Vers 3h30, je conduisais pour rentrer chez moi après un baby-sitting relativement calme. Car oui, si vous ne le savez pas, j'adore faire des baby-sitting. Je conduisais donc dans la nuit noire, sur des routes que je connais plus que par coeur pour les emprunter 2 à 3 fois par semaine depuis fort longtemps. Malgré l'heure tardive, j'étais parfaitement réveillé et mes réflexes étaient tout à fait normaux. Je n'étais pas spécialement fatigué.
A 4km de chez moi, sur une route pas très large et bordée par des bois, j'ai eu une vision soudaine : je me suis vu avoir un gros accident en tapant de face un gros sanglier. Sans réfléchir, j'ai immédiatement agrippé ma ceinture et ai tiré dessus de toutes mes forces afin qu'elle me colle à la peau. Mon cerveau a en même temps fait une analyse complète des airbags disponibles et de leur mode de fonctionnement ... c'était impressionnant, j'ai eu l'impression de faire défiler dans ma tête la notice de la voiture. Je suis presque sur de ne pas l'avoir lue, et pourtant je me suis souvenu de la manipulation à faire pour désactiver l'airbag passager. J'aurai pu réciter la notice à l'envers, tout en faisant une traduction simultanée en 5 langues, tellement c'était précis.
Plus j'avançais et plus ma vision du crash se précisait. J'étais pleins phares à 90km/h, les arbres bougeaient à cause du vent, mais aucun sanglier à l'horizon. Pourtant, mon cerveau était persuadé qu'il était là et que l'accident allait se produire. Soudain mon cerveau a vu l'endroit de manière très claire : il m'attendait à l'entrée d'un virage à 70° au bout de la ligne droite. J'étais encore à 300m, j'ai complètement lâché l'accélérateur ...
A 20m du point d'impact prévu j'ai eu un réflexe complètement stupide à priori : je me suis mis pleine gauche de la route. Juste avant un virage particulièrement dangereux sur lequel je n'avais aucune visibilité. Si une voiture venait en face, c'était un carnage assuré. Je rentre dans le virage pleine gauche, le pied sur le frein ... et la, en plein coeur du virage, un sanglier et son petit. Exactement comme je l'avais vu dans ma vision (à quelques mètres près, et je n'avais pas vu la présence du petit). Malgré le fait que j'avais le pied sur le frein, je n'ai pas eu le temps de freiner. Ils sont arrivés trop vite, je n'ai rien eu le temps de faire.
C'est passé tout juste, mais une chose est certaine : si j'étais resté à droite de la route, comme je l'aurai fait en temps normal, je me le serai pris de plein fouet. Et à pleine vitesse, ça aurait fait du dégât.
Franchement, j'avoue ne pas comprendre : comment ai-je pu voir les choses à l'avance ? Tout semblait si clair dans mon cerveau, c'était comme si je regardais un film se dérouler avec ma propre vie. Comme si j'avais vu mon futur. Statistiquement, il n'y avait aucune chance pour qu'il y ait un sanglier à cet endroit. Statistiquement, il y avait bien plus de chances pour qu'une voiture arrive en face dans le virage et me déchiquette en s'encastrant dans ma portière. Et pourtant, en suivant mon instinct et ma vision, j'ai échappé à un accident. Pas à la mort, je ne pense pas que l'accident aurait été suffisamment violent pour ça (et ma vision ne voyait pas la mort ;-) mais à plusieurs autres longues semaines sans vélo.
Impressionnant, s'il t'arrive la même chose avec une vision de chiffres, tu me les envoie que je joue au LOTO :-)
RépondreSupprimeren tout cas, bon instinct car sanglier contre voiture, c'est souvent le sanglier qui gagne...!
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