dimanche 15 septembre 2019

Sortie au col de la Loze

En mai, un nouveau col a été goudronné à 2300 mètres d'altitude afin de relier les stations de Courchevel et de Méribel. L'inauguration officielle était le 12 mai, j'avais prévu de m'y rendre mais mon accident mi-avril m'ayant mis complètement hors de forme, je n'ai pas pu être l'un de premiers cyclistes à grimper jusqu'à ce nouveau col. Fin juin quand la forme est revenue, j'ai enchaîné plusieurs mariages qui m'ont occupé les week-ends ... puis j'ai eu une grosse maladie début juillet qui a entraîné une seconde période de méforme jusqu'à ces derniers jours.



La météo ce week-end s'annonçait parfaite pour une sortie en altitude : pas trop frais le matin (21° à 10h quand on a enfourché notre vélo), pas trop frais en haut à midi (25° au col à 2300m). Accompagné par Rémy pour cette sortie, on s'est garé à Brides-les-bains. Cette petite station thermale de 500 habitants était bien calme, les touristes estivaux ayant quitté les lieux quelques semaines plus tôt.


La route de la vallée permettant de rejoindre le pied de l'ascension a constitué un bon échauffement. 3,8 kilomètres à 6,4% de moyenne : on est rentré directement dans le vif du sujet ! Malgré une route à l'ombre des arbres et en fond de vallée étroite, il ne faisait pas froid. Le gilet coupe-vent a très vite été mis dans les poches et n'en sera sorti que pour la descente. On s'est fait doubler par quelques voitures, mais globalement il y avait peu de circulation.


Au rond point des carreys, on a tourné à droite pour quitter la vallée et poursuivre l'ascension en direction de Courchevel. Un panneau directionnel nous a confirmé la direction à suivre tandis qu'une première borne kilométrique nous annonçait l'altitude actuelle, la distance restant à parcourir et le pourcentage moyen du kilomètre à venir. En sortant du fond de vallée, on a eu le droit aux premiers beaux paysages, un petit aperçu de ce qui nous attendait plus tard. La pente était plutôt régulière, on a traversé différents hameaux et villages : le Petit-Carrey (j'y ai eu une pensée pour Pierre Carrey, fondateur de Direct Vélo), le Fontanil, Saint-Bon-Tarentaise, le Praz (où un court replat permet de récupérer) et la Choulière. Puis enfin, Courchevel 1550 ...




Les panneaux du col de la Loze indiquent de passer dans Courchevel 1550 sur une route qui grimpe fort au coeur du village puis redescend pour rejoindre la route qui contourne le village avec une pente plus douce. On entre dans Courchevel 1550 à 1430m d'altitude, on en ressort à 1480m d'altitude après avoir flirté avec les 1500m d'altitude. Idem pour Courchevel 1650 qui débute à 1550m et se termine à 1600m. Idem aussi pour Courchevel 1850 qui débute à 1720m ... je ne saurai pas vraiment dire où ça se termine car il n'y a pas de panneau net de sortie, mais la cartographie aérienne montre qu'il y a très peu de constructions au delà des 1850 mètres d'altitude. Je serai curieux de savoir comment est faite la nomenclature de ces villages.


Revenons-en à l'ascension. A la sortie de Courchevel 1550, un énorme complexe sportif et hôtelier est en train de voir le jour. Un truc énorme qui semble totalement disproportionné par rapport au peu d'activité humaine quand on y est passé. Après 9 kilomètres d'ascension depuis le rond-point quittant la vallée, la pente devient enfin plus douce pendant plusieurs kilomètres. La traversée de Courchevel 1650 s'est faite sans soucis, c'était désert. Après ce village, nous avons eu quasiment la route pour nous deux, la circulation qui était déjà très clairsemée est devenue quasi-nulle. On entendait les oiseaux et les ruisseaux sans aucun soucis. On arrive assez rapidement à Courchevel 1850, où on sort définitivement de la forêt et où la vue se dégage ... entre les chalets.


On a eu l'impression de traverser un village fantôme. C'est splendide, du bois et de la pierre, tout est parfaitement entretenu. Les constructions sont homogènes, les règles d'urbanisme semblent y être assez strictes. Même les petits murets en pierre sont tous beaux. Les hôtels ont beaucoup d'étoiles et les marques de luxe y ont des boutiques ... fermées en septembre. Si vous voulez y tourner une scène de duel dans un Western, avec une botte de foin qui roule sur la route, c'est le bon moment. Mais attention, vu les boutiques et les étoiles sur les hôtels, il faudra que la botte de foin soit plaquée en or ! Heureusement que les routes étaient désertes car les panneaux directionnels du col ne sont pas bien placés. Je les ai vus plusieurs fois au dernier moment, et à un moment j'ai vérifié le tracé sur mon téléphone car je ne voyais plus d'indications et je me demandais si je n'avais pas manqué une bifurcation.


A la sortie des habitations, il faut tourner à droite pour débuter le nouveau tronçon. Une petite barrière et un panneau indiquent aux voitures qu'elles n'ont pas le droit de passer. Dans la réalité, nous avons croisé plusieurs automobiles : cette route était une piste 4x4 qui permettait aux agriculteurs d'aller voir leurs troupeaux qui pâturent dans les alpages ... ils n'ont pas vraiment d'autre accès donc ils continuent de l'utiliser. Comme c'était une piste 4x4 l'été et que c'est toujours une piste de ski l'hiver, la pente est très irrégulière. Il y a des passages raides, autour de 16% et des replats. Les bornes kilométriques sur le côté indiquent des pentes moyennes de 7 à 8% pour les prochains kilomètres, mais ici la pente moyenne n'est pas très utile tant c'est irrégulier.



`` Le paysage est superbe. On a une vue dégagée, le Mont Blanc se dévoile petit à petit en montant en altitude. Les vaches sur le côté de la route ne nous encourageaient pas vraiment, peut-être qu'en septembre elles aspiraient à un peu de calme après avoir vu passer des cyclistes tout l'été ?


J'avais lu des commentaires très négatifs qui indiquaient que cette nouvelle section était très laide car entièrement au milieu des remontées mécaniques. Oui, il y en avait, je ne peux pas le nier. Mais si on ne voit que ça et qu'on ne voit pas la beauté du paysage derrière, c'est qu'il faut se rendre chez un ophtalmo ! Oui on voit des canons à neige et 8 remontées mécaniques (si j'ai bien compté) ... en 6 kilomètres. Mais ça bouche moins la vue que les constructions dans le village, qui pour le coup ne permettent plus du tout de voir le paysage.


L'arrivée au col se mérite, les 300 derniers mètres fracassent définitivement les jambes. Une arrivée de télésiège et un chalet d'altitude masquent une partie de la vue à celui qui veut rester sur le goudron et n'a pas la force (ou l'envie) de s'écarter de quelques mètres de la route.


La descente sur Méribel est un grand moment de maitrise du freinage et des trajectoires. La pente est très irrégulière, il y a de nombreuses ruptures de pente et des virages serrés. On ne peut pas vraiment prendre de la vitesse, du moins pas si on est en pleine possession de ses facultés intellectuelles et pas si on tient à effectuer la descente en intégralité sur son vélo. Mais la descente est quand même plaisante car justement il faut rester en permanence en éveil, qu'il faut jouer avec les freins et tourner régulièrement. Le goudron est dans un état parfait. La descente du Granon me laisse un bien plus mauvais souvenir, sur un goudron dégradé et avec assez peu de virages ce qui la rends monotone.


Le retour à la voiture s'est fait 3 heures après le départ, pour une boucle de 50 kilomètres et 1700 mètres de dénivelé.

Consultez notre parcours sur Strava, la fiche de l'ascension sur cols-cyclisme et pédalez avec nous sur Kinomap.

2 commentaires:

  1. prémonitoire cette montée par rapport au tour 2020....bien vu !
    claude

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