(le récit de Villette sur Ain n'est toujours pas en ligne, je m'en occupe dès que possible)
Ce samedi se tenait le Prix de Reyrieux, un village à proximité de chez moi. Se rendre au départ d'une course en à peine 20 minutes, c'est rare ! Le parcours est usant : on attaque d'entrée par une bosse roulante de 1km200 à 4.5%, en haut une longue ligne droite exposée au vent de travers nous amène en haut d'une descente rapide. Enfin, une longue portion en faux plat descendant puis montant nous ramène sur la ligne d'arrivée et le pied de la montée ... le circuit n'est pas très exigeant, mais il est usant car on y est toujours en prise.
Je me suis présenté au départ de la course avec la tête des mauvais jours : je venais de passer une nuit catastrophique et je n'avais pas vraiment de fraîcheur physique. Mon pouls au réveil était de 86bpm, preuve d'une fatigue évidente (ces dernières semaines, mon pouls est plutôt entre 55 et 60). Le temps était gris et légèrement pluvieux (une sorte de crachin continu, pas de grosse averse), venteux et frais. Un temps que je déteste à l'entraînement mais que j’affectionne sur les courses. Voilà qui me remontait le moral.
Avec le dossard n°5, je suis parti en 1ère ligne : c'est parti doucement, j'étais en tête de peloton mais ne voulais pas faire le train. Ma stratégie, étant donné mon état, était d'essayer de rester le plus longtemps possible dans le peloton et de limiter la casse en fin de course. Hors de question de prendre la course à mon compte. Dans la 1ère montée, il y a eu quelques attaques : les coureurs partaient un par un, si bien qu'en haut de la bosse un petit groupe d'une dizaine de coureurs s'est détaché. Me sentant bien, je suis sorti à mon tour et ai bouché le trou en compagnie d'un autre coureur ... mais le peloton était sur nos talons et le paquet s'est regroupé.
Dans le 2ème tour, il n'y a pas eu de véritables attaques mais c'est monté très vite au train. J'étais un peu asphyxié par mon effort pour rentrer sur l'échappée donc j'ai reculé dans le peloton si bien qu'en haut, sur la longue ligne droite vent de travers je me suis retrouvé dans la bordure. Je me suis fait violence pour remonter les coureurs en file indienne devant moi et me replacer dans le coeur de l'éventail, où j'ai pu bénéficier d'un meilleur abri. En bas de la descente, je cafouille dans mon changement de braquet en vue de la relance ... du coup sur la relance je me suis fait légèrement distancer et ai à nouveau eu à faire l'effort pour rentrer.
Dans la 3ème montée, le peloton s'est scindé en deux : un groupe de 25 coureurs a pris un peu d'avance. J'étais en train de remonter me placer mais je m'y suis pris trop tard. Je n'étais pas loin de la cassure au moment où elle s'est faite, mais comme j'étais en train de fournir un gros effort pour remonter je n'ai pas réussi à combler le trou dans la montée. En haut, vent de face, j'ai limité la casse en compagnie de 2 autres coureurs dont mon ex-coéquipier Fabrice C. Dans la descente on est revenu à 30m, après la relance au bas de la descente il ne m'en manquait plus que 15 ... mais je ne suis jamais rentré !
Au pied de la 4ème montée, le peloton a mis les gaz et j'ai abdiqué. J'ai attendu le retour des coureurs derrière. J'ai poursuivi la course au sein d'un groupe de 8 coureurs au sein duquel j'ai pris ma part de relais : quitte à être battu, autant s'en servir comme un entraînement. Ca ne sert à rien de se planquer dans ce genre de moments. Je n'étais pas très bien, et les accélérations répétitives d'un des coureurs m'usaient chaque coup un peu plus.
Dans la 8ème montée, notre groupe s'est scindé : je n'avais plus trop de motivation et je n'ai pas trouvé la motivation pour me glisser dans le 1er groupe. On a terminé la course à 4 puis à 3. Quand on est que 3, dont un qui sautait régulièrement des relais, le vent use encore plus : on est toujours en prise, on n'a pas le temps de récupérer correctement car on ne peut pas rester suffisamment longtemps à l'abri ...
Je termine 29ème. Je ne suis content ni du résultat (29ème sur une cinquantaine de coureurs, il n'y a pas de quoi se pavaner) ni de la manière. J'ai grillé mes maigres cartouches en tout début de course comme un débutant, j'étais toujours mal placé donc à chaque fois dans la mauvaise cassure, et j'ai clairement manqué de motivation ! Je suis sur que si j'y avais cru un peu plus, j'aurai pu rentrer sur le 1er peloton à la fin du 3ème tour ... et je n'aurai jamais du laisser filer une partie du second peloton dans la 8ème montée ! Tout n'étant pas noir tout de même, la course m'a permis de me changer les idées et de retrouver des amis avec qui j'ai eu le temps de discuter un long moment, merci à eux.
Consultez le détail de la course.
courage a toi flo j espere que tes problemes de boulot vont s ameliorer car ca a l air de t influencer beaucoup
RépondreSupprimeramitiés