Cet après-midi, j'ai roulé sur les quais de Saône et dans les Monts d'Or en compagnie de Julien. Le ciel était globalement bleu, la température était de 20°, mais le vent soufflait abondamment.
J'ai retrouvé Julien à quelques hectomètres de chez moi, ensemble nous avons remonté les quais de Saône en nous laissant pousser par le vent. La circulation étant faible à 13h30, les automobilistes étant encore à table (ou en train de digérer), on a pu bénéficier de routes désertes. Pour rouler à deux de front sans gêner la circulation et sans se faire embêter par les automobilistes, c'était idéal. Pour discuter, c'est bien plus facile en étant côte à côte qu'en étant l'un derrière l'autre ... c'est le cas à vélo, mais aussi en voiture : tous les conducteurs (à fortiori les parents) savent que c'est moins pratique de converser avec un passager assis à l'arrière qu'avec un passager assis à la "place du mort".
Dans la traversée déserte de Chasselay, on s'est mis en file indienne lorsqu'un bus s'est rapproché de nous, comme on le faisait à chaque fois qu'un véhicule arrivait dans notre dos. Le chauffeur du bus nous a remerciés avec ses warning, ce qui tend à prouver qu'il existe encore des usagers polis de la route. En agglomération, on aurait plutôt tendance à penser qu'il n'y a que des excités ne connaissant que la pédale de l'accélérateur et le bouton du klaxon.
Après avoir bénéficié de l'aide du vent du sud en remontant vers le nord, on a changé de cap : on a viré plein sud ... mais on a pas eu le vent de face pour autant. On a emprunté la montée de Limonest par le château de Janzé et le Bois-Dieu, une montée boisée dans une combe. Le vent du sud ne réussit jamais à pénétrer dans ces bois, je l'emprunte donc à chaque fois que le vent souffle dans ce sens. Julien l'a également adoptée depuis que je lui ai montré cette astuce.
On a poursuivi notre ascension jusqu'au col du Verdun, avant de descendre sur Vaise via Saint-Didier. La descente comporte plusieurs ralentisseurs, qui sont de plus en plus élevés au fil des années. Quand je vois la multiplication des véhicules type 4x4 depuis quelques années, je me dis que dans le fond c'est une course vers la hauteur qui va finir par être stupide. J'ai déjà pris en tant que passager des ralentisseurs à près de 100km/h (plus jamais je ne remonterai dans la voiture de ce fou-furieux !) : à bord du gros 4x4, je n'ai même pas senti leur franchissement alors qu'avec ma 207 je suis secoué en les passant à 30km/h. Plus les 4x4 se généraliseront, moins les ralentisseurs "bas" seront efficaces, ce qui va finir par créer des routes difformes inutilisables pour les vélos. Tout ça à cause de quelques cons qui ne respectent pas les limitations.
On a récupéré les quais de Saône et le vent dans le dos. Au final, on aura passé la moitié de la sortie avec le vent dans le dos et l'autre moitié de la sortie à l'abri du vent. Bien connaitre le terrain et l'impact du vent, ça aide à tracer des parcours sympas.
Consultez notre parcours.
C'est donc bien toi que j'ai croisé sur les pentes du col de Verdun... La fameuse tenue jaune de Florent ! Comme vous aviez l'air d'envoyer du bois et que de mon côté, c'étaient mes jambes qui étaient en bois, j'ai renoncé à me mettre dans le sens de la montée pour vous rattraper et vous saluer... Enfin, vous rattraper .... issue hasardeuse.
RépondreSupprimerFrançois, cycliste et contributeur occasionnel à cols-cyclisme et à eau-cyclisme....
Je rajoute que la descente par Saint-Didier commence à devenir périlleuse pour le cycliste en pneus de 23 ... Outre les ralentisseurs de plus en plus élevés, il faut noter que l'état de la route est de pire en pire. Goudron granuleux à souhait en haut du bourg, avec des trous profonds et difficiles à repérer, et ensuite, des successions de saignées sauvages, de plaques d'égouts plus ou moins bien raccordées. Difficile de tenir une ligne sereinement. La seule solution de sécurité (que je pratique) consiste à prendre clairement sa place au milieu de la chaussée et de gérer ses trajectoires en fonction des obstacles... en espérant que l'automobiliste (en 4x4) supportera d'être (un peu) ralenti par un cycliste. En tout cas, cette descente tient du jeu vidéo avec tous ces obstacles ... sauf qu'on n'a qu'une seule vie.
RépondreSupprimerSalut François,
SupprimerOui, c'est bien moi que tu as croisé hier après-midi sur les pentes du Verdun. Si on était tout rouge, ce n'était pas à cause de la vitesse mais plutôt de la chaleur : en tenue longue, en montée par 20°, on était comme dans un sauna.
Concernant la descente de Saint-Didier, je suis d'accord avec toi : la traversée de Saint-Didier est devenue pénible, mais cette descente reste quand même pratique à utiliser. En dehors des heures de pointe (sortie d'école en semaine et messe le dimanche), cette route n'est pas tant fréquentée que ça, donc tu peux justement bien choisir ta ligne pour éviter les trous et obstacles.
Les Monts d'or offrent un réseau routier assez dense, bien plus dense que dans les Monts du Lyonnais ou du beaujolais, il faut savoir y choisir les bonnes routes aux bons moments pour rouler sans jamais se faire embêter.
Heure de pointe ou pas, monde ou pas, chaussée étroite ou pas, cela n'empêchera jamais l'automobiliste au QI peu élevé de se soulager en criant par la fenêtre "tu vas te décaler la putain de ta chatte!". Triste expérience vécue dimanche en reliant Limonest à Saint Didier alors que la route était déserte laissait assez de place pour faire passer un convoi exceptionnel. Bien qu'en colère les premières minutes, j'ai ensuite été pris de pitié pour ce voyou dont la vie doit être bien misérable pour en arriver là. Quel contraste avec le bonheur que j'éprouvais à rouler par 20° un week-end de fin novembre!
RépondreSupprimerCes automobilistes qui s'énervent parfois à tort, ils ne savent pas ce qu'ils ratent!
J'aime autant qu'ils crient et libèrent leur frustration (et magnifient leur petitesse) par la parole, plutôt qu'ils frôlent le (supposé) gêneur ... Les conséquences ne sont pas les mêmes...
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