Ce lundi, à l'occasion de la 2ème étape du Tour de Sardaigne, se tenait un contre la montre individuel.
Le trajet pour rejoindre le départ a été assez long : une vingtaine de kilomètres à faire en vélo depuis l'hôtel. Je suis arrivé tout juste dans les temps, après avoir fait quelques kilomètres à haut régime afin d'être sur d'arriver dans les délais. Au cours des 7 minutes d'attente avant mon départ, j'ai pu constater qu'il y avait du très beau matériel. Il y avait beaucoup de vélos de contre-la-montre avec roue pleine à l'arrière et roue à bâtons à l'avant.
Je fais le départ à bloc, très concentré sur l'effort à fournir. Comme on dit souvent : "un contre-la-montre tu pars à fond, tu finis à fond, et tu accélère au milieu". J'ai veillé à bien tourner les jambes car ma mauvaise expérience sur le championnat Rhône-Alpes de chrono m'a laissé de mauvais souvenirs dans ce domaine : à tirer trop gros je m'étais asphyxié. Cependant, je restais toujours en prise avec un bon braquet et j'écrasais fort les pédales.
Le parcours commençait par 8km de montée, avec 2 passages assez pentu : dans le dernier, juste avant le sommet, je passe le petit plateau afin de conserver une bonne cadence. Je relance sur la plaque dans les derniers hectomètres avant le sommet et me lance en boulet de canon dans le faux plat descendant. J'étais entre 60 et 70km/h, à tourner les jambes sur le 53x12, c'était impressionnant. Je ne me suis pas accordé le moindre mètre de repos : à fond, à fond, à fond.
J'ai commencé à avoir des crampes aux doigts au bout de 15km : ils étaient serrés sur les prolongateurs depuis le départ et n'ont pas l'habitude de cette position. Cet incident m'a permis de me rendre compte que j'avais oublié mes gants ! J'étais pourtant parti de l'hôtel depuis 40km, si je ne m'en suis pas rendu compte plus tôt c'est bien la preuve que j'étais concentré sur la course.
Le chrono devait faire 23km. Au 17ème km je regarde mon compteur, calcule qu'il reste encore 6km donc je me prépare psychologiquement à poursuivre encore quelques minutes mon effort. En fait, le chrono ne faisait que 18,5km : j'ai été surpris de voir la ligne se présenter devant moi à la sortie d'une longue courbe. J'aurai pu gagner quelques secondes si j'avais su qu'elle était là. Dommage.
Je suis rentré avec un groupe d'une dizaine de cyclistes. On a roulé tout doux, ce qui m'a fait un super décrassage et retour au calme. Dans le groupe, une fille se faisait pousser à tour de rôle par les autres : on m'a expliqué qu'elle était tombée pendant le chrono et qu'elle avait mal aux genoux. C'est pas de chance pour elle, car les étapes les plus dures arrivent à partir de mercredi.
Ma 24ème place sur l'étape me permet de remonter à la 27ème place au classement général. C'est encore très serré, on est 8 à se tenir en moins d'une minute. L'après-midi j'ai fait la sieste, 30 minutes d'étirements puis une ballade dans le village.
Consultez les détails de mon chrono.
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