Aujourd'hui je suis allé me balader dans le Beaujolais malgré un ciel gris. Si le ciel n'était pas très gentil (j'aurais préféré un grand soleil), l'absence de vent était la bienvenue, tout comme la douceur de la température. Je tache de profiter au maximum du Beaujolais avant le froid : pendant l'hiver c'est compliqué de s'y entraîner car dans les descentes on se gèle et on tombe malade ... sans compter que freiner dans une descente avec des moufles et des patins de freins gelés n'est pas pratique et dangereux.
En début de sortie je suis passé voir ma directrice sportive, souhaitant également discuter avec mon entraineur mais il n'était pas la : je n'ai donc pas encore pu lui exposer mes envies pour l'année 2011. Heureusement, grâce à monsieur Niel (le fondateur de Free) je ne paie pas le téléphone donc je pourrai débattre avec lui pendant des heures de mon programme d'entraînement lorsque je l'appellerai. Je redescends sur les quais de Saône, remonte un peu l'embouchure de l'Azergues avant de m'enfoncer dans le Beaujolais. Pendant toute cette phase d'approche je n'avais pas de bonnes sensations, me faisant craindre le pire.
J'attaque les premières pentes du Beaujolais comme un sauvage : sur la plaque, tout en force. Je passe ainsi le premier mur d'une centaine de mètres à 12% avant de m'assagir et d'utiliser des braquets plus raisonnables. Je grimpe ainsi à Charnay en passant par St Jean les Vignes et la route des carrières. Les couleurs sont superbes, j'ai régulièrement sorti mon téléphone pour faire des photos. ces paysages valent vraiment le coup d'oeil, c'était magnifique malgré une luminosité par terrible, alors je n'ose imaginer ce que j'aurai vu s'il avait fait beau ...
Je descends plein tube sur Alix puis prends une petite route rejoignant Frontenas. J'aime ce coin car on trouve des routes minuscules sur lesquelles il n'y a pas un chat, et que le goudron y est pourtant bon (c'est sur que ce n'est pas le rare passage des voitures qui l'use) ... on y est tranquille, loin des gaz d'échappement et des bruits de moteur. A Frontenas je file sur Moiré et emprunte à la descente une nouvelle route minuscule que j'avais découverte au printemps dernier. Les pentes à la montée m'avaient véritablement impressionnées, elle m'ont tout autant impressionnées à la descente !
Dans le bois d'Oingt je loupe sans m'en rendre compte un embranchement : j'étais sur une route que j'avais repérée rapidement sur les cartes avant de partir, mais que je ne connaissais pas du tout. J'ai loupé un embranchement et ne me suis donc pas retrouvé là où je le souhaitais. Peu importe, je suis en lieu connu et j'ai fini par retomber sur mon itinéraire après un détour de 5km. J'ai enchainé sur la grimpée de Saint Vérand, un des plus beaux villages du Beaujolais. j'ai trouvé la montée roulante, plus roulante encore que dans mes souvenirs. Me sentant bien, j'ai mis le turbo dans la montée : je me suis moi-même surpris par mon bon niveau de forme sur cette ascension (et de manière générale, sur l'ensemble de mes ascensions dans le beaujolais ce jour). La descente était dans le même style que la montée : roulante ... impossible de s'y reposer, la pente n'y étant pas assez forte, il fallait pédaler en permanence !
De retour dans la vallée de l'Azergues, il m'a fallu la descendre pendant 20km pour rentrer chez moi. Je comptais initialement grimper sur la route des crêtes à Bully, mais vu l'heure je n'en ai pas eu le temps sous peine de rentrer à la nuit noire. J'ai donc opté pour la prudence et suis resté dans la vallée. Me sentant toujours aussi bien, j'ai mis le turbo, le compteur affichant en permanence une vitesse en 40 et 45km/h ! Lors de chaque traversée de village, je tâchais de prendre l'aspiration des voitures afin récupérer légèrement sans que ma vitesse ne baisse.
J'ai lâche mes dernières forces au cours d'un sprint à 7km de la maison, sprint laborieux il faut l'avouer car je commençais à peiner, puis ai fait un retour au calme sur ces 7 derniers kilomètres. Je suis vraiment content de ma sortie : hormis les 15km d'approche j'ai eu de très bonnes sensations et ai vu des paysages splendides. A refaire dès que possible !
Voici le lien vers le parcours effectué ce jour.
Magnifiques couleurs, en effet. Il fallait bien en profiter car il s'agissait sans doute de la dernière journée un peu chaude avant les frimas de l'hiver.
RépondreSupprimerPour ma part, ça s'est traduit par une virée dans les Bauges avec le franchissement du col des Prés (1135 mètres) et du col de Plainpalais (1173 mètres), ce qui était plutôt inespéré au mois de novembre. 18,5° dans la montée (mais seulement 9° dans la descente, à l'ombre) !
Bref, c'était sans doute les deux derniers cols de la saison !