Un peu avant midi, mon téléphone sonne : mon équipier me propose de charger un VTT dans sa voiture afin que je découvre le cyclocross. Me voilà à courir un 11 novembre alors que j'avais mis fin à ma saison il y a un mois. Trois heures plus tard, j'étais sur la ligne de départ avec un dossard dans le dos et sur un VTT que je découvrais. Il n'y avait pas que le VTT que je découvrais : c'était mon premier cyclocross, une discipline que je regarde tous les week-ends via internet. Mais entre regarder les meilleurs mondiaux faire et faire soi-même, il y a un
Après avoir testé un peu le VTT et le clipsage des pédales sur le bitume, j'ai fait une reconnaissance du parcours avec Félix. Premier constat : le sol est plutôt sec, ce n'est pas glissant. Deuxième constat : ça tourne dans tous les sens, il y a des arbres de partout et on tourne autour de tous les arbres ... parfois à droite, parfois à gauche. Troisième constat : il faut une bonne dose de technique, avoir uniquement un gros physique ne doit probablement pas suffire.
Je prends volontairement le départ en dernière position afin de ne gêner personne et de ne pas me faire bousculer. L'esprit de compétition est resté chez moi, en revanche je suis venu avec l'esprit de découverte. "La curiosité est un vilain défaut" selon un dicton, j'avoue avoir ce défaut ! Je laisse le paquet filer dans la première ligne droite, faite sur du goudron, et démarre à mon rythme. Ca bouchonne dans le premier virage et je me retrouve ainsi dans la roue des derniers pendant que quelques râlements retentissent du sous-bois. Le paquet s'étire, je travaille mes trajectoires et tente plus ou moins d'imiter les autres. Je finis le premier tour en dernière position, après avoir commis une multitude de petites erreurs mais pas de grosse.
Dans le deuxième tour on se retrouve à deux en dernière position. Je me retrouve avec un mec qui me ralentit : il me lâche légèrement dans chaque partie roulante, mais me coince dans chaque section tortueuse. Je décide de le doubler dans le 3ème tour, après qu'il ait manqué de me faire tomber. Isolé, j'ai pu me perfectionner au fil des tours : j'ai pu voir quels passages se passaient sur le vélo et quels autres nécessitaient de descendre, j'ai amélioré ma technique pour descendre et remonter sur le vélo (qui reste encore très améliorable !), j'ai amélioré mon pilotage ...
Ensuite, je ne me suis jamais retrouvé seul : les premiers m'ont doublé sans que je n'ai eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. J'ai à peine eu le temps d'entendre le bruit de leurs roues derrière moi qu'ils disparaissaient déjà derrière le talus que j'allais grimper. Impressionnant. Les poursuivant sont passé les uns après les autres, de moins en moins vite. J'ai veillé à ne jamais les gêner, quitte à complètement m'arrêter quelques secondes pour les laisser passer. Petit à petit, j'ai trouvé mes marques et je suis revenu sur ceux qui me précédaient.
Dans le dernier tour, alors que je m’apprêtais à doubler deux personnes d'un coup à la faveur d'une bosse, j'ai eu un soucis de dérailleur arrière. J'ai fini sans vraiment pouvoir pédaler : je courais dans les parties montantes et je m’asseyais simplement sur la selle dans les portions descendantes. Ceux que j'allais doubler ont filé et d'autres derrière moi m'ont doublé.
Ca a été une super expérience. C'est une discipline vraiment particulière, qui n'a rien à voir avec la route. En tout cas, je pense que c'est un très bon moyen de développer son agilité, d'apprendre à anticiper et de travailler la confiance en soi. Au fil des tours, je me suis rendu compte qu'avec un peu d'assurance, les choses se passaient nettement mieux. Une expérience à renouveler.
Les photos ont été prises par mon parrain, venu voir l'épreuve en tant que voisin de l'épreuve et directeur du parc, qui est resté pour m'encourager.
Salut Florent,
RépondreSupprimerCela fait un bon moment que je suis tes sorties, courses (et même su strava) etc et je n'ai jamais pris le temps de te laisser un message pour te féliciter pour ce que tu fais tant au niveau sportif qu'à l'écriture.
Personnellement, j'aime énormément lire tes récits de course et j'espère un jour avoir le niveau pour rouler et faire quelques courses. Continue ton travail et félicitations pour tout ce que tu livres sur ton blog.
J'avoue m'intéresser à tous les types de vélo et depuis quelque temps je m'intéresse également au cyclocross, j'aimerai essayer également j'espère que j'en aurai la possibilité. Un vélo de cyclocross n'était pas obligatoire normalement ? Tout le monde roulait en VTT ?
En tout cas, je suis impatient de lire tes prochaines sorties.
A bientot !
Salut Anthony,
RépondreSupprimerMerci pour les compliments sur mon blog et mes aventures. Vu ce que j'ai en tête pour les années à venir, je devrais pouvoir te régaler encore quelques temps avec mes récits ;-)
Les vélos de cyclocross ne sont pas obligatoires, pour débuter un VTT est plus recommandé. Tu es certes handicapé par rapport aux meilleurs, mais quand on débute je ne pense pas que le vélo soit le plus gros handicap vis à vis des meilleurs ...
Tout le monde ne roulait pas sur des VTT, sinon ce serait une épreuve de VTT. En revanche, je dirai qu'environ un tiers ou peut-être même une moitié en utilisait un.
Florent
Si tu veut renouveler l'expérience il y a dans deux semaines, le 23, celui de Genas qui est vraiment magnifique et très physique. Un peu moins technique quand même.
RépondreSupprimerBravo en tout cas d'avoir essayé. Surtout que Parilly c'était loin d'être le plus simple pour un débutant.
Salut lotto,
RépondreSupprimersi on se croise sur une course (je suis facile à reconnaitre), n'hésite pas à venir te présenter.
Pour Genas, c'est une possibilité, ça va dépendre principalement de la météo.
Florent