Dimanche, j'ai pris le départ du championnat départemental FSGT. Il est amusant de noter que deux jours après un championnat départemental FFC conjointement organisé par le Rhône et l'Ain, le championnat départemental FSGT du Rhône concernait les coureurs du Rhône et ceux de ... l'Ain. Si la FFC n'organisait qu'une course mais décernait deux titres, un pour chaque département, sur l'épreuve du jour un seul titre était décerné puisque les coureurs de l'Ain sont officiellement considérés comme des coureurs du Rhône.
En dehors de ce parallèle départemental, les lieux retenus pour les championnats départementaux étaient géographiquement très proches : 8 kilomètres seulement séparaient les 2 villages accueillant les championnats départementaux. Au vu de la superficie des départements du Rhône et de l'Ain, la probabilité d'une telle proximité était assez faible.
Je me suis échauffé pour reconnaître le parcours. J'avais effectué une reconnaissance virtuelle du parcours préalablement, l'ensemble du tracé étant disponible sur Google Maps. Cette reconnaissance numérique m'avait rassurée sur les 2 épingles du parcours, qui visiblement se passaient plutôt bien ... mais une reconnaissance sur le terrain reste toujours meilleure qu'une reconnaissance numérique. L'échauffement m'a permis de constater que le tracé était plus dur que ce que montrait le profil, donc plus dur que ce à quoi je m'attendais. J'ai été agréablement surpris, cette difficulté accrue n'étant pas pour me déplaire : ça change des parcours presque plats qui sont souvent proposés. Les courses difficiles ayant beaucoup d'abandons, les coureurs n'y reviennent pas et ces épreuves disparaissent au fil des années. Pour en revenir au parcours du jour, celui-ci était tracé dans les vignes, ce qui combiné au grand ciel bleu dégagé, permettait de voir au loin le Mont Blanc.
Un peu avant le départ, un appel des coureurs a eu lieu. Cet appel a été un peu long, la sono ayant quelques soucis, mais cet acte est nécessaire car vu le parcours celui qui voudrait resquiller un tour (ou plusieurs) serait nettement plus frais dans les derniers tours et fausserait le classement. La longueur de l'appel a fait prendre un peu de retard a l'épreuve ce qui a exaspéré certains spectateurs. Les critiques envers des bénévoles sont toujours faciles à prononcer, en revanche quand il faut des bénévoles pour organiser (et donc essuyer les critiques potentielles) il n'y a plus foule. Un diction dit que l'art de détruire est plus facile que l'art de construire ...
J'ai pris un départ un peu timide, ayant un peu de mal à chausser au départ. D'entrée de jeu, un coureur du VC Caladois a pris la poudre d'escampette. Il a été immédiatement pris en chasse par l'équipe d'Oullins, qui a mis le peloton en file indienne pour favoriser les dessins de son leader David Rabot (que je plaçais en favori pour la victoire, mais il ne gagnera pas). Sur la première épingle, mon équipier Lionel a loupé son virage et s'est offert un peu de cyclocross. Etant derrière lui au moment où il s'est réinséré sur le bitume je l'ai taquiné : les jambes tournaient bien et la bonne humeur était de mise aussi bien pour lui que pour moi. Pas très bien placé, je me suis dit qu'il était temps de remonter vers l'avant, ce que j'ai fait sans difficulté au moment même où David Rabot passait à l'offensive. J'ai profité de ma lancée vers l'avant pour m'échapper moi aussi et partir à sa poursuite, flanqué d'un de ses équipiers qui a sauté dans ma roue. Revenu à portée de fusil des 3 échappés, et sentant que je plafonnais mais tout en ayant fait le break sur le peloton, j'ai incité mon suiveur à s'associer à mes efforts : ils se retrouveraient à 2 coureurs sur 5 échappés et la position leur serait confortable. Il n'a pas joué en ma faveur et m'a laissé faire le boulot seul pour rentrer, arrivant ainsi encore plus frais pour aider son leader. C'est la course, j'aurais probablement fait comme lui dans une telle situation.
Notre échappée à 5 n'aura pas duré longtemps, puisqu'au moment où je suis rentré j'ai vu quelques cadors me fondre dessus. En regardant qui se trouvait là je me suis dit que c'était le bon coup mais tout le peloton est revenu sur nos talons. Le premier tour s'est terminé avec un peloton groupé. Dans le dur, je me suis fait décrocher sur la fin de l'ascension suivante. Je ne le savais pas encore, mais je venais de battre mon record de puissance sur toute la durée allant de 1'04" à 11 minutes ... si battre des records est bien, le faire en début de course n'est pas une stratégie très efficace.
Je me suis fait éjecter du peloton sur le haut de la bosse suivant le premier passage sur la ligne. En basculant dans la descente, le peloton était en file indienne une centaine de mètres devant ... j'ai eu l'envie de me mettre à plat ventre pour rentrer, mais les jambes ont fait grève. J'ai enragé, me disant que c'était idiot de s'échapper et de ne pas être ensuite capable de rester dans le peloton. En 3 kilomètres je suis passé du statut d'éclaireur à celui de lanterne rouge. Les deux statuts ont un rapport avec la lumière, le rouge de la lanterne étant assorti avec le Beaujolais ... et les coups de soleil attrapés par certains spectateurs.
J'ai terminé le deuxième tour tranquillement, en attendant le peloton des coureurs de 3ème catégorie, qui m'a repris un peu après avoir passé la ligne. Je me suis glissé dans leurs roues, restant sagement en queue de paquet tout en restant vigilant car à chaque tour quelques coureurs lâchaient prise. Le rythme de cette catégorie me convenait mieux, mais lors de certaines accélérations j'étais dans le dur ... par chance, ces accélérations ne duraient pas très longtemps. Si le rythme me convenait mieux en 3ème catégorie, la nervosité du peloton ne me convenait pas trop : j'ai assisté à plusieurs incidents inutiles, les chutes ayant été évitées de peu. En 2ème catégorie, il n'y a jamais de tels incidents, les chutes y sont très rares.
A mi-course, dans l'ascension principale du circuit, le rythme s'est élevé et le peloton s'est scindé en deux. J'ai fait un premier gros effort pour rentrer seul, mais la bataille faisant toujours rage j'ai commencé à perdre mètre après mètre sur le coureur qui me précédait. Une grappe de coureurs chassant derrière le peloton m'a doublé puis laissé sur place. L'envie n'y était plus, j'étais dépité de m'être fait sortir à la pédale par des coureurs de la catégorie inférieure à la mienne.
C'est ainsi que j'ai abandonné. Mon dernier abandon, en dehors de 2 crevaisons en course, datait du 21 août 2012 soit 992 jours. Je me suis arrêté en plusieurs points du circuit pour discuter avec des amis ou des lecteurs de mon blog, dont les propos m'ont réconforté. Le vélo, c'est une grande famille que je ne souhaite pas quitter et dont la convivialité m'incite à me remettre en selle, à m'entraîner encore plus dur pour me remettre au niveau. Je suis d'autant plus déçu de ma contre-performance que j'affectionne ce genre de parcours, qui offre des opportunités aux gabarits légers afin qu'ils y fassent la différence. Félicitations au vainqueur du jour dans ma catégorie, Florent Gleizal, qui monte sur la plus haute marche du podium en FSGT 48 heures après avoir pris la deuxième place sur l'épreuve FFC.
Consultez mes données et les photos prises par ma compagne.
Salut Florent, c'était moi le cyclo que tu as vu apres la course
RépondreSupprimerVers le ravito ;) pour la petite anecdote j'ai vu un cycliste de ton club courir avec un time blanc ducoup j'ai cru que c'était toi même si cela me paraissait curieux que tu soit sur le time^^, quand je l'ai revu sur un autre tour j'ai remarquer que ce n'était pas toi donc j'allais repartir et c' est comme ça que je t'ai vu ^^
Sportivement
Salut,
SupprimerEnchanté d'avoir fait ta connaissance.
Mon coéquipier avec le vélo TIME est celui à l'origine de nos organisations, c'est le moteur de notre club sur cet aspect la.