Ce lundi j'ai partiellement pris part à la reconnaissance de 2 étapes du Tour de France. Le site velo101, qui effectue une reconnaissance vidéo de chaque étape du tour, m'a sollicité afin de les guider sur l'étape se terminant à Lyon (le 13 juillet) et celle partant de Givors en direction du Mont Ventoux (le 14 juillet). J'étais libre, j'étais motivé, j'ai accepté sans hésiter.
Ils étaient très en avance sur l'horaire que j'avais prévu. Du coup, je suis parti sans avoir le temps de manger le midi. Le seul truc comestible que j'ai trouvé pendant que je me changeais a été de la brioche. J'ai écrasé les pédales autant que je pouvais, d'entrée de jeu. Le premier quart d'heure a été couvert à 37 de moyenne. Sans échauffement et avec de la brioche pâteuse en bouche, ça m'a fait mal. Je l'ai bien senti passer.
Je les ai guidé dans les rues de Lyon jusqu'à la ligne d'arrivée. Lors de la présentation du Tour, le 24 octobre, l'organisation avait annoncé un final explosif afin de favoriser les attaquants et les puncheurs. J'y étais, je m'en souviens bien, je m'en léchais déjà les babines. Entre le discours et la réalité du terrain, il y a un monde. Les 2 côtes à grimper dans Lyon ont été réduites de 50% (encore un effet de bord de la crise ? Même ASO licencie des côtes ?) : il n'y en a plus qu'une seule, et elle ne fera pas de mal aux sprinteurs.
Je l'ai faite 2 fois en vélo et une fois en voiture. Je vous garantis que les Cavendish, Greipel, Démare, Farrar, Goss, Renshaw et autres sprinteurs passeront sans encombres. En haut de la bosse, bien trop courte pour faire une sélection, il restera 8km à plat et en longues lignes droites, pour que le peloton prépare sereinement son sprint. Le seul danger va venir d'un fort rétrécissement au pied de la bosse. La
route est tellement étroite que je me demande comment les véhicules de
la caravane vont passer. Je pense qu'ils emprunteront une déviation.
Bref, le rétrécissement risque de provoquer une chute et repartir ne sera pas facile, d'autant plus que les coureurs ne pourront pas compter sur leur mécano pour les aider à repartir à cet endroit.
Je suis rentré chez moi tambour battant. A fond ou presque, mais avec le vent défavorable ça a été une autre chanson qu'à l'aller ! Une fois rentré chez moi, j'ai juste eu le temps de prendre 2/3 affaires, notamment de quoi manger, et on a filé en voiture sur Givors pour reconnaitre le début de la seconde étape lyonnaise.
Cette fois, j'étais seul devant l'objectif de la caméra. Par chance, l'étape filant en direction du sud et le vent venant du Nord, j'ai globalement bien bénéficié de son aide. J'avais un sacré coup de pédale : rouler devant une caméra, ça motive. Thomas Voeckler vous le confirmera. J'ai ainsi fait une quarantaine de kilomètres supplémentaires, avec pas mal de bosses. On a stoppé quand la luminosité s'est mise à baisser.
La journée a été sympa. J'ai fait 90km en 2 tronçons, avec un peu moins de 1500m de dénivelé au total. J'ai pu noter le changement de mentalité des automobilistes quand ils voient un cycliste en train de se faire filmer : les pouces levés remplacent les majeurs levé, les regards rageurs tendent vers la compassion, les applaudissements remplacent les klaxons. J'ai senti une réelle différence par rapport à d'habitude. Il y a même un automobilistes avec ses 2 filles qui s'est arrêté plusieurs fois le long de la route pour me filmer avec son portable. Il a du croire que j'étais quelqu'un d'important. Le pauvre, s'il découvre qui je suis, il va regretter d'avoir perdu son temps.
[ajout le 29/03] Voici la vidéo de la partie dans les rues de Lyon :
source : http://www.velo101.com/videos/
[ajout le 17/04] Voici la vidéo du départ de Givors :
source : http://www.velo101.com/videos/
Les deux derniers paragraphes m'ont beaucoup fait rire :)
RépondreSupprimermerci ;-)
RépondreSupprimerTrès sympa, cette expérience (et la vidéo aussi).
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