vendredi 8 août 2014

L'homme qui murmurait à l'oreille des vélos

Ce vendredi matin j'ai effectué une sortie avec Julien afin de tester mon nouveau vélo.


Julien avait déjà participé à la première sortie du précédent vélo (le TIME) il y a 7ans. C'est le seul cycliste qui a survécu à la longévité de mon précédent cadre : j'ai effectué 809 sorties en sa compagnie (sans compter les allers/retour au boulot) et plus de 54000 kilomètres (sans compter les trajets pour me rendre au travail). Quand je liste les cyclistes que je côtoyais à l'époque, il n'en reste plus beaucoup sur un vélo ... le cycle de la vie est passé par la.


Mon compagnon habituel est passé me chercher chez moi pour une sortie de deux heures de foncier. J'ai passé les premiers kilomètres à m'habituer aux commandes du Di2 : j'ai toujours utilisé un groupe mécanique sur mes différents vélos, avec une petite palette et l'ensemble de la poignée de frein qui bougeaient pour changer de vitesse. Désormais, j'ai deux petites zones à toucher sur la palette et la poignée ne bouge plus. Ce n'est qu'une habitude à changer, après 30 minutes d'utilisation je m'y suis fait même s'il m'arrivait parfois de me tromper en fin de sortie.

On a effectué notre entraînement sur le plateau de la Dombes, offrant des routes relativement planes afin que je puisse écouter ce nouveau vélo, ses bruits, ses désirs et ses craintes. En montée on a les oreilles qui bourdonnent à cause de l'effort et en descente on entend le vent qui nous siffle dans les oreilles; le plat c'est l'idéal pour écouter la mécanique. Cependant, en franchissant une bosse, je me suis dit qu'en cyclisme, on peut s'entraîner en plaine mais c'est en bosse qu'on progresse. C'est indéniable.


La première leçon apprise à mon vélo a été de ne pas craindre les véhicules. On a effectué un exercice pratique : prendre l'aspiration d'un tracteur roulant à 30km/h ... on était bien mieux derrière lui que seuls. On l'a ainsi suivi jusqu'à ce qu'il rentre dans son champ.


On a poursuivi notre route au milieu des champs, sans croiser personne. Nous avions juste le bruit du vent traversant les champs de maïs ou survolant les étangs pour couvrir les quelques bruissements de chaîne typiques de tout vélo bien entretenu.

Dans les derniers kilomètres, j'ai expliqué à ce nouveau vélo ce que j'attendais de lui, que je le traiterais bien et que je lui demandais d'en faire autant avec moi. Je lui ai raconté ce qu'avait vécu son prédécesseur, les nombreux voyages effectués et les belles épreuves auxquelles il a participé, avant de lui dire que j'en espérais autant de sa part : longévité, résistance, confort et performance.

Consultez notre parcours.

2 commentaires:

  1. Florent, je lis avec un certain plaisir ton blog depuis des mois.Au delà de l'aspect purement technique, il y a une vraie recherche littéraire qui me séduit.Découverte, humour...passion !
    Amoureux de vélo et de grand espaces cette lecture est rassurante quant à la qualité de vie possible avec le vélo .
    Continue à nous enchanter et bon vent à ta nouvelle monture.claude

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Claude,

    Je te remercie pour ton message.
    J'essaie en effet d'être original dans mes contenus, de transmettre ma passion comme je la vis : à la fois sérieusement mais en m'amusant.

    Florent

    RépondreSupprimer