Ayant quelques heures d'attente ce mardi après-midi, entre deux rendez-vous à Eurexpo (au sud de Lyon), j'ai choisi d'emporter mon vélo dans le but d'aller chasser les cols du massif du Pilat. Dans mon escarcelle, j'ai ramené 7 cols officiels et 2 points d'eau à ajouter sur mon site.
J'ai commencé par la traversée du site d'Eurexpo. Le goudron y est nickel puisque peu de véhicules sont autorisés à circuler sur les allées internes du site. Les vélos doivent y être rares. J'ai ensuite traversé des zones urbaines pour quitter l'agglomération lyonnaise. Ces zones urbaines comportaient des pistes cyclables mal pensées (comme trop souvent). Je me demande si certaines ne sont pas conçues dans le but délibéré que les cyclistes s'y blessent.
La séance du jour consistait à grimper des cols dans le vent. J'ai réalisé deux premiers blocs de travail au seuil pour me fatiguer, prévoyant un dernier bloc plus court mais plus intense lors du retour afin de simuler le "money time", la partie en fin de course où le peloton s'emballe à l'approche de la ligne d'arrivée. Le tout en découvrant de nouvelles routes dans un massif que je n'ai encore jamais exploré : je connais bien le nord et l'ouest de Lyon, assez peu l'est et pas du tout le sud. Cette sortie était l'occasion idéale pour partir à sa découverte et ainsi combler cette lacune.
Une fois sorti de Givors, après avoir traversé le Rhône sur un vieux pont de pierre, je me suis retrouvé en pleine nature bien plus vite que je ne le pensais. Alors que j'étais en pleine zone urbaine, d'un coup toutes les maisons ont disparu et ont laissé place à des arbres. Les voitures ont disparu aussi rapidement que les habitations, je me suis senti seul au monde : quelques villages au loin et des panneaux routiers aux intersections m'ont signalé qu'il y avait une trace de vie pas loin ... mais aucune trace sur mon itinéraire.
Pendant que j'effectuais mes ascensions de cols au seuil, sur des montées larges et roulantes (sauf quand le vent était de face, je trouvais ça beaucoup moins roulant), j'ai observé de superbes jeux de lumières au milieu de la grisaille. Des puits de lumière mettaient en avant tantôt un village au loin, tantôt un champ tout de jaune fleuri (probablement du colza), tantôt un petit lac. Je n'ai pas pu faire de photos dans les descentes, avec le vent ce serait trop dangereux ... je ne vous partage pas ce qu'ont vu mes yeux, tout comme je n'aurais pas partagé mes blessures si j'étais tombé. Bien que j'ai fait de gros progrès, je suis loin d'être agile comme un chat et je tiens à rester en bonne santé pour poursuivre mes aventures (et mes récits).
Les montées et les franchissements de cols se sont enchaînés. J'ai surtout été entouré par des champs et par quelques arbres, même si par moment je trouvais qu'il n'y avait pas assez d'arbres pour me protéger du vent. J'ai été encouragé par des vaches et par un écureuil pas très farouche, puisqu'il m'a regardé passer en restant au milieu de la route. Vu que sa queue était amochée, il semblerait qu'il n'en soit pas à son coup d'essai.
J'ai quitté les hauteurs et ai plongé vers le Rhône via une descente raide mais splendide. Il y avait plusieurs points de vue remarquables. En revanche, une fois en bas, pour rejoindre Vienne ça a été un ballet d'autos et de camions pas spécialement agréable. Surtout que j'avais le vent en pleine face et que les lignes droites me semblaient bien longues. Je n'ai pas eu le choix, il me fallait pédaler, affronter ce vent qui me freinait. Par règle mathématique, plus on avance vite, moins long est le calvaire. Alors j'ai appuyé avec entrain.
J'ai traversé le Rhône à Vienne, ce qui m'a remis en mémoire quelques souvenirs du Tour de Fête. Nous avions dormi au centre-ville avant de rejoindre le Mont Ventoux. J'ai poursuivi ma route via la grimpée roulante jusqu'à Chuzelles, les jambes y tournaient à la perfection malgré près de 4 heures de selle et un vent défavorable. Le bassin et la tête ne bougeaient pas, la cheville se dépliait bien. Je sens les progrès effectués ces dernières semaines : je suis plus endurant, il n'y a pas de doutes.
Dans le col de Bel Air, dernier col du jour, j'ai senti les énormes roues de la remorque d'un tracteur passer à quelques centimètres de moi. J'ai volontairement rejoint le bas-côté pour éviter le contact, les roues étant plus grandes que moi je ne tenais pas à passer dessous. Ni sous celles plus petites que moi d'ailleurs.
Le retour s'est fait avec le vent de face en zone urbaine. Ma progression a été ralentie par les nombreux feux-rouges et ronds-points, qui m'ont fait faire du fractionné en toute fin de sortie. J'y ai aussi retrouvé les pistes cyclables inutilisables de l'aller. Il est à noter que sur les rares portions bien pensées, c'était les véhicules qui gênaient leur utilisation.
Je suis super content d'avoir découvert le massif du Pilat. Ca a été une belle découverte, que je devrais inclure de temps à autre dans mes sorties. Ca m'a fait 4h30 de selle, 120km et 1350m de dénivelé.
Consultez mon parcours.
Je suis curieux d'apprendre que tu n'y es jamais allé, cet été je vais profiter de l'habitation de mes cousins qui est proche de givors, je pourrais ainsi chasser mes premiers 1000m (hormis le mt st rigaud qui ne compte pas ;) j'ai hâte!
RépondreSupprimerPour un premier 1000 mètres, je préconise le col de l'Oeillon au dessus de Pélussin... Je dirais qu'il faut compter 80 kms AR depuis Givors, mais on peut s'approcher en voiture! Belle route, dénivelée important mais pente pas trop raide... et en plus point de vue magnifique depuis le sommet! Il y a même une grimpée chrono là bas le samedi 27 juin!
RépondreSupprimerLe relais TDF est accessible ou il est fermé par une grille? parce que c'est le point goudronne le plus haut du pilat(cf IGN)
RépondreSupprimerSinon j'ai deja passer l'oeillon en voiture et la vue est a couper le soufle!
Le relais est accessible mais le point le plus haut est en face, au niveau d'une espèce d'observatoire (1370m).
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