Ce dimanche avait lieu le contre-la-montre et gentleman de Saint Georges d'Espéranche, parfaitement organisé par le Vélo Club Max Barrel : le parcours était bien sécurisé et très bien fléché avec de gros panneaux jaunes indiquant les directions à suivre à chaque intersection. Le parcours est long et difficile, il me faut près de 40 minutes pour le boucler contre une vingtaine de minutes pour les épreuves précédentes. Cette belle épreuve n'a malheureusement pas été récompensée par la météo cette année, un ciel très nuageux et des averses de pluie ont un peu gêné la fête mais n'ont pas suffi pour décourager les 120 participants.
Exceptionnellement, j'ai demandé un départ à 16h. Je préfère prendre le départ en début d'épreuve pour faciliter la reconnaissance du circuit, mais ayant eu un mariage la veille j'ai préféré demander un départ en fin d'épreuve afin d'améliorer le délai de récupération. Le circuit étant long, et ayant une bonne mémoire, j'ai effectué une reconnaissance depuis mon canapé en utilisant Google Street View, me permettant de rafraichir mes souvenirs sans me faire mouiller et plus rapidement que si j'avais effectué le parcours sur 2 roues.
J'ai effectué un échauffement en 2 temps : une première partie sur Home-Trainer chez moi, au sec, puis 30 minutes sur place avant le départ. J'ai effectué une première partie chez moi sur les conseils de Mickael Buffaz, pour bénéficier de meilleures conditions : une température stable, pas de vent ni d'humidité. Le but était de créer un premier feu, de le laisser retomber en simples braises pendant les 45 minutes de trajet et de préparation, puis de profiter des 30 minutes sur place pour raviver les flammes à partir des braises.
J'ai effectué mon échauffement sous un ciel couvert mais sec. 5 minutes avant l'heure prévue pour mon départ, j'ai rejoint la ligne : cette fois je n'ai rien oublié, j'avais tout mon équipement et rien de surplus. J'ai vidé le bidon m'ayant servi pour l'échauffement quelques minutes avant le départ, comme je le fais à chaque fois, ne gardant qu'un fond pour pouvoir m'hydrater. Personne ne me précédant, j'ai pu m'installer tranquillement contre la barrière et me concentrer.
J'ai pris le départ sous un temps sec. Le parcours commence par 13 kilomètres de faux-plat descendant, dans lequel on a tous tendance à vouloir foncer, grisés par la vitesse. J'ai réussi à me tempérer, régulant mes efforts de manière à produire un effort régulier tout au long des 40 minutes du parcours. Après le faux-plat descendant, une bosse de 2km à 3% se présentait sous les roues des participants. Je me suis fait doubler par les futurs vainqueurs du gentleman au pied de la bosse : je n'ai pas cherché à me servir du point de mire qu'ils m'offraient, préférant rester sur mon rythme élevé de croisière. Je me serai grillé les ailes.
La pluie a fait son apparition sur la fin de cette montée, la descente en sous-bois étant encore humide j'ai effectué une descente prudente : mieux vaut perdre quelques secondes que quelques morceaux de peaux. J'ai assuré mes trajectoires dans les virages marqués mais j'ai quand même utilisé les portions rectilignes de la descente pour tenter de maintenir mon niveau d'effort initial.
Pour rejoindre la ligne d'arrivée, il restait à grimper une bosse de 6 kilomètres se durcissant de plus en plus tout au long de l'ascension. Me sentant pousser des ailes dans les premiers kilomètres de l'ascension, sous la pluie, j'ai voulu accélérer me disant qu'il ne restait plus grand chose pour rejoindre la ligne. En fait, en montée, 6 kilomètres c'est long. J'ai malheureusement produit mon effort un peu trop tôt et ai eu du mal à terminer le dernier kilomètre, piochant sur un braquet un poil trop gros. Je ne me suis pas écroulé, mais j'ai terminé asphyxié.
Avec un temps de 42 minutes et 10 secondes, je termine à la 50ème place sur 120 participants ou équipages classés. Sur les participants de l'épreuve individuelle, je suis à la 26ème place sur 65. L'analyse des temps comparés aux autre participants sur les autres épreuves montre que j'ai réduit l'écart avec tous les autres participants qui me précèdent habituellement et que j'ai creusé l'écart avec ceux qui me suivent habituellement. C'est particulièrement positif, d'autant plus que ça confirme une tendance qui s'établit de semaine en semaine : mes performances sont en progression comparativement à celles des autres.
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