lundi 2 novembre 2015

Cyclocross technique

Le cyclocross est, parmi les disciplines que je pratique, celle où la technique possède la part la plus importante dans la performance. Le physique conserve tout de même une grosse importance : quand on rentre dans un virage à fond où qu'on veut sauter des planches, le risque de commettre une erreur technique est augmenté quand on n'est plus lucide à cause de l'effort.


Pour ce cycle de travail, je vais donc alterner entre une majorité de séances consacrées à l'amélioration de mon niveau physique avec une minorité de séances consacrées à l'entraînement technique.



C'était justement le cas dimanche. J'ai commencé par me créer un obstacle à partir de branches d'arbustes coupées par la DDE cet été : une longue branche en travers supportée par 2 branches en Y plantées dans le sol ... voilà comment se créer un obstacle gratuitement. J'ai rapidement retrouvé mes automatismes pour descendre de vélo "proprement" (en passant la jambe droite entre le cadre et la jambe gauche), sauter par dessus l'obstacle puis remonter en un bond sur la selle.



Le deuxième atelier était semi-urbain. J'ai utilisé une place au centre de Saint-Romain pour me concocter un petit circuit : saut d'une marche, virage à angle droit, relance, deux virages à angles droits, relance, descente de vélo, 4 marches d'escaliers à monter, saut sur le vélo, relance, virage à angle droit, descente de 2 marches puis demi-tour pour effectuer un nouveau tour de circuit. J'ai eu la visite d'un gamin d'une dizaine d'années qui a voulu m'imiter avec son VTT mais qui s'est fait engueuler par une voix venue des appartements en bordure de la place. Visiblement, sa mère n'était pas très contente qu'il soit sur son vélo, c'est donc tout penaud qu'il est retourné chez lui.


Puisque tourner en rond c'est bien mais c'est lassant, je suis parti à l'aventure sur les sentiers des Monts d'Or. Je connaissais certaines portions mais pour la majorité du parcours je me suis lancé dans l'inconnu. Le sol, pierreux et humide, était recouvert de belles feuilles oranges tombées des arbres. C'était joli, mais ça nécessitait une petite dose d'équilibre ... voir une plus grande dose quand je croisais des promeneurs profitant eux aussi de la douceur de ce premier jour de novembre.


J'ai été stoppé plusieurs fois par des promeneurs me demandant de leur indiquer leur chemin. J'ai aussi été arrêté par des étudiants qui m'ont demandé où trouver des châtaigniers. J'ai été bien incapable de répondre à ces derniers. En Belgique, j'avais été arrêté par un couple me tendant la photo d'un âne et me demandant si je l'avais vu ... je vais songer à me reconvertir dans le renseignement.


De retour après 1h de balade en sous-bois, j'ai exploité sur le terrain communal de foot les piquets alignés d'un filet empêchant les ballons de passer chez les riverains. J'ai pu m'exercer aux virages serrés et à tourner en accrochant une main sur le piquet pour rester en équilibre (voir utiliser la force centrifuge pour tourner plus vite).


Je suis rentré chez moi après 1h45 d'entraînement plus technique que physique. Ca m'a permis de retrouver mes réflexes, ce qui me sera utile pour mon retour à la compétition prévu le 11 novembre au Parc de Parilly. C'est la-bas que j'avais effectué ma toute première épreuve il y a 2 ans ... ce sera l'occasion de voir les progrès accomplis.

6 commentaires:

  1. La technique de descente/remontée du vélo est bonne d'après les photos.
    Après, la difficulté c'est de réussir à reproduire ce geste avec le cardio à fond. Personnellement, je suis incapable de réussir à coup sûr la technique de descente du vélo en passant la jambe droite entre la jambe gauche et le cadre lorsque ma lucidité en a pris un coup.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est bien ce que je disais en préambule de mon article : plus tu es à fond dans l'effort, moins tu es lucide, plus tu commets de fautes.
      Après, je pense que quand un geste est parfaitement maîtrisé et qu'il tient du réflexe, ça permet de baisser le niveau de lucidité jusqu'où tu peux le faire sans faire de faute. Je marche sans soucis dans le noir total chez moi, connaissant par coeur le trajet et l'emplacement de chaque objet, alors qu'en dehors de chez moi c'est plus compliqué de me déplacer dans le noir total.

      Supprimer
  2. Bonjour je lis ton blog depuis plusieurs années, j’aime beaucoup la mixité d’expression dans ton écriture.

    Je vais participer a mon premier cyclo cross dimanche avec mon vtt, quelles sont selon toi les points que je dois travailler en priorité ?

    L’achat d’un cyclo cross est un passage obligé si on veut en faire 3 ou 4 pour le fun ? car j’hésite surtout pour l’aspect financier que cela représente.

    A noter que je cours sur route habituellement, je veux essayer le cyclo cross pour faire une bonne séance, me faire plaisir et casser la monotonie des entrainements de cette période.

    Merci d’avance

    PS : il me semble t’avoir déjà laissé un commentaire resté sans réponse sur tes sensations sur le LAPIERRE pendant le tour en fête :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,

      Sur le plan physique, le plus gros point du cyclocross c'est le lactique : pendant une heure tu enchaîne les relances. D'ailleurs, dans ce cadre, la PPG est utile car le dos souffre de ces relances incessantes.

      Sur le plan technique, ça dépend beaucoup des parcours proposés. En FSGT dans le Rhône, les parcours son globalement assez roulants et ont pour difficulté habituelle des passages de dévers en montée et/ou en descente. Les planches sont assez rares. En revanche, dans d'autres régions les cyclocross comportent systématiquement des planches et proposent des circuits très boueux.

      Si tu ne veux faire que 3 ou 4 cyclocross dans la saison, et les faire non pas pour jouer une bonne place mais pour améliorer ton équilibre et/ou faire de l'intensité l'hiver, l'achat d'un vélo spécifique ne me semble pas utile. J'ai débuté avec un VTT, comme beaucoup, dont les pneus plus larges permettent une meilleure stabilité. Le gros inconvénient du VTT c'est son poids s'il y a des portages à effectuer.

      Je te conseille, pour cette première expérience, de mettre de côté ton orgueil car il va en prendre un coup. Je te souhaite de prendre du plaisir.


      Concernant le Lapierre, il est rare que je ne réponde pas aux commentaires mais il m'arrive en effet de passer au travers. Toutes mes excuses.
      Deux ans après, ce que j'en retiens c'est que le vélo était trop grand (ce qui peut fausser un peu le ressenti), qu'il était confortable (mais les routes du Tour sont globalement en bon état, ce qui fausse aussi le ressenti) mais qu'il manquait de nervosité lors d'accélérations franches. De plus, il était un peu lourd mais ses composants étaient assez bas de gamme (roues AKSIUM, groupe 105), donc le poids doit pouvoir s'améliorer.

      Florent

      Supprimer
  3. merci pour ta réponse florent

    Il est clair que je vais devoir mettre mon orgueil de coté, il n'y a pratiquement des coureurs de catégorie 1/2/3 engagés pour le moment et très peu de pass cyclisme comme c'est mon cas, c'est une course FFC.

    Je vais prendre la course comme un bon entrainement cardio et technique, je suis sur que cela me servira pour le reste de la saison.

    Bonne continuation dans ton blog, tu m'as fidélise depuis de nombreuses années :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Prends du plaisir, le travail cardio et technique n'en sera que meilleur.
      C'est d'autant plus vrai que l'hiver semble passer plus vite : tu passe 1h30 dont 1h à fond mais en terme d'entraînement ça vaut largement une sortie de 3h. Comme tu es dans l'orange ou le rouge tu ne souffres pas du froid.

      Supprimer