Ce dimanche après-midi, le brouillard recouvrait tout : qu'on soit en plaine ou dans les les monts, il n'y avait aucune visibilité à espérer. J'avais prévu de rouler dans le Beaujolais en compagnie de Rémy et de Mickael, nous avons maintenu notre sortie intacte : à défaut de rouler dans ce massif pour la beauté du paysage, nous y avons posé nos roues pour le relief que les routes nous proposent.
Nous avons sorti notre matériel hivernal pour la première fois de l'hiver : bonnet, gros gants, sur-chaussures épais, veste thermique ... il fallait bien tout ça pour rouler par 2° humides sans avoir froid. Je n'ai pas eu trop chaud dans les montées et n'ai pas eu froid dans les descentes, ce qui m'a permis de prendre du plaisir du début à la fin de la sortie. Qu'il est loin le temps où je débutais et sortais avec une tenue fine, rentrant chez moi gelé, souffrant même une fois rentré au chaud lors de la phase de dégel des mains et des pieds. Un bon équipement permet de passer l'hiver en conservant du plaisir.
On a emprunté un parcours composé de 4 cols. En haut de chacun, on sentait qu'on approchait du ciel bleu, sans pour autant passer au dessus de la brume. Curieusement, dans les descentes, je me sentais plus à l'aise sans visibilité que par beau-temps. C'est un phénomène que j'avais déjà remarqué : j'ai moins peur quand je ne vois rien qu'en pleine journée ... est-ce que le fait de voir les courbes de loin me donne une fausse impression de confiance quand la visibilité est bonne ? Est-ce que l'absence de visibilité éveille plus fortement mes sens et mes réflexes ?
Si l'absence de visibilité en descente me convient bien, l'absence de repères en montée ne me convient pas du tout. Tous ceux qui m'ont vu préparer des courses à étapes savent que j'analyse les parcours dans les moindres détails, à la recherche de points de repères. Pour pouvoir me livrer à fond dans une montée, j'ai besoin de jalons m'indiquant (par exemple) la moitié, le dernier tiers, le dernier kilomètre ... je gère ensuite mes efforts en fonction de ces jalons. Sans repères, je ne sais plus où j'en suis dans la montée et ça me perturbe. Quand la visibilité est bonne, dans un col que je ne connais pas il me suffit de lever la tête pour voir où se situe la ligne de crête au dessus de moi. Aujourd'hui, je n'avais rien pour m'aider en dehors de mes souvenirs, mais dans le brouillard tous les arbres et toutes les courbes se ressemblent.
Le parcours tracé par mes 2 acolytes a été sympa. On a enchaîné les montées et les descentes, sur des routes larges et sans circulation. En 3 heures, nous n'avons été doublés que par 8 voitures, dont la moitié dans les 10 derniers kilomètres pour rentrer sur Villefranche. C'était mieux ainsi, car j'avoue que malgré nos tenues colorées, les automobilistes ne nous voyaient que quand ils arrivaient à quelques mètres de nous.
On est rentré après 75 kilomètres couverts en 3 heures, pour 1500 mètres de dénivelé. Malgré le froid et la brume, j'ai apprécié cette sortie : ça me change des routes autour de chez moi.
Consultez notre parcours.
Content de savoir que la brume etait epaisse j'avais hesiter a sortir voir si le ciel bleu se trouvait plus haut (mont point culminant devait etre 740m a avenas)
RépondreSupprimerÇa m'évite de regretter de ne pas etre sorti ^^
C'est sur qu'on ne voyait pas grand chose. En haut des cols, on sentait qu'on était pas loin de percer, comme le montre la photo au col de la croix de thel, mais on n'est pas monté assez haut pour ça.
SupprimerA mon avis il aurait fallu aller au mt st rigaud pour avoir une vue sympa sur la mer de nuage..
SupprimerOn aurait pu se croiser (sans se connaitre !!) j'étais aussi à la croix de Thel ce dimanche 30 novembre (montée depuis Dième)
RépondreSupprimerPour le brouillard, je confirme !!
J'ai fait une photo sympa avec les vaches sur l'autre panneau.
J'avais vu la photo, que tu as posté sur cols-cyclisme.com, mais je ne pensais pas qu'elle avait été prise le même jour ... c'est fou comme le monde est petit !
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