Fin août 2023, j’ai participé à la deuxième édition de la « Verticale du Thou - cols-cyclisme.com », une épreuve organisée par l’ECOV que je sponsorise. J’avais soutenu la première édition en 2022, en la sponsorisant via mon site cols-cyclisme.com, mais n’avais pas pu participer à l’épreuve à cause d’une blessure à la cuisse. J'ai de nouveau sponsorisé la deuxième édition en 2023 et je sponsorise de nouveau l'épreuve pour la troisième édition en 2024, qui aura lieu dans une semaine.
J'ai donc participé à l'épreuve fin août 2023. Cela faisait 1771 jours que je n’avais pas pris le départ d’une compétition. La dernière c’était le gentleman de Saint André d’Huiriat le 21 octobre 2018, si l’on exclu le « Paris Nice Challenge » auquel j’ai pris part en mars 2019, avec un dossard et un classement basé sur le temps cumulé de quelques ascensions, mais que je ne considère pas réellement comme une compétition.
J’ai pris le départ sans prétentions, mon but étant simplement de participer. Au cours des semaines précédent le jour J, j'ai effectué 2 reconnaissances du parcours qui m'ont servi pour calibrer mon effort. Je n'avais plus fait de compétition depuis longtemps et ça faisait aussi très longtemps que je n'avais pas fait d'effort à fond. Je n'avais plus trop de repères pour savoir quelle puissance j'étais capable de tenir sur cet effort.
Un mois avant l'épreuve, la première reconnaissance m'a permis de découvrir le parcours sans objectif. Je voulais surtout regarder la première partie, très raide, que je n'emprunte jamais. Et je voulais également tester mon parcours d'échauffement, pour voir s'il était adapté. J'ai pu valider le parcours d'échauffement, et effectuer une première ascension en 27 minutes à 205w de moyenne. J'ai senti que j'en avais encore sous le pied et que je pouvais aller plus vite, mais l'objectif n'était pas de faire un bon temps, juste de prendre des repères.
15 jours avant l'épreuve, j'ai effectué une deuxième reconnaissance mais cette fois avec un objectif de simulation de l'événement. J'ai effectué la montée comme si j'étais en course, en tentant d'aller le plus vite possible. J'ai mis 25 minutes et 30 secondes, à 215w de moyenne. Je suis arrivé en haut dans la douleur, j'avais donné le maximum. Le parcours d'échauffement a également pu être confirmé, j'avais mes bases pour le jour J.
Quand enfin le jour de l'épreuve est arrivé, j'étais plutôt serein. Non pas sur ma capacité à briller au classement, car je savais que sans entraînement c'était impossible, mais car j'avais des repères et que j'avais mon plan de bataille. En plus du temps total, j'avais mes chronos intermédiaires à différents endroits du parcours. J'ai récupéré mon dossard, je me suis échauffé, je me suis rendu au départ et j'ai attendu mon heure de passage.
5-4-3-2-1-partez ! Il faut partir rapidement mais dans ces 600 premiers mètres à 15% de moyenne il ne faut surtout pas s'enflammer. J'ai bénéficié d'énormément d'encouragements : en tant qu'habitant du village de départ, en tant que sponsor et en temps qu'ancien coureur bien connu des compétiteurs et organisateurs du coin, les encouragements ont été nombreux du départ jusqu'à l'arrivée. Je crois que je n'avais jamais été aussi soutenu sur une épreuve.
J'avais prévu de me gérer mon effort à 225w : les 215w de mon test course + 10w de bonus pour l'excitation de la course. Je me suis rapidement retrouvé à 240w, bien au dessus de mon objectif, et j'ai donc tenté de gérer ... si on explose dans la partie finale de 800m à 10%, les secondes difficilement gagnées se transforment très rapidement en une minute de perdue.
Nettement en avance sur mes points de passage, avec beaucoup de puissance d'avance par rapport à ce que j'avais prévu, j'étais dans l'euphorie. Bon, une euphorie relative car même avec de l'avance sur l'objectif je savais que je ne jouais rien de particulier au classement, mais de l'euphorie quand même car je ne pensais pas être aussi fort au vu du peu d'entraînement que j'avais effectué les mois précédents. Quand je suis arrivé dans la partie finale, je me suis quand même pris un mur dans la figure.
J'ai rarement autant souffert dans les dernières minutes. J'étais au bout du rouleau, sur le point d'exploser. Le chronomètre tournait, la puissance ne sortait plus vraiment. Je me suis donné à fond jusqu'à la ligne d'arrivée. 24 minutes à 235w. Je suis 70ème sur 108 participants.
Si vous souhaitez participer à l'épreuve en 2024, elle se tiendra le dimanche 25 août. L'organisation est parfaite, l'ambiance est super, vous aurez de nombreux photographes pour immortaliser votre ascension (et ces photos sont gratuites, ce n'est pas le Mont Ventoux et ses photos hors de prix !) ... bref, venez, vous ne le regretterez pas ! Cliquez ici pour avoir tous les détails.