Au 4ème jour de stage, après avoir effectué 4 heures le 2ème jour puis 5 heures le 3ème jour (en 2 sorties sur la journée), nous avons effectué une sortie de 6 heures.
La journée a débuté par la route escarpée en bord de mer. 40km de route vallonnée, offrant un superbe panorama ... mais un panorama exigeant physiquement. Entre Sant Feuilu de Guixols et Lloret de Mar, en passant par Tossa de Mar, la route ne fait que monter et descendre. Au bout d'une heure, j'étais déjà en train de faire l'accordéon à l'arrière du groupe, étant légèrement décroché sur chaque ascension et revenant dans le groupe à la faveur de chaque descente. On y a croisé plusieurs groupes, dont l'équipe professionnelle CCC en gros comité, qui ne semblait pas être la pour faire du tourisme au vu de leur allure.
Après Lloret de Mar, on a bifurqué vers l'intérieur des terres. Pour cela, il a fallu franchir la montagne en empruntant une route très fréquentée alors que jusqu'à présent, depuis le début du stage, les routes étaient désertes. On a eu le droit à notre premier (et unique) coup de klaxon du séjour : en regardant la plaque, il s'avère que c'était un français ... c'est la 7ème fois que j'effectue un stage en Espagne, j'ai fait plus de 5000km en Costa Brava, et jamais un espagnol n'a klaxonné. Cette maladie doit être française.
Un peu plus loin, la route que j'avais repérée sur les cartes avait été transformée en autoroute. Après un passage sur un chemin en terre, on a pu rejoindre l'ancienne route, qui était encore existante mais fermée à la circulation. On y a été tranquille. On a alors rejoint Llagostera, ou nous avions rendez-vous pour une séance de derny derrière le célèbre Marc Pacheco. Nous avions 3 heures de vélo dans les jambes, et 2h30 à effectuer après les 30 minutes de derny. J'ai échappé à cette séance : avec mon vélo de cyclocross, équipé d'un gros plateau de 46, j'aurais été incapable de suivre le groupe lancé à plus de 50km/h. J'ai donc roulotté en les attendant.
On a repris notre route, en direction du village de Montnegre. L'ascension figure sur les cartes de la région, il s'agit d'un faux plat montant de 8 kilomètres à 3%. C'est le genre d'ascension roulante qui me convient plutôt bien, qui permet de passer des relais sans se mettre dans le rouge. Arrivé en haut, on a entamé la descente mais au bout de 3 kilomètres, la route s'est transformée en piste de terre. Après tergiversations, on a décidé d'effectuer les 5 kilomètres de piste qui nous séparaient de la route goudronnée. La piste était caillouteuse mais pas spécialement dangereuse. Avec mon vélo de cyclocross et mes pneus larges, j'ai pu passer cette péripétie sans difficulté.
Dans la dernière ascension du jour, entamée après plus de 5 heures d'effort, j'ai lâché prise à un gros kilomètre du sommet. J'ai pourtant assuré un relais plein de bonne volonté dans la partie intermédiaire de l'ascension, une partie encore roulante, mais quand la pente s'est durcie je me suis mis à chanter. Avec l'accordéon du début de sortie, je suis presque prêt pour remporter une victoire ... de la musique !
On est rentré à l'hôtel après 5h51 d'efforts (pour moi) et presque 160 kilomètres (pour moi). La moitié du groupe a prolongé afin d'atteindre les 200 kilomètres, mais personnellement ces 6 heures me suffisaient largement.
Consultez notre parcours.
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