vendredi 28 octobre 2016

Séjour en Italie

En début de mois, j'ai été convié à un court séjour en Italie afin de découvrir les nouveaux produits de la marque Fizik. A la découverte de leurs bureaux d'études et de leur usine se sont ajoutées deux sorties à vélo.


Je n'étais pas retourné en Italie depuis le printemps 2012 et ma campagne en Sardaigne. Les locaux de Fizik étant situés à la jonction des pieds des dolomites, des préalpes vicentines et des préalpes carniques, les sorties promettaient des paysages fabuleux et du dénivelé.



A mon arrivée, j'ai récupéré le vélo qu'ils mettaient à ma disposition lors des 72 heures passées sur place. Italie oblige, j'ai découvert un vélo Pinarello (à disques) avec des pneus Vittoria. Selle et poste de pilotage Fizik, évidemment. Les roues Vision et la transmission mécanique + pédales Shimano ne respectaient pas tout à fait le "Made in Italy", ce qui n'était pas pour me déplaire dans le cas des leviers de vitesse : en 11 ans je n'ai utilisé que pendant 1 an le matériel du concurrent italien (Campagnolo).



La première sortie a été reculée et raccourcie à cause de la pluie. Nous étions une trentaine, entre les invités (comme moi), le personnel de Fizik (ils sont presque tous pratiquants) et deux coureurs professionnels sponsorisés par la marque (S.Puccio de la Sky et M.Montaguti d'AG2R). En quelques coups de pédale, on s'est enfoncé dans la montagne sur des routes aussi calmes que belles. Malgré les quelques gouttes de pluie, la vue n'était pas bouchée et permettait une vision large sur les alentours.


Au fil des ascensions, montées au tempo, notre peloton s'est affiné. Sur des routes mouillées, je n'étais pas spécialement à l'aise : en descente sur chaque freinage ma roue arrière avait tendance à chasser (pourtant je sais utiliser des freins à disques et dosais correctement mon freinage), en montée quand je passais en danseuse ma roue arrière patinait. En regardant les autres et en discutant avec eux, je n'étais pas le seul à avoir ce problème, ça ne venait donc pas de moi.


Après une trentaine de kilomètres de montagnes russes, à monter et descendre sans subir physiquement, j'ai préféré écourter la sortie et rentrer sans prendre de risques. Je n'avais aucune confiance dans mes pneus, la pluie ne cessait pas et une partie du groupe rentrait à l’hôtel sous la conduite de Salvatore Puccio.




Si l'écart entre un pro et un cycliste lambda comme moi se mesure facilement en montée et sur le plat avec un chronomètre, il se constate visuellement en descente. Certes je sais que je ne suis pas un grand descendeur, certes je n'avais pas l'habitude de rouler avec le vélo qui m'était prêté ... mais l'aisance qu'il avait dans chaque courbe, en étant plus rapide que nous tous et sans tendre ses trajectoires, était presque indécente. Il y en a qui ont essayé de le suivre au plus près, tendant leurs courbes au maximum ... il les a semé sans même toucher une bande blanche. Impressionnant.


On est rentré après une cinquantaine de kilomètres. La douche a fait du bien, avant un repas faisant honneur à la gastronomie locale. Sans pizza et sans pâtes, sans mozzarella et sans tiramisu.


Le lendemain matin, retour sur les routes à la fraiche mais sous le soleil. On est retourné dans les montagnes sur des routes à nouveau magnifique. Le départ a été tranquille, avec de belles portions roulantes entrecoupées par de petites bosses, avant de s'enfoncer définitivement dans la montagne. Les petits villages traversés étaient magnifiques, avec un décor de carte postale. Les sommets au loin étaient enneigés, la mer était également visible au loin en tournant la tête de l'autre côté.



Placé dans les premières positions en début de sortie, quand les choses sérieuses ont débutées j'ai laissé filer les meilleurs et ai levé le pied pour rester au milieu du groupe. J'avais un contre-la-montre 3 jours plus tard, je ne tenais pas à me faire la peau pendant 30 minutes pour tenter de suivre des professionnels que je ne risquais pas de battre ... le décor étant splendide et sachant qu'il faudrait attendre les derniers une fois en haut, autant lever le pied et grimper le col en mettant 5 minutes de plus mais en profitant pleinement du paysage.


Une fois regroupés en haut de la montagne, on a parcouru une longue route des crêtes nous offrant à nouveau un paysage somptueux sur la plaine jusqu'à la mer. La longue descente pour rentrer a confirmé que je savais freiner correctement avec des freins à disques et que le problème de la veille venait bien des pneus sur terrain mouillé.



Il a malheureusement fallu rentrer à l’hôtel pour les activités de l'après-midi. Le repas du soir, à nouveau gastronomique, nous a permis de déguster 9 plats traditionnels italiens, toujours sans pâtes et sans pizza. En tout cas, ça m'a permis de découvrir brièvement une nouvelle région et ça m'a donné envie d'y revenir dans le futur pour la découvrir plus en profondeur.

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