Ce soir, je suis allé rouler comme d'habitude après ma journée de boulot. L'idéal aurait été de faire un décrassage lundi ou mardi soir pour évacuer les toxines de la course de dimanche, malheureusement je n'ai pas pu.
Ce soir, je voulais donc faire un long échauffement qui aurait également valeur de décrassage, suivi par quelques petits sprints tranquilles histoire de travailler un peu. C'est que chaque occasion de faire du spécifique doit être exploitée si je ne veux pas continuer la descente aux enfers vécue dimanche dernier. Poussé par le vent du sud, l'échauffement a été réduit à 7km avant que je ne me retrouve dans la montée des gorges d'enfer : cette bosse est un de mes meilleurs tests, je la connais par coeur et m'en sers de repère pour voir où j'en suis dans ma préparation physique.
Aujourd'hui je voulais la grimper tranquillement afin de poursuivre mon échauffement, mais vexé par la faible vitesse et le petit braquet utilisé sur les 200 premiers mètres, j'ai violemment accéléré. La bosse s'est subitement transformée en champ de bataille comme aux plus grands jours : mes courbes étaient tendues, la partie gauche de la route était ma propriété du moment que je pouvais y gagner une petite seconde, la sueur dégoulinait à toute vitesse le long de mon visage, la chaine était tendue, le coup de pédale était rageur et le coeur montait allégrement dans les tours ... le chrono au final n'est pas extraordinaire, loin de mes meilleurs temps, mais l'envie était au rendez-vous !
J'ai récupéré sur le plat jusqu'à Marcilly avant de me lancer dans une séance d'accélérations en côte. Dans la montée rejoignant Limonest j'ai placé 7 accélérations dans chacun de petits coups de culs qui se sont présentés sur le parcours. Je faisais des démarrages les plus forts possibles jusqu'au sommet soit un effort d'environ 10 secondes à chaque fois, puis reprenais un rythme normal pour récupérer.
Après Limonest, j'ai pris la route rejoignant St fortunat : j'ai cette fois amélioré mon exercice. Sur chacune des 6 petites bosses : j'accélérais à fond jusqu'au sommet, une fois en haut je passais une vitesse supplémentaire et recommençais de même dans la bosse suivante. Je suis ainsi monté progressivement en pression, ma vitesse (et mon pouls) était en constante accélération pendant près d'un kilomètre !
J'ai récupéré dans la descente jusqu'à Vaise, puis suis rentré chez moi rentré en bataillant contre le vent. Ce fourbe de vent avait tourné : au lieu de me pousser comme je m'y attendais, celui-ci me freinait à ma grande surprise. Quand on s'attend à rentrer paisiblement en se laissant porter par le vent, et qu'on se retrouve couché sur son vélo, mains en bas du guidon, le cardio à 160bpm, c'est déstabilisant. Surtout que les premières gouttes de pluie se sont fait sentir dès le début de ma remontée des quais, j'ai donc lutté contre le vent dans le but de me faire mouiller le moins possible.
Je suis tout de même content de ma sortie : j'ai eu de bonnes sensations, mes accélérations étaient franches, mon coup de pédale était plutôt fluide. Bien sur, le rythme n'était pas celui d'une course, il était donc plus facile d'accélérer franchement en étant frais par rapport à une course où je serais arrivé à moitié cramé dans la bosse et n'aurais donc pas pu placer mon accélération, mais c'est tout de même satisfaisant.
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