Vendredi est sorti la bande dessinée officielle du Tour de France : "Léonard, Tour de génie". Adorant lire les bandes dessinées traitant du cyclisme, je me suis rendu chez mon libraire préféré afin d'acheter le précieux ouvrage. Je l'ai lu ce matin.
La première des choses à savoir est qu'il ne s'agit pas d'une BD isolée, mais qu'elle fait partie d'une série dont elle est le 44ème tome. La série s'appelle "Léonard" et raconte à sa manière la vie d'une inventeur, Léonard de Vinci. Ca n'a rien d'une bande dessinée historique, il n'y a pas de rapport avec le véritable personnage, seul le nom et le principe de l'inventeur de génie ont été repris. Cette série, j'adorais la lire quand j'étais gamin et adolescent. Si on allie une BD que j'appréciais avec mon sport favori, logiquement le cocktail devrait être intéressant.
A mon grand regret, le cocktail n'a pas pris. Quand on cuisine, ce n'est pas parce qu'on réunit deux aliments qu'on adore individuellement que le mélange est bon. Parfois il l'est (les poires Belle-Hélène et les brownies en sont le meilleur exemple), souvent ça ne l'est pas.
D'une part, seule une moitié de l'ouvrage est consacré au Tour de France. 29 pages sur 48 pour être précis. Pour un album estampillé "Album officiel" du Tour, je m'attendais à ce que l'intégralité du tome traite du cyclisme. Théoriquement, une bonne moitié vaut mieux qu'un mauvais entier. Sauf que du point de vue qualitatif, on est très loin de ce que j'espérais : il y a quelques bonnes vannes, mais globalement c'est pauvre.
Oui, il y a quelques dessins qui m'ont donné le sourire. Le nom du contrôleur anti-dopage (Alain Sue de Monpleingrez), l'abréviation de l'EPO (Epinards, Piments, Oignons) et quelques autres expressions du genre. Mais à la fin de la lecture, j'étais frustré. De plus, presque la moitié de la partie cycliste traite du dopage, sous un angle que je n'apprécie pas.
Enfin, j'aimais la série Léonard car elle traitait d'inventions réelles mais en les montrant sous un angle original et complètement loufoque. Là, tout est fidèle à la réalité du premier Tour : le parcours, le matériel, le déroulement ... je disais en préambule que cette série n'était pas une bande dessinée historique, une des raisons pour laquelle je l'appréciais, alors que justement dans cette album on y retrouve un côté historique bien trop proche de la réalité.
Conclusion : je ne recommande pas cet album. Ni aux fans de cyclisme, ni aux fans du Tour de France. Je me pose sérieusement la question concernant l'obtention du label d'album officiel, j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi il leur a été décerné. Les seuls qui peuvent être intéressés par cet album seront les fans de la série non fans de cyclisme, qui eux vont retrouver les standards et ne remarqueront pas que c'est trop calqué sur la réalité. Pour les autres, si vous voulez dépenser 10€, il y a beaucoup d'autres choses plus intéressantes à acheter.
Vous pouvez consulter ici toutes mes critiques de livres et BD liées au cyclisme.
Salut,
RépondreSupprimerArrivé par hasard sur ton blog, j'en ai parcouru presque intégralement le contenu. C'est rare de voir un blog aussi suivi et aussi bien écrit sur le cyclisme.
De vélo, je ne vais pas t'en parler, car je ne suis qu'un rouleur du dimanche qui prend plaisir à entretenir a forme sur de courtes sorties dans les préalpes suisses. Donc je laisse le sujet à ceux qui pratiquent sérieusement et qui savent.
Par contre grand amateur de BD, je me permets de réagir à ton papier pour te conseiller trois pépites de Christian Lax sur le sujet. Certes, ça se passe plutôt au début du siècle dernier, mais le scénario tient bien la route et le graphisme rend particulièrement bien l'effort et la souffrance des coureurs de l'époque.
Les albums sont :
- L'aigle sans orteils qui se passe dans les 1907-1915 du côté du Sud de la France
- L'Écureuil du Vel'd'hiv qui traite des années 40 dans l région parisienne
- Pain d'alouette qui a pour cadre Paris-Roubaix au début des années 20.
Bon courage et bonne chance pour ton Tour
Amicalement
Romain