dimanche 16 octobre 2016

CLM Murois

Ce samedi après-midi s'est tenu la 7ème et dernière manche du challenge des contre-la-montre du Rhône. L'épreuve organisée à Saint-Laurent-de-mure clôture ce challenge individuel, mais ne termine pas pour autant la saison des gentleman puisque plusieurs épreuves auront lieu chaque week-end jusque mi-novembre. Il reste donc encore un mois aux amoureux du chrono pour s'amuser.


J'ai effectué ma traditionnelle reconnaissance du parcours avant le passage des premiers coureurs : il restait de longues sections humides suites aux pluies abondantes de ces dernières 48h. Les virages ne glissaient pas mais je suis resté prudent. Quelques secondes de perdues sur une épreuve du bas de l'échelle valent mieux qu'un mois d'arrêt après une fracture de la clavicule. La température était douce et le vent peu sensible. Au passage sur home trainer les sensations se sont révélées excellentes, c'était parfait pour me maintenir en confiance.


J'ai rejoint le départ en avance, sans stress et sans pression. Au passage, j'ai pu observer un coureur s'étant trompé engueuler les bénévoles : il a stoppé son effort au bout d'un seul tour alors qu'il y en avait deux à effectuer ... il a manifesté son mécontentement sur des bénévoles qui, à mon sens, n'y étaient pour rien s'il ne sait pas lire les consignes. C'est compliqué d'organiser une épreuve, les cyclistes qui investissent plusieurs milliers d'euros dans du matériel trouvent trop cher les 8€ demandés pour rouler sur un parcours sécurisé aussi bien que possible par des bénévoles qui passent leur journée (entre l'installation et le démontage) au service des autres. Heureusement, ces mécontents ne sont qu'une poignée et la majorité silencieuse des participants revient chaque année avec le sourire, tout en étant bienveillant avec les organisateurs / bénévoles en sachant bien que si tout n'est pas parfait, ceux-ci font de leur mieux pour que ça le soit.



Ma place au challenge étant figée (le coureur me précédant ayant trop d'avance et celui me suivant ayant trop de retard) et la météo étant excellente, je n'avais plus qu'à me faire plaisir tout en profitant au maximum du moment. Donner le meilleur de moi-même, comme sur chaque épreuve, était le meilleur moyen de me faire plaisir ... c'est donc ce que je me suis attaché à faire. Le coureur me précédant ne s'étant pas présenté au départ, j'ai eu deux minutes pour me positionner sur la ligne, boire un dernier coup, enclencher les pédales et attendre le décompte des dernières secondes.


J'ai pris un départ costaud. Je ne sentais plus mes jambes, comme à l'échauffement un peu plus tôt. Je ne me suis pas posé de questions : si la puissance voulait sortir, autant que je la laisse s'exprimer. Après tout, j'étais peut-être dans l'un de ces jours de grâce que les coureurs connaissent une fois par décennie ? Au bout de 5 minutes, j'ai compris que le jour de grâce n'était finalement pas venu, ou qu'il avait finalement trouvé mieux à faire donc était reparti. J'ai poursuivi sur un bon rythme, faisant de belles relances. J'ai doublé un coureur qui était dans son deuxième tour puis en ai eu un autre en point de mire, ce qui a eu un effet bénéfique : il était au même niveau que moi, je ne gagnais que très peu de terrain au fil des kilomètres mais grappillait mètre après mètre. Il m'aura servi de lièvre pendant tout mon premier tour, me retrouvant sur ses talons quand il a franchi la ligne d'arrivée alors qu'il était passé sur la ligne de départ une vingtaine de secondes avant que je ne m'élance.


En passant une première fois sur la ligne d'arrivée en environ 14 minutes, j'étais bien dans les temps que je m'étais fixé et la puissance était au rendez-vous. Soudain, sans que je comprenne pourquoi, mon coeur s'est emballé. Le pic visible sur le graphique ci-dessus n'est pas une interférence mais correspond bien à un ressenti réel. Jambes coupées quelques secondes. Pour le jour de grâce, on repassera. J'ai coupé mon effort une poignée de secondes, le temps de passer deux virages à angle droit successifs, et ai pu relancer puis reprendre un rythme normal jusqu'à l'arrivée.


Dans les 5 derniers kilomètres, je me suis retrouvé dans la position du lièvre. Un long U m'a permis de constater que deux coureurs se rapprochaient de moi ... bien aidés par deux virages complètement loupés de ma part. J'ai trouvé sans soucis la motivation pour rejoindre le plus rapidement possible la ligne d'arrivée sans me faire rattraper. J'ai échoué sur l'un des deux, qui m'a alors servi de lièvre jusqu'à l'arrivée alors que le second a plafonné. Les nombreuses relances du circuit étaient encore excellentes en fin d'épreuve, la puissance sortant sans soucis dans les dernières minutes.



Je boucle l'épreuve en 28'30", battant ainsi mon record de près de 40 secondes. Sur les 9 épreuves disputées et pour lesquelles j'avais déjà un temps de référence (une participation au moins les années précédentes), j'ai battu mon record personnel 8 fois. Mes records de puissance ont également été améliorés de semaine en semaine, confirmant que ces améliorations de temps ne sont pas dues au hasard. La tendance globale valide ma progression cette année et me conforte dans la confiance portée à mon entraîneur. C'était ma dernière épreuve individuelle de la saison et probablement la dernière épreuve sur du goudron pour cette année, n'étant pas certain de disputer de gentleman dans les semaines à venir.


Consultez le classement et mes données.

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