De retour définitif en région lyonnaise, j'ai repris la route sur deux roues. J'ai également repris mon compagnon de route habituel, Julien, qui m'a accompagné tout le long de la sortie comme il le fait souvent depuis bientôt 10 ans.
On a commencé par longer les quais de Saône jusqu'à Vaise, avant de grimper progressivement vers les monts du lyonnais. La traversée de Lyon et de ses faubourgs s'est déroulée à merveille : la ville se vide à partir du 14 juillet et en août elle devient quasiment déserte. Le 8ème mois de l'année est le plus agréable pour parcourir les routes du coin, les voitures y sont nettement plus rares que d'habitude : pendant 1 mois, les cyclistes ont la paix. Gare au retour de bâton début septembre, quand subitement le trafic redevient normal et que l'agressivité monte en flèche avec la rentrée scolaire, les bouchons et les impôts. Et quand je parle de bouchons, je ne parle pas des célèbres restaurants lyonnais (vive la capitale de la gastronomie !).
On a emprunté le parcours de feu les 1000 Bosses. Tassin la demi-lune, Saint Genis les Ollières, Sainte Consorce (et son raidard qui brulait les jambes des coureurs à froid), Pollionay puis le col de la Luère (avant que le tracé ne change pour passer par le col de la croix du Ban). Le parcours est traitre physiquement, la pente y est inconstante et il faut souvent y jouer du dérailleur. Pour ceux qui, comme moi, ont un dérailleur électrique il vaut mieux l'avoir rechargé préalablement. C'est ce que j'avais fait avant de m'attaquer au Ventoux il y a quelques jours, je n'ai donc pas eu de soucis.
J'ai utilisé l'ascension du col de la Luère pour y faire un test d'effort. Sur les 17 minutes d'ascension, j'en ai passé 12 à un bon niveau avant d'exploser dans le dernier kilomètre. J'y signe quand même mon nouveau record, mais ma performance est améliorable. La descente s'est faite sans problème, on a rejoint la vallée de la Luère en passant par Saint Pierre la Palud. La route en balcon à mi-pente offre un paysage splendide les jours de beau temps, on a récupéré de nos efforts tout en profitant de la beauté de la nature.
On a traversé la Brevenne à Saint Bel, puis on a grimpé en direction de Savigny, Saint Romain de Popey puis Sarcey. La encore, cette route dégagée n'offre aucune ombre (ce qui n'est pas génial en plein été) mais offre un panorama propice à la réflexion. La chaleur n'étant pas trop forte, nous n'avons pas regretté notre choix : pas d'arbres contre un beau point de vue.
Après une descente vers la vallée de l'Azergues, on a attaqué la montée d'Oingt par le Bois d'Oingt. J'ai voulu y refaire mon test d'effort, mais au bout de 12 minutes sur 18 j'ai coincé. J'ai pourtant pris l'eau dans une portion plutôt roulante, certes avec vent défavorable et sans abri, mais une portion sur laquelle je n'ai normalement pas à perdre trop de puissance. La longue descente jusqu'à Alix m'a permis de me ressourcer, de récupérer avant la partie finale de la sortie.
La dernière ascension du jour a été celle de Charnay depuis Alix. La montée commence tranquillement par un faux plat montant, puis se cabre d'un coup jusqu'au village. Julien a mené grand train dans la première partie et m'a mis dans le dur avant même que la pente ne s'en charge. Quand la route s'est redressée, il a filé en me laissant quasiment sur place. J'ai géré le début de la partie dure avant d'accélérer et de jeter mes dernières forces pour atteindre le sommet.
Après une nouvelle descente, permettant de récupérer, on a emprunté un parcours plus roulant pour rentrer chez nous. Mon compagnon du jour a roulé à vive allure, je me suis accroché dans sa roue mais n'avait pas suffisamment d'énergie pour le relayer. J'ai tout de même trouvé des ressources pour lui lancer le sprint à l'endroit habituel à Saint Germain, après lui avoir conseillé de lever légèrement le pied pour que je puisse me refaire une santé.
Je suis rentré chez moi après 100 kilomètres et 1400 mètres de dénivelé. J'ai plus de kilomètres et moins de dénivelé que lors de chacune de mes 3 dernières sorties ... faites sur les pentes du Ventoux.
Consultez notre parcours.
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