En fin d'après-midi, j'ai effectué une séance de fractionné avec le vélo de chrono. J'ai du mal à trouver des exercices faciles à utiliser sur ce type de vélo, sur lequel la danseuse n'est pas très pratique (ni efficace) et sur lequel en bosse j'ai une forte tendance à me déhancher. Il est également compliqué de faire de longues sorties en endurance, la position et les bidons n'étant pas vraiment étudiés pour cela.
Pour la deuxième fois (après la sortie de lundi) j'ai utilisé une nouvelle selle parfaitement assortie avec mon vélo. Mon matériel y gagne clairement en harmonie, l'ancienne selle était blanche ce qui dénotait avec le reste. Bon, j'avoue qu'en général mon cuissard la recouvre donc que personne ne la remarque. Cette selle, vous ne trouverez pas dans le commerce puisqu'il s'agit d'une édition spéciale qui n'est pas vendue.
Revenons à la sortie du jour. J'ai voulu essayer un exercice de fractionné réalisable sur le vélo de chrono ... et concordant avec les qualités que je veux travailler. Ou plutôt, avec mes lacunes que je souhaite améliorer. Au menu du jour : un premier bloc de 6 accélérations sur 30 secondes avec 2'30" de récupération, puis un second bloc de 6 accélérations sur 2 minutes avec 3 minutes de récupération.
J'ai commencé par m'échauffer en compagnie de Julien. On a remonté les quais de Saône avec une facilité étonnante, le vent nous étant favorable. J'ai gardé le petit plateau malgré la vitesse, ce qui m'a permis de faire de la vélocité. C'est bénéfique aussi bien musculairement que cardiaquement. Une fois sur des routes plus calmes, (presque) sans gênes liés à la circulation, j'ai attaqué ma première série. Elle s'est bien passée, tellement bien que je me suis trompé dans mes comptes et ai effectué une septième accélération alors que seulement 6 étaient prévues.
On s'est abrité dans les bois pendant 15 minutes pendant la transition entre les deux séries. Trois voitures qui se collaient nous ont doublé : si la première s'est écartée à une distance convenable (mais sans clignotant), la seconde est passé à une distance plus réduite et la troisième s'est faite surprendre et nous a klaxonné en nous frôlant. C'est fou qu'il manifeste son mécontentement avec son avertisseur sonore, car c'est lui le danger (rouler à 90km/h à 5m de la voiture qui le précède) ... ça aurait du être à nous de faire du bruit pour nous plaindre de son comportement.
La deuxième série, avec le vent dans la figure, a été moins drôle. Ca a été d'autant moins drôle que 2 minutes d'effort c'est long, bien plus long que les 30 secondes du premier exercice. En revanche, 3 minutes de récupération ça passe vite, bien trop vite. Julien s'est placé devant moi pour me couper le vent sur mes phases de récupération, me permettant de conserver mes forces pour les exercices. J'ai eu un peu du mal à finir, ce qui me laisse penser que je n'ai pas intérêt à multiplier les attaques en course sous peine de me vider de mes forces bien trop vite. Il me faudra sentir le bon moment et utiliser mes cartouches avec parcimonie.
On est ensuite rentré calmement, en profitant du calme d'un début de soirée de vacances, du soleil qui tombait à l'horizon et d'une température très douce. Ca m'a fait une soixantaine de kilomètres en deux heures. Ca m'a surtout fait deux bonnes séries d'exercices, qui j'espère me permettront d'améliorer mes performances sur les courses dans les prochaines semaines.
Consultez notre parcours.
Une bonne idée d'exercice pourrait être de profiter d'être coincé sur ton vélo de CLM pour ... travailler les CLM ;)
RépondreSupprimerPar exemple, des répétitions d'efforts de 5 à 10 minutes sur du plat à une intensité correspondant à un allure de course CLM (grosso-modo CP30, à jauger sans capteur de puissance pour le coup).
C'est l'occasion aussi de pousser un peu l'association allure spécifique / position spécifique. Pour ma part, j'ai remarqué que plus je roule avec le vélo de CLM et plus je "m'assouplis" au niveau du haut du corps, ce qui permet d'aller chercher une position plus aérodynamique. En regardant les photos de ton dernier article, je me dis que tu dois pouvoir gratter un peu du côté de la position. Même si tu dis avoir trouvé les réglages optimaux, il ne faut pas hésiter à les remettre en question et le fait d'être contraint de rouler sur ton vélo de CLM est l'occasion rêvée de faire des essais, quitte à revenir en arrière s'ils ne sont pas concluants.
Ce qui est dommage, c'est que ce n'est pas la saison des contre-la-montre et que je préfère travailler d'autres qualités que celles de l'effort contre le temps.
SupprimerJe te confirme que plus on pratique le chrono, plus le corps s'adapte à la position. Pour la recherche d'une position plus aérodynamique, j'ai fait des tests et j'ai remarqué que si je monte la selle ou touche les prolongateurs, ça me fait baisser la tête donc relever la pointe du casque ... tout en m'explosant la nuque à chaque fois que je relève la tête. Une solution serait de passer au casque "boule", sans pointe.
C'était surtout pour te donner des idées d'entraînement car des séries d'efforts max de 30 secondes sur un vélo de chrono bien inerte, c'est un truc à se dégoûter de l’entrainement.
SupprimerPour le casque, sans aller jusqu'au casque "boule", tu noteras que le casque Spiuk que tu utilises à une forme qui fait qu'il a très rapidement tendance à se retrouver "pointe en l'air" dès qu'on baisse un tout petit peu la tête. Pour une même inclinaison de tête, un Bell ou un Ekoi par exemple auront la pointe beaucoup moins relevée. Une bonne technique est de regarder les galeries de photo de CLM pour comparer les formes de casque.
Je l'avais bien pris comme des pistes de réflexion pour des exercices spécifiques à faire sur le vélo de chrono. Je ne sais pas si ça vient de l'inertie du vélo ou de la position des mains, mais je te confirme que faire un sprint de 30 secondes sur un vélo de chrono c'est particulier ... mais ça se fait quand même.
SupprimerConcernant le casque, le Spiuk est en effet très droit. Et pas très confortable (mais sur les 20/30 minutes d'un chrono, ça ne change pas grand chose). Et très bruyant, le son y fait de l'écho et s'amplifie comme dans un tunnel ... sur une route granuleuse, tu finis avec la tête grosse comme un citrouille.