Je l'ai rejoint à proximité de chez lui en début d'après-midi. En me rendant aux portes du beaujolais avec un petit vent de face, j'ai commencé par rattraper un cycliste d'un âge avancé mais ayant encore un sacré coup de pédale. Il s'est glissé dans ma roue, j'ai veillé sur lui comme je veille habituellement sur les enfants : j'ai veillé à ne pas trop appuyer sur les relances après les ronds-points, je lui ai signalé les différents trous dans le goudron ... en espérant que dans 50 ans, quand j'aurai son âge, un (presque) trentenaire se comportera de même avec moi. Remarquez, dans 50 ans, je ne suis pas certain d'avoir un aussi bon coup de pédale que lui.
Arrivé légèrement en avance, le vent n'étant pas aussi défavorable que ce que j'imaginais, j'ai fait un petit tour dans Chazay d'Azergues. Le centre est superbe, c'est propre et bien entretenu, les vieilles demeures sont splendides. Didier m'a rejoint à l'heure et à l'endroit convenu. On est donc parti rouler, histoire de faire connaissance tout en pédalant.
Nous avons commencé notre tournée par le Beaujolais rouge. Le Beaujolais des vignobles. Nous l'avons poursuivie dans le Beaujolais vert, le Beaujolais des arbres et des vaches. Nous l'avons terminée dans le Beaujolais bleu, le Beaujolais industriel. Il est amusant de constater que les 3 couleurs du Beaujolais correspondent aux trois couleurs des timbres postaux (le rouge "prioritaire", le bleu "normal" et le vert "sans avion").
Parler c'est bien, ça permet de passer le temps et de découvrir des choses, mais il a fallu penser à remplir les bidons. On ne les a pas remplis avec la boisson locale, la conduite d'un vélo n'étant pas recommandée avec de l'alcool, on s'est donc contenté de boire de l'eau. Didier m'a fait découvrir à la fois la fontaine de Ternand (avec robinet et toilettes publiques) et à la fois ce village médiéval aux ruelles étroites et pavées. La fontaine, en plus de l'eau fraiche et potable qu'elle délivre, offre une superbe vue sur les villages alentours : on comprend parfaitement son rôle stratégique au Moyen-Age, sa position dominante permettant de voir arriver de loin tout envahisseur.
On a poursuivi notre route en direction du col de la Croix de Thel. C'est l'un de mes cols préférés du coin, ses 3 faces (ou 4 si l'on y inclut la route forestière empruntée aujourd'hui) sont rudes mais différentes. Au col, des cyclistes lyonnais nous ont demandé si la route passait. Elle passe, mais le goudron y est tellement granuleux et gravillonneux que la descente est tout sauf agréable et reposante. On est descendu par Diemme et sa longue vallée, dans laquelle on a croisé d'autres cyclistes venant de Lyon. C'était à croire que tout le monde a eu envie de grimper ce col le même jour.
On a poursuivi notre route via Sarcey puis la route des crêtes, avant de plonger dans la vallée de l'Azergues pour rentrer sur Chazay. Didier y a terminé sa sortie, pour ma part après avoir bu un coca frais (merci Didier !), j'ai repris la route en direction des Monts d'Or pour aller y chercher les 2000 mètres de dénivelé ... et même les 2100m, car me sentant plutôt bien et la météo étant géniale j'ai ajouté une difficulté supplémentaire. Sur la course du Mont Verdun, abordée après plus de 100 kilomètres et avec 1800m de dénivelé escaladé, j'ai signé mon 5ème temps sur les 15 ascensions effectuées en 2015. Le 21ème temps sur mes 58 tentatives enregistrées dans Strava (depuis fin 2011 donc). C'est plutôt pas mal, d'autant plus que je n'ai pas cherché à forcer et que j'ai effectué l'ascension au train.
Je suis rentré chez moi après 120 kilomètres, 4h50 de selle et 2100m escaladé. J'ai bien profité de cette sortie, la météo était géniale ... presque aussi géniale que le parcours. On a été tranquilles toute la journée, c'était très sympa.
Consultez notre parcours.
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