samedi 12 octobre 2013

Gentleman Caladois

Cet après-midi se tenait le Gentleman Caladois, une épreuve destinée à la fois aux compétiteurs qui souhaitent se mesurer entre-eux, et à la fois au club organisateur afin de faire rouler des représentants de ses sponsors. Cette épreuve a toujours eu un côté atypique que j'aime bien, elle représente l'essence même des gentleman selon moi : des compétiteurs qui roulent avec des non-compétiteurs. Chaque année, une vingtaine de sponsors participent à l'épreuve en compagnie d'un des coureurs du club, ce que je trouve très intelligent du point de vue de la fidélisation des sponsors.

Pour ma part, je n'y allais pas pour faire bonne figure devant des sponsors. Il y a deux ans, Rémy et moi avions remporté l'épreuve dans notre catégorie d'âge. Si l'an dernier mes problèmes de genoux m'avaient empêché de défendre notre titre, nous comptions bien le récupérer. Ma préparation était loin d'être bonne : une reconnaissance du parcours et ... beaucoup de fatigue.

La semaine dernière, le chrono de Paladru s'était déroulé par un temps nuageux mais sec. Ici, la météo nous a réservé des conditions nettement moins agréables : 6°, de la pluie et un vent relativement constant. J'ai effectué 40 minutes d'échauffement, en essayant de m'abriter sous le haillon du coffre de ma voiture. Abrité de la pluie directe et du vent, je n'avais pas froid.

Une fois l'échauffement terminé, on a pris le départ. J'ai enlevé mon k-way au dernier moment, à peine une minute avant le déclenchement du chronomètre. Je ne suis pas resté sec bien longtemps, en moins de 5 minutes l'eau s'était infiltrée de partout. Sur les premières minutes, je me sentais plutôt bien. J'hésitais à accélérer mais je sentais que je ne pouvais pas aller plus vite.

Au bout de 5 minutes, je me suis senti subitement asphyxié. Je ressentais le froid de manière vraiment forte. Il faut dire qu'étant actuellement à 61kg pour 1m80, je n'ai pas beaucoup de graisse pour me protéger du froid ! J'ai été obligé de me mettre quelques secondes en danseuse et ai demandé à Rémy de ralentir légèrement le rythme. Quelques secondes m'ont suffi pour retrouver un second souffle, je me suis fait violence pour tenir jusqu'en haut de la première partie montante. J'étais sur le point de rompre à chaque mètre, mais je ne voulais rien lâcher alors j'ai tenu bon.

On a abordé prudemment les 500 mètres de descente. Sur le sec, elle n'est pas dangereuse mais sur une chaussée humide donc glissante, il est difficile de rattraper un vélo de chrono qui commence à glisser. Pour gagner, il faut éviter de tomber. En bas de la descente, on a doublé un duo parti 6 minutes avant nous. C'était parfait pour me booster le moral, même s'ils utilisaient des vélos normaux et non des vélos de chrono.

On a géré la deuxième montée au train dans la première moitié (la plus pentue) avant de remettre les gaz à fond dans la seconde moitié (la plus roulante). Un peu après avoir basculé au sommet, on a repris un duo parti 4 minutes avant nous. Vu comme j'étais mal en point et comme je me faisais mal, je sentais qu'on était en train de faire un bon temps. Malheureusement, on a mal géré la descente. Je me suis fait décrocher deux fois, je n'arrivais pas à suivre la roue de mon équipier. La deuxième fois, il n'a pas entendu mon cri : les gouttes de pluie bombardaient nos casques, on n'entendait que le crépitement des bombes qui venaient exploser sur notre coque en plastique. J'ai passé près d'un kilomètre seul dans le vent, un peu derrière lui.

En bas de la descente, il restait un talus à grimper pour rejoindre la ligne d'arrivée. Mes muscles étaient tétanisés par le froid, mes doigts avaient du mal à changer de vitesse. Dans les derniers hectomètres, j'ai commencé à avoir des crampes. C'était horrible, j'ai passé plusieurs minutes à trembler à cause du froid. Pour la victoire dans ma catégorie, c'était complètement raté. Comme je suis désormais dans la catégorie des 25-40ans, elle aurait été très compliquée à aller chercher. Mais je retenterai ma chance l'année prochaine, dans de meilleures conditions météo.

Demain, je remet le couvert sur le gentleman de St georges d'espéranche. C'est un parcours que je ne connais pas, qui fait une vingtaine de kilomètres et qui est assez vallonné.

Consultez notre parcours.

3 commentaires:

  1. Salut. Je pense qu'il est normal que tu ressentes de la fatigue après la saison que tu viens de boucler. N'estimes tu pas qu'il est nécessaire de recharger les batteries en raison de ce que j'évoque et du programme assez lourd que tu anticipes en 2014 ?

    RépondreSupprimer
  2. Ca va envoyé de l'aire des grande ligne droite tu pourra respirer plein poumon ;)

    RépondreSupprimer
  3. @anonyme : je viens de répondre à ton message en publiant un article entier sur le sujet --> http://blog.ligney.com/2013/10/une-coupure-hivernale-non-merci.html

    @remy : en effet, pas de problèmes de respiration ce dimanche ;-)

    RépondreSupprimer