samedi 22 juin 2013

Triptyque des Monts d'Or

En début d'après-midi, je suis allé rouler afin de me dégourdir les jambes. J'ai commencé par descendre les quais de Saône jusqu'au coeur de Lyon, pour me rendre chez l'un de mes vélocistes. Il me manquait 2/3 affaires pour compléter ma valise, des affaires qui tiennent aisément dans une poche arrière de maillot.

Une fois ces achats terminés, j'ai remonté les quais. Pendant quelques kilomètres, j'ai pu tester la précision de mon pilotage : la piste cyclable à cet endroit est particulièrement mal foutue, il faut slalomer entre de nombreux piquets et contourner des arrêts de bus en passant sur le trottoir. La personne qui a fait les plans de cette piste n'a jamais du mettre un coup de pédale au cours de sa vie, sinon il se serait rendu compte de la dangerosité de ce qu'il a conçu. Dangerosité aussi bien pour les cyclistes que pour les piétons.

De plus, comme ce secteur contient beaucoup de bars et autres lieux de festivités nocturnes, le samedi la piste cyclable contient des obstacles supplémentaires : il faut slalomer entre de nombreux débris de verre. Il y a certains citoyens qui font du "tri sélectif" en mettant leurs canettes en verre dans des silos de collecte et de recyclage, et d'autres citoyens qui font du "tri sélectif" en jetant leurs canettes sur la piste cyclable, ce qui permet de "trier" les cyclistes chanceux (ou avec de bons pneus) de ceux malchanceux (ou avec de mauvais pneus).

Une fois sorti de Lyon, je me suis attaqué au triptyque des Monts d'Or : j'ai escaladé les 3 sommets goudronnés qui composent ce massif. Je me suis régalé. J'ai pu jouer avec mon vélo, avec mon corps et avec mon coeur. Accélérer quand je le souhaite, me relâcher quand je le décide. Quand le vélo est un jeu en plus d'être un sport, c'est génial.

Dans la descente je suis passé au milieu d'une kermesse de village. La route était barrée aux voitures, j'ai voulu passer quand même, avec prudence évidement. J'ai bien fait de passer prudemment, car les gosses courraient n'importe-ou et n'importe comment. J'en ai vu un foncer droit dans un mur et se le manger en pleine face. Le comportement des adultes n'était pas beaucoup mieux, et m'a fait penser aux chevaux et aux vaches dans les cols : ils campent au milieu de la route, un verre à la main (pour les humains, pas pour les chevaux), sans trop se soucier de ce qui se passe autour d'eux. Dans les cols sauvages, principalement au pays-basque, les chevaux font exactement pareil : il y a toute la place qu'ils veulent autour, des prairies à perte de vue, mais ils choisissent parfois de camper sur le bitume.

Je suis rentré chez moi sans soucis, en empruntant les quais de Saône. La sortie s'est bien passée, je me sens bien. Pourvu que ça dure.

Consultez mon parcours.

2 commentaires:

  1. Autant je te rejoins sur de nombreuses situations que tu décris dans tes compte-rendus, autant je ne suis pas d'accord avec toi concernant le comportement des gens lors de la kermesse. Si la route était barrée, il n'était pas anormal pour les habitants du village de l'occuper. C'est toi qui n'aurait jamais dû te trouver là !

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  2. Salut Franck,

    Mes remarques sur le comportement lors de la kermesse voulaient plutôt montrer qu'en l'absence de circulation automobile, la nature (dont l'humain) reprend les droits sur le goudron. La voiture est un excellent mode de déplacement, mais qui fait peur : si on coupe (ou limite fortement) la circulation, les gens (adultes comme enfants) et les animaux prennent place sur le goudron comme si c'était la prolongation du reste de la nature.

    Je suis passé prudemment, la route étant barrée il était normal que ce soit à moi de m'adapter à la situation, et non à eux de se pousser pour me laisser la place.

    Florent

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