Ce dimanche se tenait le traditionnel Prix du moulin à vent, à Romanèche-Thorins. Une course que je commence à connaitre par coeur car j'ai participé aux 5 dernières éditions. Si certaines courses se déroulent toujours de la même façon année après année, je crois que c'est la seule course où je n'ai jamais vu deux fois le même scénario.
Si le déroullement change à chaque fois, ce n'est en revanche pas le cas du nombre de participants : chaque année c'est un peloton très réduit (un peu moins de trente coureurs) qui prend le départ. C'est fort dommage car le parcours est sympa. La course est-elle mal placée en terme de dates ? L'avancer de deux ou trois semaines serait une idée à creuser je pense, afin d'éviter la canicule qui règne chaque année sur ce parcours sans ombre, et pour éviter ce dernier week-end de juin plus propice à l'organisation des vacances d'été qu'à la pratique du cyclisme.
Nous étions 25 coureurs au départ cette année. J'ai pris le départ en 1ère ligne, grâce à mon dossard n°5, et n'ai pas lâché les 5 premières places dans les premiers kilomètres. J'ai accéléré dans les 200 derniers mètres de montée de la bosse afin de passer en tête sur la ligne du GPM, puis j'ai prolongé mon effort sur les 300m suivants : je savais que la portion juste après le GPM fait toujours très mal aux organismes. Mon accélération a provoqué une cassure, on est sorti à 3, mais aucun des deux autres n'a voulu me relayer dans la descente donc le peloton est revenu. Sur la fin de la descente, un mec est sorti, deux autres coureurs l'ont rejoint. Au premier passage sur la ligne, l'avance était d'une vingtaine de secondes sur ce trio.
L'écart est assez rapidement monté, peu de coureurs assuraient la poursuite : j'ai pris quelques relais, mais sans appuyer plus que ça. Ca se regardait beaucoup. On a repris un des coureurs du trio dans la montée, j'ai à nouveau accéléré sur le sommet de la bosse pour prendre les points de la 3ème place. Au passage sur la ligne, l'avance du duo était d'une minute.
Nous étions 4 à assurer la poursuite, derrière les coureurs restaient dans un fauteuil. Je me suis échappé sans le faire exprès dans la bosse : j'ai passé mon relais normalement, sauf que le coureur derrière moi a laissé un trou et personne ne l'a bouché. J'ai vite pris de l'avance, j'ai rattrapé le 2ème qui venait de lâcher prise, Rémy a attaqué et nous a rejoint. Deux coureurs de St denis les bourgs nous ont également rejoint et laissé sur place. Remy les a accompagné. J'ai explosé à 500m du sommet, tout le monde m'a doublé. Je n'arrivais plus à enrouler sur la plaque, comme si j'avais les jambes creuses.
A la fin du 3ème tour, soit à la mi-course, ils étaient 8 devant et nous étions 11 derrière dans le peloton. J'ai passé tout le 4ème tour dans les dernières positions du groupe, à subir. Je n'étais pas bien. Les coureurs de tête ont fait un gros trou, on ne les voyait plus du tout ! Pour le classement du meilleur grimpeur, c'était mort, je n'avais plus aucune chance de le remporter.
A la fin du 4ème tour et dans le 5ème tour, j'ai à nouveau pris des relais. C'était toujours autant désorganisé, on voyait clairement que certains coureurs n'avaient pas l'habitude de courir. Malgré notre mésentente et notre faible efficacité, on est revenu à une vingtaine de secondes du groupe de tête ! Ils s'étaient carrément relevé, eux aussi ne s'entendaient pas. Quand on les a eu en point de mire, le rythme s'est vraiment intensifié. Un seul coureur a réussi à faire la jonction, juste avant que le groupe de devant ne réaccélère.
Dans le 6ème et dernier tour, pour économiser mes muscles en vue du sprint, j'ai choisi de grimper sur le petit plateau au lieu du gros plateau utilisé jusqu'à présent. Ca a été une grossière erreur : à trop tourner les jambes je me suis explosé le coeur, et j'ai été légèrement lâché du groupe. 5m, ça ne semble pas grand chose ... j'ai voulu repasser la plaque, la chaine a refusé un long moment de changer de plateau ... pendant que je tentais de la forcer à passer, l'écart à grandi. J'ai pris 15m, je n'ai jamais réussi à les combler. Devant, ils ne m'ont pas attendu ! J'y ai cru pourtant, je suis revenu à quelques longueurs avec l'aide d'un coureur du VS Macon, mais c'était trop tard.
Je termine 16ème. Déçu, forcément. J'y allais pour faire bien mieux ! Je trouve que c'est assez compliqué de préparer à la fois des épreuves de longue haleine comportant de longs cols (7h à effectuer au seuil en restant régulier), et des épreuves rapides bien plus explosives (1h45 avec des à-coups violents). Je crois que pour l'année prochaine, il me faudra faire un choix : à vouloir jouer sur les deux tableaux, je me trouve moyen des deux côtés alors qu'en ne me consacrant qu'à un seul je pourrai y être bon.
Consultez les détails de la course.
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