samedi 25 avril 2015

Prix de La Ruaz

Ce samedi, j'ai effectué mon retour sur les courses FSGT à l'occasion du Prix de La Ruaz. Une épreuve à laquelle je participais pour la deuxième fois après une première expérience en 2011. En me rendant sur place, j'étais content car la route était sèche et la pluie annoncée ne semblait pas arriver.

Ma satisfaction aura été de courte durée : à peine mon dossard récupéré, quelques gouttes sont venues se déposer sur le pare-brise de mon véhicule pendant que je me changeais. Rien de bien méchant, contrairement au vent qui était bien présent et soufflait généreusement. Je me suis échauffé normalement, sous quelques gouttes de pluie. A quelques minutes du départ, la pluie s'est intensifiée : tous les coureurs ont rejoint la ligne mais se sont abrités comme ils le pouvaient sous des parapluie ou sous l'avancée de toiture des habitations.

On a pris le départ à moins de vingt. Pas à moins de vingt kilomètre/heure, mais à moins de vingt coureurs sur la course des 1ère et 2ème catégorie FSGT. Visiblement, la météo en a refroidi plus d'un. Tant pis pour les absents. Un dicton prétend que les absents ont toujours tord, mais au vu de l'état de ma tenue à l'issue de l'épreuve et du temps qu'il va me falloir demain pour nettoyer mon vélo, je ne suis pas certain que le dicton ait raison ...

Le premier tour a ressemblé à un échauffement : tout le monde a pédalé sagement. J'ai pris la tête du peloton deux fois, tranquillement, mais nous n'étions que 3 ou 4 à vouloir avancer visiblement car tous les autres restaient dans les roues et attendaient je ne sais quoi. Ca m'a gonflé, j'ai donc attendu comme les autres ... un coureur de l'ACMV s'est tapé presque une moitié de tour (faisant 9,5 kilomètres) en tête sans que personne ne vienne le relayer. Tout le monde semblait attendre la première ascension, menant jusqu'à la ligne d'arrivée, dans laquelle quelques attaques ont fusé. J'ai lissé mon effort avec intelligence, tout le monde était frais je savais que ça rentrerait sans que je n'ai à fournir d'effort violent. C'est ce qui s'est passé.


Dans le deuxième tour, une cassure a été provoquée volontairement sans que je ne m'en aperçoive. J'étais en train de discuter, quand j'ai levé la tête, surpris que d'un coupe le rythme baisse, il y avait 7 ou 8 coureurs avec une cinquantaine de mètres d'avance. Un coureur de Saint-Denis a commencé à mener la chasse mais il s'est fait engueuler par son coéquipier ... il devait avoir un ou deux (autres) équipiers à l'avant. J'ai pris son relais pour tenter de rentrer quand il s'est relevé, j'ai ensuite été relayé par un coureur du Team des Dombes ... et c'est tout. Pendant un tour, on s'est relayé à deux face aux 7 ou 8 attaquants. On s'est bien défendu, l'écart n'était pas très grand mais on n'a pas réussi à le combler.


Dans le troisième tour, alors qu'on chassait à deux depuis plus de 10 kilomètres, deux coureurs sont venus nous aider. L'un d'eux a commencé par nous faire remarquer que nous n'étions pas assez efficaces ... nous aurions préféré avoir son aide dès le début plutôt que son analyse qui était identique à la notre. D'ailleurs, dans son analyse, il a oublié de nous faire remarquer qu'à seulement deux on s'était plutôt bien débrouillé face à un groupe 4 fois plus nombreux.

Dans le 4ème tour, marquant la mi-course, on s'est fait logiquement fait attaquer par certains qui étaient restés à l'abri dans nos roues. L'avance de l'échappée n'était que de 40 secondes et j'hésitais sur la stratégie à adopter : fallait-il maintenir la pression et espérer que certains devant craquent, ou fallait-il se relever et se concentrer sur la 9ème place en considérant que de toute façon le podium était joué ? Un peu plus loin, un coureur de Saint-Denis a attaqué pour rejoindre son équipier qui était intercalé entre l'échappée et mon groupe. Ca nous a irrité car, ce coureur ayant loupé le départ (ce qui peut arriver à tout le monde), il a récupéré la course à l'issue du 1er tour. Il avait donc 10 kilomètres de moins que nous ... ce n'était pas très fair-play de sa part d'attaquer pour aider son coéquipier devant.


On a continué notre chasse à trois, puisque le 4ème coureur qui relayait avec nous s'est échappé en compagnie du coureur de Saint-Denis. Dans le cinquième tour, la pluie a redoublé : la pluie était constante depuis le départ, on était déjà tous trempés, mais pour le ciel ça ne semblait pas suffisant. Le vent avait beau souffler, il n'était pas suffisant pour nous sécher. En s'intensifiant, la pluie nous a imposé une double peine : les routes trempées renvoient plus d'eau quand on est dans la roue d'un coureur ... finalement, j'étais content de passer mes relais car pendant une quinzaine de secondes seul le ciel me projetait de l'eau dessus.


On a été rejoint par le peloton des coureurs de 3ème catégorie au cours du 5ème tour. On a d'abord été doublé par un coureur seul, mais il s'est relevé donc nous avons repris les devants en veillant à ne pas le prendre dans nos roues pour ne pas fausser leur course. On a été avalé par le peloton un peu plus loin, on est resté 4 ou 5 kilomètres dans leurs roues avant de les laisser filer à la demande d'un des motards de l'organisation. On a alors plutôt bien collaboré, tous les coureurs du groupe passant aux relais.

Dans le 7ème et dernier tour, les relais se sont de nouveau désorganisés. Dans les derniers kilomètres, plus personne ne voulait passer. Comme j'en avais marre de me prendre de la pluie sur le casque, j'ai assuré le train de manière normale. Après-tout, finir 8ème, 11ème ou 13ème ça ne change pas grand chose. Quelques autres coureurs ont fait de même, mais on sentait que tout le monde se réservait pour la bosse finale. Comme je m'y attendais, ceux que j'ai le moins vu de l'épreuve ont attaqué dans les 500 derniers mètres pour compléter le TOP10 de l'épreuve. Je dois terminer à la 12ème place. Bon, avec 15 coureurs à l'arrivée, cette bonne place n'a pas été la plus difficile à obtenir. Cependant, au vu des conditions climatiques et de ma participation active lors de l'épreuve, je ne cracherai pas sur cette bonne place.

Je ne regrette pas ma participation à cette épreuve : j'ai toujours apprécié les conditions météo difficiles ... mais uniquement en course. A l'entraînement je ne les aime pas, mais en course je les apprécie. C'était un temps de flandrien, avec du vent et de la pluie ... je le prends comme un clin d'oeil à ma campagne de classiques qui s'était terminée il y a précisément un an, lors de Liège-Bastogne-Liège Challenge. Je termine par un remerciement aux signaleurs qui sont restés pendant deux heures debout sous la pluie pour assurer notre sécurité. Leur présence est indispensable et si les coureurs peuvent choisir de jeter l'éponge quand leurs chaussettes sont trop trempées, les signaleurs eux se doivent de rester à leur poste jusqu'au bout.

Consultez mes données.
Les photos de cet article sont issues de l'album photo facebook https://www.facebook.com/pages/Page-officiel-Course-de-v%C3%A9lo/449290511883167

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