Depuis 1 mois je suis sur cales, privé de vélo tel un navire privé de mer. En 1 mois d'été, j'ai parcouru moins de kilomètres qu'en février par des températures largement négatives. C'est déprimant, c'est à se demander à quoi ça sert de faire un hiver sérieux quand on est stoppé de la sorte en plein été.
Cet arrêt brutal, je ne ne dois qu'à moi-même : les douleurs sont apparues à la fin du Tour de Sardaigne. C'était fin avril. J'étais sur un nuage, je venais de réaliser une des plus belles courses de ma vie, j'ai refusé de couper quelques jours afin de me soigner et j'ai continué comme si de rien était. J'ai été stupide de penser qu'une tendinite allait se réparer d'elle-même par magie.
J'ai été naïf et trop gourmand : je me sentais bien et je voulais en profiter. J'aurai du écouter le dicton "qui veut aller loin doit ménager sa monture", car 3 mois plus tard je me retrouve à pieds. Et encore, même quand je marche à pieds j'ai des douleurs ! Pourtant, mon corps me l'a rappelé régulièrement, et quand j'ai enfin pris la décision de couper mi-juillet le mal était déjà trop grand. C'était trop tard, le loup était entré dans la bergerie et avait bouffé tous les moutons.
Pendant les 2 premiers mois j'ai traité les douleurs à coups d’anti-inflammatoires. Elles survenaient de temps en temps, je mettais un peu de voltaren en pommade pendant 3 jours et tout rentrait dans l'ordre. Quand j'ai coupé, j'ai décidé de stopper le voltaren (les anti-inflammatoires c'est pas très bon pour la santé) et d'utiliser de l'arnica. Mon ostéo m'a conseillé d'utiliser de la glace en complément, j'ai donc acheté des poches de glace. Une pour chaque genoux, histoire de ne pas faire de jaloux. Et depuis ce week-end, j'utilise des cataplasmes d'argile sur les conseils de Geoffrey Bessy. Ces 3 traitements combinés permettent d'améliorer lentement les choses. Très lentement.
Les principaux inconvénients de cet arrêt en pleine saison sont la prise de poids et la perte de forme. J'ai pris 3kg en 1 mois, sans manger plus que d'habitude. Vu le nombre de calories que je dépense habituellement, à ne jamais tenir 5 minutes en place, quand on s'arrête brusquement il n'y a rien d'étonnant à cette prise de poids. De même, mon pouls au réveil est passé de 55 à un peu plus de 60. Déjà qu'il n'est pas extraordinaire en temps normal, mais là ça n'arrange rien.
Afin de limiter les dégâts de l'arrêt, j'ai quand même tenté de m'occuper physiquement : j'ai un peu nagé et surtout j'ai fait du gainage. J'ai bien travaillé les muscles du buste et du dos afin d'éviter les douleurs dorsales, problème récurrent également depuis plus d'un an.
Bref, je crains que je ne sois contraint de mettre un terme à ma saison après la Haute-Route. C'est dommage car la fin de saison est la partie que j'adore. Les courses sont plus détendues, les coureurs qui sont encore présent ne sont plus que les vrais mordus, et les gentlemen permettent de finir en partagent l'effort avec un ami de son choix. Si je fais cette fin de saison, ça repousserait d'autant plus la période de poursuite des soins ... et transférerai le handicap sur la saison prochaine.
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