vendredi 21 novembre 2014

Que la plaine est belle

Ce vendredi après-midi, j'ai profité d'un très bel ensoleillement et d'une température douce pour aller me balader sur mon destrier favori. 17° et un soleil généreux, un petit vent du sud, les conditions étaient réunies pour prendre du plaisir à pédaler sur les routes de la région.


Cela faisait 20 jours que je n'avais pas utilisé mon vélo de route, 20 jours que la zone "puissance" de mon compteur n'affichait rien. Il y a peu, un coureur ne jurant que par son capteur de puissance, me disait que c'était idiot de s'entraîner avec un cardio en 2014. En retrouvant mon capteur de puissance, une image m'est venue en tête : celles des aqueducs romains. Quand on y pense, les romains ont construit il y a 2000 ans des ouvrages d'une précision incroyable, qui tiennent encore debout aujourd'hui, avec des outils particulièrement rudimentaires ... en 2014, avec des outils incroyablement évolués, l'entreprise en charge de la rénovation du vélodrome de La Cipale tente vainement depuis 2 ans de créer une piste qui soit utilisable sans danger par les cyclistes ... sans succès pour le moment. Les outils modernes ne font pas tout.




La sortie du jour a été placée sous le signe de la détente : j'avais des courbatures de la séance de mercredi, courbatures qui tardaient à disparaître. Je me suis dit qu'en tournant tranquillement les jambes, les courbatures passeraient plus facilement. Au bout d'une heure à pédaler le nez en l'air, à observer le jeu des couleurs des arbres, une chanson de Jean Ferrat m'est venue en tête : "que la montagne est belle" ... sur mes petites routes au calme, j'ai trouvé que la plaine pouvait être très belle elle aussi. Belle à mes yeux de cycliste émerveillé par un rien.


La première partie de ma sortie s'est faite sur le triangle entre la Saône, les Monts d'Or et le Beaujolais. J'ai pris de petites routes étroites serpentant au milieu des champs. Ca m'a rappelé les flandriennes : le goudron était sous le niveau des champs, ce qui fait qu'on ne voyait pas où la route allait passer après le virage qui était en face de nous ... c'était le même cas sur les routes empruntées aujourd'hui. J'ai été obligé de faire un détour à cause des travaux de l'A466 : l'une de mes petites routes secrètes, le genre de route où personne n'irait car elle semble se terminer 100m plus loin dans un champ, était coupée par les travaux. J'ai pu rouler sur une large route toute neuve, ou presque, avant de retomber sur mon itinéraire prévu.


La deuxième moitié de la sortie s'est déroulée sur une zone vallonnée de la Dombes. J'ai enchaîné les faux-plats montants et descendants sur des routes larges mais sans circulation. Le vent de face m'a ralenti dans les parties descendantes et cloué sur place dans les parties montantes. J'ai rentré les coudes et courbé le dos pour limiter la prise au vent (le coefficient de pénétration dans l'air), mais ai gardé le menton levé pour continuer à regarder le paysage.


Je suis rentré chez moi avec 55 kilomètres au compteur, un petit pas en terme de kilomètres mais un grand bond en terme de plaisir.

Consultez mon parcours.

1 commentaire:

  1. Ah bah c'est du propre !
    On s'fait plaisir la journée et on sèche l'AG le soir !!
    Privé de chips et de graton !

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