Fin 2010, Nicolas B. (avec qui j'ai fait Dwaars Door Vlaanderen cette année) m'avait montré une vidéo filmée lors de la reconnaissance du duo normand, une épreuve contre-la-montre par équipe très prisée. La vidéo m'avait surprise car elle présentait d'un côté de l'écran la vidéo et de l'autre côté la carte pour montrer où se situaient les images. C'était une innovation à l'époque où la géolocalisation de tout et n'importe quoi n'en était qu'à ses débuts.
Mi-juin 2013, alors que j'étais en plein dans les préparatifs du Tour de Fête, j'ai reçu un appel : "Connais-tu Kinomap ?" me demanda Natalie, la femme d'Eric Fottorino, au bout du fil. J'ai répondu que je ne connaissais pas mais que j'en avais entendu parler. Le nom me disait quelque-chose, ma mémoire se mit à turbiner ... un rapide tour sur leur site internet, pendant la conversation téléphonique, me permit de faire le rapprochement avec la vidéo aperçue fin 2010. Ca a fait tilt. La société avait laissé 2 caméras à la disposition des participants, afin qu'on filme nos "exploits du Tour". Etant le plus technophile du groupe, on m'a confié l'une de ces caméras.
Je l'ai utilisée les premiers jours en Corse, filmant des morceaux d'étape (la descente du col de Marsulino, le bord de mer vers Solenzara, ...), avant de la confier à d'autres pour diversifier les points de vue. Après l'événement, j'étais resté en contact avec l'un des dirigeants de la société, leur technologie m'intéressant dans le cadre du mon site consacré aux cols, et pouvant parfois me permettre d'enrichir mes articles de blog.
Cet hiver, alors que je préparais mon projet des classiques flandriennes, ma collaboration avec cette société a pris un autre tournant : des images des classiques les intéressaient également. Le support de la nouvelle caméra qu'ils m'ont fourni n'étant pas assez fiable pour résister sur les pavés (j'avais raison, il a cassé), ils m'en ont fabriqué un exprès. Celui-ci était robuste et fiable, il a pu m'accompagner sur la deuxième moitié des classiques.
J'ai notamment pu filmer différentes ascensions de lieux mythiques : le mur de Grammont, le Oude Kwaremont, le Paterberg ou encore la trouée d'Arenberg. Le plus bête, c'est que j'avais de la batterie, de la place sur la carte mémoire, mais qu'en général j'étais trop occupé à regarder le paysage autour de moi que j'oubliais de déclencher la caméra. Je ferai une exception sur Paris-Roubaix, où j'ai pensé à la déclencher mais où les images étaient totalement inexploitables en raison de la poussière. Dommage.
Mais a quoi servent toutes ces vidéos ?
Vous pouvez consulter gratuitement les vidéos sur leur site internet, mais le principal intérêt réside dans leur application payante : celle-ci permet de s'entraîner sur des parcours, en recréant la difficulté de ceux-ci. Si vous disposez d'un home-trainer pilotable (comme le Kickr de Wahoo ou le Powerbeam de Cyclops), la résistance s'adaptera automatiquement en fonction de la pente dans laquelle vous vous trouvez. Pour ceux qui aiment grimper des cols devant la télé de leur salon l'hiver, ça permet d'améliorer l'expérience ressentie.
Le mode multijoueur permet même d'affronter d'autres personnes sur un parcours choisi : vous pouvez affronter vos amis ou des inconnus sur la montée de l'Alpe d'Huez, du col de la Madeleine ou sur des parcours plats. 37 000 kilomètres permettent de lutter contre le chronomètre ou de faire du tourisme à vélo depuis chez vous : les vidéos ont été tournées dans 82 pays différents. Vous pouvez parcourir les routes du Brésil pendant votre pause du midi, parcourir le centre-ville de Tokyo le soir, dormir chez vous et rouler au bord du lac Michigan après votre petit déjeuner.
Pour en savoir plus, découvrez kinomap.com et http://trainer.kinomap.com/
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