samedi 20 juin 2015

4 mariages, 1 entraînement

Au cours de l'entraînement ce samedi, j'ai croisé quatre mariages. Le premier était devant une mairie, les 3 autres devant des églises.


Quand on s'entraîne, certains signes permettent de savoir facilement la saison : quand les cyclistes se font rares et se cachent derrière d'épais vêtements, c'est qu'on est en hiver. Quand on croise des voitures bruyantes à pompons et que nos papilles gustatives s'éveillent à l'odeur d'un barbecue plus appétissant qu'une barre de céréales, généralement accompagné par des boissons plus attractives que les boissons énergétiques, c'est qu'on est en été. Quand on croise un mix de cyclistes parfois très habillés et parfois très découverts, c'est qu'on est au printemps ou à l'automne.


J'ai commencé par une traversée des Monts d'Or par la rocade. A 13h30, les routes étaient désertes. Je n'ai relevé aucun incident en près de 4 heures, ce qui est assez rare. Rien à enregistrer dans les statistiques que je tiens depuis le début de l'année. En franchissant l'autoroute en bas de Limonest, j'ai quitté les Monts d'Or et je suis rentré dans les Monts du Lyonnais. Pour ceux qui ne le savent pas, la séparation entre ces deux massifs se fait au niveau d'une faille géologique ... sur laquelle l'autoroute passe désormais.


En arrivant à La Tour de Salvagny, j'ai assisté à une scène étrange : devant l'église, assise sur un banc, une mariée se tenant la tête dans les mains. A côté d'elle deux personnes, un homme et une femme. Probablement ses parents. La porte de l'église était fermée, il n'y avait aucune voiture sur les parkings alentours, personne dans la rue à part 3 ou 4 enfants dans un square mais habillés de manière classique. La scène m'a mis une grande claque : en vélo, on capte beaucoup d'émotions. On vit des victoires, on vit des frayeurs, on voit du sang (en dehors de mes propres chutes, j'ai vu 4 corps agonisant dans une twingo venant de prendre de face un camion sur une route à 90km/h ... ça calme !). On voit des drames, on entend des cris qui vous glacent le sang (sur la course de Charvieu, je me souviens avoir été tétanisé par les cris stridents d'un coureur tombé au sol, je me souviens aussi des hurlements de désespoir d'une femme venant de trouver son caniche écrasé). Voir une mariée seule devant une église déserte, ça marque dans un autre registre.


A Saint-Bel, après une bonne heure d'échauffement, j'ai attaqué mon premier exercice du jour : 47 minutes d'ascension jusqu'au crêt d'arjoux à une puissance légèrement sous le seuil. Un peu avant le sommet, de magnifiques points de vue justifient le fait de monter sur une petite route étroite sur un revêtement typique des routes de montagne. A 1 kilomètre du sommet, la route prend une autre tournure : la pente moyenne passe à 11%, le revêtement est dégueulasse ... j'ai tenu à monter jusqu'en haut, pensant pouvoir bénéficier d'un panorama à 360° sur les alentours. La panorama à 360° est bien présent mais seulement sur de hauts arbres entourant des restes de goudron faisant le tour d'un pilone métalique. Franchement, passez votre chemin et ne grimpez pas jusqu'au sommet, ça ne sert strictement à rien. La peine est triple : la montée est pénible, la vue au sommet est inexistante puis la descente sur gravillons et feuilles est casse gueule.


Une fois de retour sur des routes moins dangereuses, j'ai pu me ravitailler avant d'attaquer le second bloc de travail du jour. La descente vers la vallée de la Brévenne n'a été qu'une formalité : le goudron est granuleux et la pente est très douce, ce qui nécessite de pédaler continuellement. A peine la rivière franchise, la montée a attaqué par une pente douce. La petite route permettant de rejoindre Saint Pierre la Palud par les anciennes mines, que j'emprunte depuis 10 ans, a été empruntée cette année par les 3 cols. Je crois que plusieurs concurrents ont été surpris par le petit raidard à l'entrée du village, 400m à 11% alors qu'on était sur une route paisible le long d'un ruisseau. J'ai poursuivi mon ascension jusqu'au col de la Croix du Ban, ce qui m'a permis de réaliser un bloc de 25 minutes supplémentaires légèrement sous mon seuil.


Au col, j'ai accueilli avec satisfaction la descente : les jambes commençaient à tirer et les forces à diminuer. Le retour, effectué en un peu plus d'une heure, était composé d'une succession ininterrompue de bosses jamais très longues mais particulièrement usantes. J'ai fini la sortie fatigué, n'ayant plus l'habitude de faire de sorties aussi longues et aussi exigeantes. Pourtant, avec les 24 heures du Mans qui approchent (2 mois encore), il va falloir que je trouve du temps pour effectuer de longues sorties.

Consultez mon parcours.

2 commentaires:

  1. Cher Florent,
    Merci pour votre site "Carte des cols des Alpes", excellent.
    Une petite question: les cols sur la carte des cols des Alpes de Haute Provence ne s'affichent pas. Y'a-t-il moyen d'y remedier? Mille mercis d'avance et meilleurs messages,
    Nicolas

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    1. Bonjour Nicolas,

      En principe, le problème est résolu. Vous devriez de nouveau avoir accès aux cols de ce département.

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