mercredi 19 août 2009

Tours de manivelles dans les aravis

La sortie du jour m'a mené dans le massif des Aravis : le seuil de megève, le col des aravis, le col de st jean de sixt et le col de la colombière constituaient mon tableau de chasse prévu. C'est sous une très forte chaleur que j'ai réalisé cet enchaînement, rendant la sortie dure non pas par les pentes et la répétition des cols, mais par le besoin continu de boire (et donc de trouver de l'eau) en permanence.

Dès le départ à 9h, il fait chaud donc je choisis de partir sans manchettes malgré les 30km de descente qui m'attendent dès le début. Je ne regrette absolument pas mon choix : même sans machettes j'ai chaud dans la descente et suis obligé d'ouvrir un peu mon maillot pour me rafraîchir ! A Chedde, je traverse la vallée afin d'attaquer la montée de Megève : les 3 premiers kilomètres jusqu'à St Gervais sont relativement pentus, mais ne me posent pas de problème car j'ai retrouvé un coup de pédale très aérien. Les 8 kilomètres suivants sont un long faux plat montant offrant une jolie vue sur la vallée de Sallanches, et même un court instant sur le Mont Blanc.

Je file sur Flumet et m'attaque alors à la montée du col des Aravis. Après 2 kilomètres sur une pente ombragée aux alentours de 8%, 2 kilomètres de descente permettent de récupérer avant la suite de la montée. Cette suite grimpe au milieu des chalet, au milieu des alpages n'offrant que de rares moments ombragés, sur une pente plutôt irrégulière : j'ai du mal à trouver un rythme de croisière, et le coup de pédale aérien que j'affichais gaiement 1h plutôt a disparu. Le dernier kilomètre offre une jolie vue sur le Mont Blanc, j'en profite pour faire quelques photos avant de lui tourner le dos.

Je descends sur La Clusaz : peu avant l'entrée dans le village, je me fais une grosse frayeur à cause d'un chien qui, immobile jusqu'au dernier instant, part comme une flèche en direction de mes roues ! Je sens déjà la catastrophe inévitable arriver, car un chien tapant de côté dans les roues à 60km/h ça doit faire une jolie boucherie pour l'animal comme pour moi ! Heureusement, le chien était en laisse et le propriétaire a eu le réflexe de bloquer le fil déroulant ... avant de ramener le chien à lui et de lui flanquer une bonne raclée ! J'espère pour mes collègues cyclistes que ce stupide chien aura compris la leçon ...

J'arrive au Grand Bornand, où j'avais initialement prévu de déjeuner. Au vu de la forte chaleur qui règne, et sachant qu'il n'est que midi, je change mes plans afin d'éviter de monter le col de la Colombière en plein après-midi, sous un soleil cuisant. Je préfère avancer le plus possible. Je ne regrette pas mon choix !

La montée du col est chaude, très chaude, car il n'y a quasiment aucun arbre pour faire de l'ombre. Après le Grand Bornand, la pente s'adoucit petit à petit jusqu'au Chinaillon. La traversée de ce hameau est en faux plat, permettant de récupérer avant d'attaquer la partie finale de la montée. La pente est constante mais n'est pas très dure : il n'y a pas de passage "terrible" avec des pentes au delà de 10%, la pente est au contraire constante et soutenue, permettant de prendre un rythme de croisière. Le dernier kilomètre est en revanche plus complexe car la pente y est plus rude, que les kilomètres accumulés commencent à peser dans les jambes, et qu'on voit le col à portée de fusil mais qu'on ne s'en rapproche que tout doucement ...

La descente jusqu'à Cluses se passe bien : les premiers kilomètres se font sur du goudron fondu, très fondu même par endroits. Je pense au malheureux Joseba Beloki, qui a terminé sa carrière (ou presque) sur une chute à cause d'un tel goudron ... je lève donc le pied, choisissant avec le plus grand soin mes trajectoires afin de ne pas abîmer mes pneu et de ne pas me faire piéger. Je mange à Cluses mon grand classique "sandwich jambon-beurre" avant de repartir pour les 40km de montée continue jusqu'à Chamonix.

La chaleur est étouffante : j'ai déjà bu 4 bidons de 800mL mais suis tout de même obligé d'en remplir à nouveau 1 dans un cimetière avant Sallanches, puis un nouveau dans la fontaine de Passy, sous laquelle je m'imbibe la tête afin de me refroidir et d'éliminer l'énorme quantité de sel que j'ai sur le visage. A Servoz je rencontre 6 gars de l'équipe de ski de fond de Chamonix en train de s'entraîner sur des skis d'été sous le regard (en voiture) de leur entraîneur. Je discute avec eux tout le long de la montée de vaudagne. Ils étaient bien sympathiques, et montaient mine de rien aux alentours de 10km/h ... dans une telle montée, c'est franchement fort !

Je rentre au chalet content de ma sortie : j'ai eu chaud, très chaud, et la principale difficulté ne venait pour moi non pas de la pente mais bien de cette forte chaleur. Le fait d'avoir parcouru tranquillement les 15 derniers kilomètres m'apporte en plus une sensation d'être rentré frais !

Consultez le parcours. 


1 commentaire:

  1. Coucou!

    Je suis une adepte de la station de ski du Grand Bornand. J'y suis allée l'année dernière une semaine, j'avais loué un chalet pour toute la famille, et nous avons vraiment passé un agréable séjour! :)

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