Ce jeudi j'ai eu 30 ans. Pour l'occasion, j'avais décidé de longue date de faire une belle sortie à vélo tournant autour du chiffre 30. J'avais pensé à 300 kilomètres mais début décembre autour de Lyon et sans faire une préparation adaptée (ce jour n'étant pas un objectif final à atteindre dans ma vie), avec le froid et une journée raccourcie c'était plutôt compliqué. 30 kilomètres, c'était atteignable bien trop facilement donc ça marquait moins le coup.
J'ai cherché d'autres idées : 30 séries de 30/30. Ca n'aurait pas été très amusant et je me serai épuisé pour rien (les courses ne reprendront que dans 3 mois). 3000m de dénivelé dans les Monts d'Or ? Avec autant de mètres de descente, je risquais de finir gelé. D'autres idées me sont venues en tête (grimper 30 cols ? difficile !) jusqu'à celle que je réaliserai : un tour de Lyon passant par 30 communes différentes, en 120 kilomètres (soit 4 x 30km).
J'ai débuté le vélo dans les Monts d'Or, c'est donc tout naturellement par ces routes-ci que j'ai entamé ma sortie d'anniversaire. Un peu avant l'heure prévue pour mon départ, calculée pour éviter de passer dans une zone de bureaux ou industrielle à une heure de pic (12h/12h30, 13h30/14h15 et à partir de 16h30), la brume s'est dissipée. La température, proche de 0° ces derniers jours, est montée assez rapidement quand le soleil est enfin apparu. Un petit coup de pouce du destin.
J'ai donc escaladé les 3 Monts d'Or, où j'ai débuté le vélo accompagné par mon père, puis je suis parti pour une traversée des Monts du Lyonnais par leur pied. Je serai bien passé par la route des crêtes, mais ça aurait rallongé mon parcours et m'aurait coupé d'un certain nombre des 30 villages prévus. Cependant, les routes au pied des monts n'étaient pas de tout repos : ça monte et ça descend tout le temps, c'est usant et on a l'impression de ne pas avancer. J'ai veillé à m'alimenter correctement en vue de la suite : mes sorties tournant habituellement autour de 2 heures, et partant généralement rouler en début d'après-midi après le repas, je n'ai pas besoin de m'alimenter. Ici, sur une sortie de 4h30 à 5h, sans m'alimenter ça aurait été compliqué.
J'ai rejoint Vernaison, où j'ai traversé le Rhône au sud de Lyon sans encombre avant d'attaquer la côte de Solaize. Avec une cinquantaine de kilomètres dans les jambes et encore 70 kilomètres à parcourir, je l'ai montée au train. Vers 13h, malgré l'ombre dans cette ascension, la température tournait autour des 5° : bien équipé, le froid ne m'atteignait pas, je pouvais entamer sereinement ma remontée vers le nord.
Le contournement est de Lyon, même en passant par les routes champêtres et en évitant les agglomérations, n'est pas des plus sympathiques. C'est plat en monotone, il y a quelques lignes droites interminables. A la sortie de Saint-Laurent de Mure, j'ai trouvé un tracteur pour m'aspirer quelques kilomètres. Bon, visiblement, l'agriculteur n'était pas spécialement content de m'avoir derrière lui : il m'a imposé plusieurs arrêts / accélérations puis a mis ses grosses roues dans le bas côté (sur une route démentiellement large, roulant à cheval sur la bande cyclable) exprès pour me ramener des projectiles dessus ... alors que j'avais lâché prise depuis quelques centaines de mètres, craignant que l'étape d'après soit un grand coup de frein (avec ce genre de personnes, mieux vaut être prudent, tout est possible), il a quand même coupé la route d'un camion dans un rond-point exprès pour que je ne le suive pas. Bref, le contournement de Lyon par l'est n'a pas été la partie la plus passionnante de la sortie mais tout s'est bien passé.
Après avoir traversé une deuxième fois le Rhône, j'ai rejoint La Boisse et sa bosse de deux kilomètres permettant de monter sur le plateau de la Dombes. J'ai abordé le pied avec 100 kilomètres dans les jambes et 4h de selle sous les fesses. Sachant qu'une fois en haut il ne me resterait plus que du plat et un peu de descente pour rentrer chez moi, j'ai lâché les chevaux dans la bosses. Bon, j'ai plutôt lâché des poneys car ma capacité d'accélération n'était pas démesurée. Mais j'ai quand même pu accélérer suffisamment pour me faire plaisir et arriver en haut content de moi (avec en prime ma meilleure performance chronométrique selon Strava).
Les 20 derniers kilomètres pour rentrer chez moi en traversant la Dombes n'ont été qu'une formalité. J'avais choisi volontairement des routes que je connais très bien, sans risque de me tromper d'itinéraire, pensant rentrer plus fatigué que ça d'une telle sortie. Je n'avais passé les 100 kilomètres que deux fois cette année, une fois fin février et une fois début mars. Ces 6 derniers mois, j'ai rarement dépassé les 80 kilomètres, je m'attendais donc à finir plus difficilement une sortie longue.
Je suis rentré chez moi après avoir traversé la Saône, avec 121 kilomètres au compteur et 30 communes traversées. L'histoire retiendra que mon premier repas de trentenaire aura donc été composé de barres de céréales (avec des saveurs différentes en entrée, en plat principal et en dessert) accompagnées d'une boisson énergétique à l'orange. L'histoire retiendra également que j'aurai franchi 2 fois le Rhône (une fois dans chaque sens) mais une seule fois la Saône. En principe, pour rentrer chez soi, il faut franchir une rivière dans chaque sens ...
Bref, j'ai attaqué la trentaine avec plein de projets en tête, certains à court terme (gagner une course ce printemps par exemple), d'autres à moyen ou long terme ... et d'autres qui ne verront probablement jamais le jour. Des projets de vélo et des projets de vie. J'ai attaqué la trentaine par un beau ciel bleu et un soleil d'hiver, sans avoir froid ni avoir trop chaud. C'était une belle journée, de celles où on rentre avec des étoiles dans les yeux et qui font aimer ce sport.
Consultez mon parcours.
Bravo et, encore une fois, bon anniversaire !
RépondreSupprimerMerci Franck
SupprimerBravo..sympa ce genre de défits..t es un tt jeune dis donc..Au plaisir de te relire ;)
RépondreSupprimerMerci Souan
SupprimerSOS FLORENT...plus de nouvelles !!!!
RépondreSupprimerà bientot j'espère
claude
Salut Claude,
SupprimerEn effet, depuis près d'un an, mes apparitions deviennent de plus en plus rare.
Je t'avoue manquer de temps pour écrire : je travaille et roule beaucoup.
J'ai de beaux projets pour 2017, j'espère que j'aurai un peu de temps pour en parler sur mon blog car ils promettent d'en faire saliver plus d'un ...
A bientôt,
Florent