Ce vendredi 12 juillet, nous avons effectué en grande partie la 14ème étape du Tour, reliant Saint-Pourçain-sur-Sioule à Lyon. Nous n'avons pas pu effectuer le parcours complet de l'étape car la préfecture de Lyon nous a interdit l'entrée dans la ville. Lyon se vante d'être la première grande ville française en terme d'usage du vélo : elle affirme être la première agglomération à avoir mis en place les vélos urbains (ce qui est faux), elle publie des chiffres flatteurs sur le nombre de kilomètres de piste cyclable (qui bien souvent sont inutilisables par les cyclistes, car non adaptées). Lyon, cette ville qui se veut green, est la seule ville a nous avoir refusé le passage.
Le départ a été matinal, nous avons eu une heure de liaison en bus pour relier l'hôtel à la ligne de départ. Depuis quelques jours, je profite de chaque transfert même court pour dormir : moi qui jusqu'à présent avait besoin du silence absolu et du noir complet pour dormir, ce Tour m'a appris à m'endormir n'importe où et dans n'importe quelles conditions. Chaque plage de repos doit être exploitée, je me suis adapté en conséquence.
© Mickael Bougouin
Sur la ligne de départ, j'ai retrouvé Julien et Guillaume, mes deux fidèles compagnons d'entraînement depuis 8 mois. Ils ont fait le trajet le matin en voiture (merci Florence de t'être levée tôt pour les accompagner), et vont faire toute l'étape en notre compagnie. Malgré le fait que je sois parti depuis 17 jours de chez moi, je n'éprouve aucun manque. Je vis une aventure tellement extraordinaire qu'il ne me tardait absolument pas de revenir à proximité de chez moi. Ca m'a quand même fait très plaisir de les avoir à mes côtés et de partager avec eux cette belle histoire. Ils ont sué à mes côtés lors de la préparation, il était sympa qu'ils viennent également profiter un peu de l'ambiance du groupe et de cette aventure.
Au cours des premiers kilomètres, nous avons été accompagné par une dizaine de cyclistes locaux. La route était un peu vallonnée, mais désormais on s'habitue à ce genre
de bosses et le groupe régule naturellement son allure afin de rester
toujours groupé. Au fil des kilomètres, nos accompagnateurs du début se sont progressivement dispersés, mais ont été relayé par d'autres qui sont venus se joindre en cours de route. Parmi eux, j'ai eu la surprise de rencontrer le père d'une de mes ancienne collègue de travail. Puis quelques coureurs contre qui j'ai l'habitude de courir. C'était assez surprenant, je ne m'attendais pas à les retrouver.
© Mickael Bougouin
Au niveau des spectateurs, la journée a été marquée par des encouragements familiaux. Le départ était donné à proximité de chez Audrey, sa famille a passé les cent premiers kilomètres à nous doubler et s'arrêter sur le bas-côté pour nous encourager. Quand la famille d'Audrey s'est retirée, c'est ma propre famille et celle de Laurent (le Corse du groupe) qui ont pris le relais jusqu'à l'arrivée. Le père de Julien est également venu nous voir passer.
© Mickael Bougouin
Quelques kilomètres avant l'entrée dans Lyon, on a bifurqué sur la gauche afin de grimper dans les Monts du Lyonnais. L'arrivée ne pouvant pas être jugée dans Lyon, il a été décidé de la faire chez David Moncoutié, notre capitaine de route. Arrivé dans son village, après une réception à la salle des fêtes, il nous a ouvert les portes de sa maison : pendant que certains sautaient en cuissard dans la piscine et que d'autres sautaient sur le trampoline, David sortait sa collection de maillots prestigieux. Depuis le début, sa simplicité est en harmonie totale avec l'esprit du groupe. Nous ouvrir sa maison et son armoire à trophée, il y en a peu qui l'auraient fait. C'est extraordinaire de pouvoir rouler avec un champion aussi accueillant et aussi effacé. Il se comporte comme l'un des maillons du groupe, et non comme la star.
Le soir, nous avons mangé et dormi au centre de Vienne. Pour nous rendre (à pieds) au restaurant, on est passé par des routes que je connaissais bien car elles font partie du départ fictif du Grand Prix de la ville de Vienne, une course que j'apprécie car ayant un beau parcours. A la fin du repas, j'ai retrouvé Julien qui m'a apporté mon linge et mes tenues lavées par mes parents. Depuis le début de l'aventure, le lavage et le séchage des tenues est compliqué, c'était génial d'avoir enfin des habits propres et secs !
Bilan : 167km, 5h53 de selle, 2100m de dénivelé, 132bpm en moyenne.
Consultez mes données et notre parcours.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.
C'est totalement juste que Lyon en terme de vélo pratique surtout une politique du chiffre, traçant toutes les bandes cyclables possibles, surtout là où ça ne sert à rien. Par contre pour ce qui est de l'entretient des routes qui pénalise beaucoup plus les vélos...
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