseaux. On en a pris plein les yeux car le paysage est sympa même quand il y a des nuages, on en a pris plein les narines entre l'odeur de l'herbe fraichement coupée et l'odeur des vaches, et on en a pris plein les oreilles avec le concerto de clarines. Quand on vit ce genre de choses, comment ne pas aimer la montagne ?


J'ai pu discuter en anglais en plein effort à 1700m d'altitude avec ce couple d'hôteliers de Chamonix, Mike et Vicky, lui venant d'Angleterre et elle étant originaire de Suisse. La montagne est internationale, ça fait aussi partie de sa beauté.


Après avoir fait quelques photos au col de joux-plane, on a filé sur Morzine en passant dans le col de ranfolly. Sur la route, on a vu le personnel de Morzine peindre la route afin de faire leur pub en vue du passage du Dauphiné. Personnellement, je trouve que la zone à peindre est particulièrement mal choisie : dans cette descente les coureurs seront à plus de 60km/h et le tag de 70cm de large par 35 cm de hauteur passera trop vite dans le champ de la caméra.

La descente est superbe, j'ai laissé filer mon vélo en me laissant guider par mes sens. J'ai été très propre et très fluide, un vrai régal. Par contre, je conseille aux coureurs du Dauphiné d'être prudent dans les derniers kilomètres : il y a une zone de travaux dans une sortie de virage, et le goudron est bien défoncé ... un peu plus loin un virage en dévers est gravillonneux et on se laisse facilement embarquer vers le parapet en béton.


Après Morzine, on a enchaîné sur le col de l'encrenaz. Ce col n'est pas très connu, mais c'est un col rude : 6km à 8,4% de moyenne, avec une fin très irrégulière alternant les passages à 5% avec ceux à 12% ! Dans un petit village au milieu de la montée, on a fait une courte pause afin de remplir nos bidons. J'avais voulu tester une nouvelle poudre énergétique "bio" dont j'avais eu un échantillon dans le sac "cadeau" d'un cyclosportive. Sur le sachet ils annonçaient un gout "goyave papaye" ... le goût ressemblait plutôt à du concombre. Au bout de quelques gorgées, j'ai préféré vider mon bidon et le remplir avec de l'eau normale.


On est descendu en direction de Tanninges, mais au milieu de la descente on a bifurqué afin de monter au col de la Ramaz. Les premiers kilomètres de montée, jusqu'à la station des Praz de Lys, ont été difficiles : j'ai coincé et ne me sentais pas très bien. J'ai géré ce coup de moins bien, et je me suis repris quand la pente s'est adoucie. Une fois sorti des bois, on a pris le vent de travers mais il ne nous a pas trop gêné.


La descente après le col a été superbe, je m'y suis à nouveau régalé. Le goudron est impeccable, les courbes s'enchainent rapidement, les épingles se sentent bien. J'ai juste eu une petite frayeur dans la partie dans la falaise : une rafale de vent m'a fait dévier de ma trajectoire et m'a envoyé très proche de la paroi rocheuse.

Un long faux plat descendant avec un fort vent défavorable, le long d'une rivière, nous a ramené à Thiez. On a pris de gros relais tout le long. On a rejoint Cluses, en nous relâchant dans les derniers kilomètres.

La sortie a été intéressante : l'enchaînement Joux-plane + Encrenaz + Ramaz est difficile car il n'y a pas de temps mort entre chacun. On monte, on descend, on remonte ... et les pentes sont souvent entre 7 et 10%. Je regrette de ne pas m'être senti très bien, et d'avoir un peu coincé dans la première partie de la Ramaz.

Consultez le détail de notre sortie.

3 commentaires:

  1. La course s'appelle "Critérium du Dauphiné" (sans le "libéré" à la fin) depuis que ASO a repris les rennes.

    Je vois que tu roules avec des manchons de compression. Tu ressens un bénéfice en terme de récupération ou de fatigue musculaire ? Pas trop peur du bronzage bizarre ?

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  2. Oui, je roule avec des manchons de compression cette semaine, c'est la première fois que je les utilise réellement. Je ne sais pas trop quel rôle ils ont joué dans le fait que je me sentais bien mardi y compris en fin d'étape ...

    j'ai lu des tests de mecs qui ont fait des longues sorties avec un manchon sur une seule jambe, et constataient une différence ... mais quelle est la part psychologique la dedans ? je n'en sais rien.

    pour le bronzage, j'ai déjà des couleurs très marquées et le port des manchons sur une semaine ne devrait pas changer grand chose, d'autant plus que le soleil n'est pas très vif.

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  3. Bravo Florent, une belle semaine d'entrainement. Tu vas être en forme pour la Haute Route.

    Finalement es-tu content de ton Garmin ?

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