dimanche 15 septembre 2013

Grand Prix de Parilly

Ce dimanche se tenait le Grand Prix de Parilly, une course complètement plane. La particularité du circuit de 2km est qu'il s'agit d'un anneau : il n'y a donc aucune relance à effectuer et les freins sont inutiles. Je m'y suis rendu avec un objectif précis : faire du travail spécifique en vue de m'améliorer sur les chronos. Vu la typologie du circuit, je n'avais aucune chance d'espérer un bon classement. En revanche, pour effectuer du travail spécifique, c'est idéal : le rythme étant très soutenu en tête de peloton, il suffit de prendre des relais plus ou moins long, puis de se replacer dans les roues une fois le travail effectué.

Je me suis d'abord échauffé avec les coureurs de l'AC Lyon Vaise, puis j'ai poursuivi l'échauffement avec mes propres équipiers. Le circuit était nickel, sans danger pour un peloton d'une quarantaine de coureurs. Pendant l'appel, je propose une neutralisation des premiers tours : on en a 35 à faire, autant profiter des 5 premiers pour discuter, il en restera encore 30 ensuite pour se départager. Mais dès le coup d'envoi deux coureurs de Vaise s'échappent ... la neutralisation souhaitée n'aura pas durée longtemps. C'est parti pour jouer au poisson rouge et tourner en rond.

Les premiers tours, je suis resté au milieu du groupe. Les attaques se succédaient et Sébastien faisait partie des attaquants. Au bout de 5 tours, je suis monté à l'avant pour tenter ma chance : je sentais que le peloton pouvait casser et qu'une échappée pouvait se former ... c'était le moment d'insister. J'ai accéléré de nombreuses fois, étant tantôt à l'initiative de l'échappée ou tantôt dans la roue d'un coureur en train de partir. Après 5 ou 6 tours à tenter ma chance, je suis retourné me placer au coeur du peloton pour récupérer. Félix et Fabrice sont monté à l'avant du peloton pour représenter notre club dans les échappées. Sans plus de succès que moi.

Alors que je récupérais dans les roues, la bonne échappée est partie : une quinzaine de coureurs dont Sébastien se sont fait la belle. Des groupes de 3 coureurs sortaient et venaient grossir les rangs d'une échappée qui devenait de plus en plus nombreuse. La majorité des clubs étant représentés devant, le peloton a fini par laisser filer l'échappée : elle a pris une minute, puis 1'30" d'avance à mi-course. Enfin, le peloton a laissé filer en roulant quand même à plus de 40km/h ... devant, ça a du rouler vraiment fort pour faire l'écart !

Je suis remonté me placer dans les premières positions : si un groupe de contre se formait, je voulais en faire partie. J'ai suivi différentes initiatives, qui ont toutes été vouées à l'échec. Il y avait toujours quelqu'un pour ramener le reste de la troupe sur notre roue arrière. Avec une cinquantaine de kilomètres de course dans les jambes, j'avais du mal : je réussissais à suivre les mouvements, mais j'étais incapable d'accélérer moi-même. Quand j'essayais d'accélérer, ma variation de vitesse était très faible. Je n'avais aucun effet de surprise lors de mes sorties. L'écart avec l'échappée fondait petit à petit, tour après tour.

On a repris le peloton de la catégorie inférieure à la notre, partie 1 minute après nous. Après leur peloton, on a repris leur échappée. Quelques tours plus loin, j'ai vu que des coureurs s’engueulaient : des coureurs de l'autre catégorie se sont glissés dans nos roues ... les consignes étaient pourtant claires, ils n'en avaient pas le doit. Et vu leur âge, c'était loin d'être des débutants, ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient. Il n'y a pas que le dopage qui ternit l'image du vélo, il y a aussi le comportement de certains coureurs. Des gens sans dignité.

A 10 kilomètres de l'arrivée, j'ai senti que ma roue avant était en train de se dégonfler. J'ai quand même fait deux tours dans le peloton, en surveillant la crevaison lente, afin de voir si ça pouvait tenir jusqu'au bout. J'ai été obligé de m'arrêter, la roue se dégonflait trop vite. Tant pis.

Je suis évidemment déçu de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout. Mais je suis satisfait de ma prestation : j'ai fait une bonne séance de travail. Je n'aurai de toute façon eu aucune chance de viser un bon classement, donc je n'ai aucun regret de ne pas avoir pu terminer. Et j'étais un peu trop juste pour aider mes équipiers dans le final : les derniers tours avant ma crevaison, j'étais à l'arrière du peloton et je subissais. Je n'aurai pas pu faire grand chose pour aider mes coéquipiers.

Pour les amateurs de chiffres, la moyenne sur les 60 kilomètres que j'ai effectué est de 42km/h.

Consultez le parcours.

9 commentaires:

  1. 100% d'accord avec toi sur les coureurs qui trichent pour décrocher la 15ème place d'une course à saucisson.
    A la limite, je trouve presque ça plus antisportif que le dopage chez les pros où là, il y a de l'argent en jeu.

    On cite souvent le foot en ce qui concerne les comportements antisportifs, mais au niveau "compétition-loisir" (pass' cyclisme, FSGT et UFOLEP), je crois que le cyclisme n'a rien à lui envier.

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  2. Oh en FSGT ça va. C'est surtout en UFOLEP où à cause de leur politique très axée compétition, mais à moindre niveau, des dérives monstrueuses existent. D'ailleurs le dopage existe bel et bien à ces niveaux, sans doute largement plus qu'en 3ème caté FFC. Il me semble que récemment deux mecs en Bourgogne se sont fait choper.

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  3. @arnaud : le problème de comportement est global à la société, les dérives sont les mêmes dans tous les sports.
    La triche dans le sport est à l'image de la triche dans la société.
    La faible place donnée au sport féminin est à l'image de la place médiatique accordée aux femmes.
    [...]

    @lotto : ce sont les mêmes coureurs qu'on retrouve en Ufolep et en FSGT ... pour courir dans les deux fédérations, je n'ai pas noté de différence particulière. Les dérives sont les mêmes. Cependant, je trouve qu'elles restent rares.
    Par dérive, je ne parle que de comportement antisportif tel que rester dans les roues d'un autre peloton (ce cas-ci), ou "sauter" quelques tours en se planquant dans les arbres (sisi, j'ai déjà vu faire, le mec s'est fait virer du classement après visionnage de photos de spectateurs), ... je ne parle pas des stratégies de course (rester dans les roues en faisant croire qu'on est cuit, puis attaquer) qui, la, ne sont que des stratégies et respectent les règles.

    Je te confirme qu'en bourgogne, deux mecs se sont fait choper l'été dernier (2012) pour dopage. L'un était récidiviste, pour se faire choper 2 fois en ufolep, c'est quand même très fort !

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  4. @lotto : que deux coureurs Ufolep se soient fait choper pour dopage est certes très dommageable (d'ailleurs, je me demande bien comment s'est possible vu l'absence de contrôle sur ces courses du dimanche), mais il ne faut pas généraliser et, surtout, éviter de raconter des énormités.
    Que je sache, en Ufolep, il n'y a pas d'argent ni de lots à gagner, la grande majorité des coureurs qui prennent une licence Ufolep le font généralement juste pour le plaisir de courir... En FFC, même au plus bas niveau, il y a déjà des primes en jeu et, qu'on le veuille ou non, ça en incite certains à tricher. Il n'y a qu'à voir la guerre que se font les mecs juste pour ne pas perdre une place dans le peloton... En Ufolep, il y aura toujours un coureur pour te laisser reprendre l'abri...
    Franchement, dire que ça triche plus en Ufolep qu'en FFC, je trouve que c'est un peu l’hôpital qui se fout de la charité !

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  5. Salut.
    Toujours aussi bien place en course...
    Tu es un peu naïf de penser qu'une course sera temporisee parce que tu le demande.

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  6. Salut,

    Je vois que tu n'as rien compris à ma philosophie ... je fais du vélo pour m'amuser. Donc quand je parle d'une neutralisation, c'est pour rire, évidemment qu'on allait pas se neutraliser ;-)
    Si je voulais rouler calmement, je ne ferai pas de courses de vélo, j'irai me promener ... comme je fais la plupart du temps.

    Florent

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  7. Ah, Parilly c'est une course qui m'a toujours fait "délirer"... On dirait un "scratch" sur piste, sur un vélodrome géant...
    N'est-ce pas un peu exagéré quand tu dis qu'on peut la faire sans un coup de frein? Certes il n'y a pas de relance, mais ça frotte parfois, non!? Ton ressenti au final: tu as trouvé ça amusant, dangereux, intéressant (liste non exhaustive et plusieurs réponses possibles!!!)

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  8. bonsoir,
    les cours qu'elle soit ffc fsgt ufolep....elles sont toujours sympas. oui des fois les coureurs si crois un peux trop et bien c'est comme ca c'est le jeux d'être le meilleur quand on épingle un dossard si non on se balade.
    j'espère Florent que tu ne fais pas que te promener car sinon et c'est temps mieux ta marge de progression est grande, a toi de voir.

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  9. Non, je n'exagère pas quand je dis qu'il ne faut pas freiner. Sur les courses ufolep et fsgt, ça ne frotte pas vraiment : le peloton est majoritairement composé de trentenaires et quarantenaires dans ma catégorie. On est (presque) tous la pour faire du sport, certes pour donner le meilleur de nous même, mais pas au point d'aller se casser la gueule pour gagner (ou ne pas perdre) 1 place. De plus, comme les pelotons dépassent rarement les 50 coureurs, il y a de la place pour tout le monde sur la route, on peut remonter sur les côtés sans trop de soucis.

    L'adjectif qui me vient en premier à l'esprit c'est "différente". La course était intéressante car elle était différente.



    Pour ce qui est du jeu "d'être le meilleur", je ne suis pas complètement d'accord : il faut être le meilleur en respectant les règles ! Si c'est pour tricher, alors autant prendre le départ de la course sur un vélo de chrono, avec un moteur électrique et en se dopant, non ? Face à des gens sur un vélo traditionnel, sans moteur et sans dopage, on sera le meilleur !

    Pour ma marge de progression, je ne sais pas. Je crois qu'au niveau du plaisir, entre ce que j'ai fait et ce que je prévois de faire, je ne pense pas pouvoir progresser beaucoup. Et quand je fais du vélo, ce qui m'intéresse le plus, c'est le plaisir pris à en faire ;-)

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