Cet après-midi nous sommes allé grimper le col de Canadel, dans le massif des Maures, avant de rentrer par le bord de mer. Le temps était très agréable, ce qui m'a permis de sortir en tenue courte (avec les manchettes et les jambières en début de sortie).
Les premiers kilomètres étant le long du bord de mer dans une circulation assez dense, je tente de mettre en place des relais sur une file, la personne en tête ayant simplement à s'écarter sur le côté et à se remettre en fin de file une fois son boulot terminé. Cette technique, par rapport aux relais sur 2 files, à l'avantage d'être moins gênant pour les voitures qui peuvent ainsi doubler plus facilement même quand il y a des ilots au centre de la route. Malheureusement, ma tentative de mettre en place de tels relais échoue lamentablement car certains refusent de passer et freinent (sans s'écarter) une fois arrivé devant ... ce qui provoque des accélérations et des ralentissements particulièrement désagréables (et dangereux).
Enervé (ou plutôt déçu), je remonte en tête de groupe et m'occupe seul de faire le tempo sur un peu plus de 6km, avant de recevoir le soutien de Lucas et d'Olivier. Il paraît que l'on est jamais mieux servi que par soi-même. On a alors tourné des relais à 3, vent légèrement défavorable, jusqu'au pied du col.
Le début de la montée du col de Canadel est effectuée à allure réduite, jusqu'à ce que Jean-Michel accélère et s'isole 50m devant. On le laisse filer pendant que Pascal en profite pour faire quelques photos et vidéos de chacun des membres du groupe. La vue dans les montée est originale, typique de la région. On est ensuite rentré au train sur le fuyard, le rythme étant toujours tranquille, jusqu'à ce qu'il ré-accélère et se ré-isole en tête. On le laisse prendre une centaine de mètres d'avance, avant que je ne dynamite le groupe : Lucas me relaye et on rentre à deux sur l'échappé. A peine rentré, je profite d'un petit morceau à plat pour relancer l'allure en passant la plaque, afin d'asphyxier cet être irrespectueux ayant osé attaquer alors qu'il n'a pas pris le moindre relais de la sortie (et très peu les sorties précédentes). Lorsque la pente s'est de nouveau cabrée, j'ai conservé la plaque et me suis mis au taquet, Lucas m'a relayé et on s'est ainsi isolés en tête. Il a fini par me lâcher au train a 800m du col. La haut, pendant qu'on attendait la fin du groupe, il y a eu un échange de mots courtois mais virils entre Jean-Michel et moi-même. Ses propos incorrects ont eu le don de me ré-énerver (où plutôt de me vexer).
La descente du col a été particulièrement agréable : la vue sur la mer dans la partie haute était sympa, le goudron était en bon état, elle n'était ni trop technique ni trop roulante, pas dangereuse, ... je m'y suis régalé ! On a franchi une nouvelle bosse, entre Canadel-sur-mer et Cavalaire-sur-mer. Je me suis occupé plusieurs fois des plus faibles, que j'ai attendu pour les ramener dans le groupe à moindres efforts (pour eux) et ainsi les économiser en vue de la suite de la sortie.
A Cavalaire-sur mer, pendant qu'on longeait paisiblement la côte au milieu d'un fort trafic d'automobilistes pressés et râleurs, deux occupants d'une voiture baissent leurs vitres et nous crachent dessus. Je passe immédiatement le gros plateau, tente de prendre l'aspiration de la voiture qui les suivait, et chasse pendant un bon kilomètre à plus de 60km/h avant de les laisser filer, impuissant. Ils ont eu beaucoup de chance de ne pas tomber sur un rond point ou un feu rouge, sans quoi je leur explosais leur voiture ! Râler est un fait, klaxonner en est un autre, mais cracher sur des gens ... il faut vraiment être un abruti primaire ! Et encore un motif d'énervement, un !
On a passé une nouvelle bosse pour monter à La-Croix-Valmer : après avoir fait le premier tiers à haut régime, sur la lancée de ma poussée d'adrénaline, j'ai volontairement laissé filer le groupe afin de me ménager et de récupérer de mon gros effort imprévu. On est descendu sur Port-Grimaud où on a récupéré des pistes cyclables très nulles. A priori, dans ce département, la notion de "piste cyclable" est très étrange et se définirait à peu près comme ceci : zone pas très bien goudronnée portant une vélo peint en blanc, avec des barrières en plein milieu (en cas de rupture de stock de barrières, utilisez des quilles), jonchée de graviers/boue/branches, avec des ralentisseurs ... et tout autre élément destiné à empêcher la circulation en toute sécurité des cyclistes sur ladite piste. Bon, je passe outre le fait que la piste cyclable est utilisée par des piétons et des poussettes, les organismes publics n'ayant pas jugé utile de mettre un trottoir pour les piétons afin qu'eux aussi puissent circuler en toute sécurité ... pourquoi faire un trottoir pour les piétons qui souhaiteraient longer la mer alors qu'ils peuvent représenter des obstacles supplémentaires et mouvants vis à vis des cyclistes ?
On a réussi à survivre aux différents pièges et sommes resté groupés jusqu'à Sainte-Maxime. Grâce aux aléas de la circulation, Jean-Jacques et moi nous sommes isolés en tête et avons menés 6km de CLM à deux pour résister au reste du groupe. Mon compteur affichait une vitesse tout le temps comprise entre 40 et 45km/h. Jean-Jacques a livré ses dernières forces dans la bataille, pour ma part j'étais encore relativement frais et gérait mon effort afin de ne pas décrocher mon compagnon (ce qui n'aurait pas été correct) tout en me réservant pour remettre une couche en cas de retour de l'arrière ... retour que je m'efforçais cependant d'éviter en roulant suffisamment vite. J'ai remporté assez facilement le sprint pancarte d'arrivée dans la ville, mon compagnon d'échappée ayant été décroché lors de mon accélération. En tout cas, chapeau à lui car il a assuré ses relais jusqu'au bout alors qu'il était à la rupture !
Je suis content de ma sortie : j'ai eu d'excellentes sensations et la pseudo-bataille des derniers kilomètres m'a ravie (d'autant plus que je l'ai "remportée" ... si je l'avais "perdue", je n'aurai surement pas eu le même discours). Le paysage était sympa, la météo était optimale, je me suis bien amusé, j'ai bien travaillé ...
Consultez notre parcours.
Bonsoir,
RépondreSupprimerIl y a des sorties qui ne sont pas toujours réussies. Mais je vois que même pendant un stage, certains cyclistes donc des êtres humains, peutvent avoir un comportement étrange voir irrespecteueux. Mais aller jusqu'à te vexer, qu'a t'il pu te dire ? Commençant à bien te connaître, je me pose la question.
Mais je retiendrai de ce stage que le temps s'est bien amélioré par rapport au premier jour, et que tu as pu en profiter largement. Ne retiens donc que les bons moments.
Guy
1km à 60km/h ??? Tu n'es pas un peu marseillais.. ou alors tu étais quasi dans l'aspiration parce que tenir une puissance vue ton poids et tout à presque 100Watts pendant 1min c'est énorme... si tu y arrives n'attends pas les sprints pour les arrivées fait le km ou de la piste....
RépondreSupprimerBonne continuatin quand même