dimanche 22 avril 2012

Tour de Sardaigne, étape 1 : 64ème

Ce matin, au petit déjeuner, je me suis mis par hasard à la table d'un français ayant lui aussi participé à la Haute Route l'an passé, participant lui aussi au Tour de Sardaigne (sinon il ne serait pas là je pense), et qui reparticipera à la Haute Route cette année. Le monde des cyclosportifs à étapes est donc petit.

Une demi-heure avant le départ, je suis parti m'échauffer avec Florian. En passant devant la ligne de départ, on a vu qu'il y avait déjà pas loin de 200 coureurs en place dans le sas, donc on est allé se mettre dans la file. Après une demi-heure d'attente, à écouter parler italien tout autour de nous, le départ était enfin donné.

On a commencé par une parade dans les rues de la ville : c'était un bazar monstre, des coureurs coupaient n'importe comment à travers les rues, remontaient par les trottoirs … on a été arrêté car les voitures et moto de direction de course se sont retrouvées prises au piège au milieu du peloton, c'était un vrai bordel.

Quand le départ réel a été donné, j'étais dans les 70/80 premières positions. Les 30 premiers kilomètres, c'était une lutte continue pour garder ma place : ça frottait sévère, ça criait dans tous les sens, ça remontait par les côtés en permanence. Je faisais le yoyo en continu, à passer de la 50ème à la 120ème place, et à remonter encore et encore. Le peloton était assez compact, ça roulait par à-coups mais jamais à de très grosses vitesses. Quelques chutes se sont produites mais sans gravité.

Aux alentours du 35ème kilomètre, une bosse plus pentue que les autres bosses franchies jusqu'à présent a permis au peloton de se décanter : un groupe d'une quarantaine de coureurs a pris un peu d'avance, j'étais dans un groupe d'une dizaine de coureurs juste derrière. Après 4km de chasse active, on a recollé au peloton principal. D'autres groupes sont rentrés, on devait être 70 ou 80 coureurs dans ce peloton, je restais pour ma part aux alentours de la 50ème place.

Vers le 60ème kilomètre, la course s'est décantée à la pédale à la faveur d'un mur de 400m à 12 ou 13%, suivi par 4 ou 5 kilomètres de montée moins pentue. Une cinquantaine de coureurs a filé devant par petits groupes, j'ai organisé mon propre groupe derrière avec une dizaine de coureurs. On est passé dans la zone de ravitaillement à 70km/h : des gens tendaient des bouteilles d'eau, à cette vitesse elles rebondissaient dans les mains des coureurs et volaient de partout. C'était spectaculairement dangereux.

Après ce ravitaillement, il restait une trentaine de bornes à faire. Certains coureurs ne passaient pas au relais, et j'ai pu découvrir la méthode italienne dans ce genre de cas : l'un de plus costaud du groupe, celui qui râlait le plus, passait voir les coureurs qui ne relayaient pas et leur décrochait une droite en plein visage. Etant donné que je faisais ma part de boulot, je n'ai pas testé ce que faisait l'impact du poing d'une personne à 40km/h. Ca doit secouer.

Sur les dernières bosses, j'étais vraiment limite : je n'étais pas loin de décrocher et je me faisais la peau pour rester au contact du groupe. Ca roulait très fort. Du coup, je m'arrangeais pour passer des relais minimums : je passais sur des portions légèrement descendante, je faisais 70m et je m'écartais pour laisser passer le coureur d'après.

Je termine 64ème de cette première étape. Je n'avais plus la force de sprinter, j'avais les cuisses démolies. On ne termine pas très loin du peloton principal je pense, car dans certaines lignes droites avant l'arrivée on le voyait au loin. Demain, place à un contre-la-montre individuel qui devrait me permettre de récupérer une partie du temps perdu aujourd'hui.

Consultez le détail de l'étape.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Sardaigne.

1 commentaire:

  1. je ne me demanderais pas si recevoir une droite fait mal, mais plutôt si c'est autorisé...
    je comprends que ça t'énerve que certains se planquent et radinent leurs efforts pour ensuite te déposer sans honte près de l'arrivée, ce n'est pas fair play du tout, mais de là à leur taper dessus... et s'ils étaient claqués comme toi et ne pouvaient pas passer de relais ??

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