Le départ de l'étape a été assez rapide : je me suis retrouvé à l'arrière non pas par choix, mais plutôt par obligation : les 10 premiers kilomètres étaient un long faux plat montant dont l'ascension m'asphyxiait les cuisses. Quand je mettais un peu plus de braquet, je sentais que je piochais, quand j'enlevais du braquet j'avais du mal à suivre ...
Si la mise en route a été difficile pour moi, ça n'a pas été le cas pour 7 coureurs, dont mon ami Rémy, qui ont pris la poudre d'escampette dès les premiers kilomètres. Personne n'étant dangereux pour le classement général, les coureurs du CAC (l'équipe du nouveau leader) les ont laissé filer avec bienveillance. J'ai vu quelques coureurs se faire distancer par le peloton, preuve que je n'étais pas le seul à avoir du mal dans cette première partie d'étape.
Après 15 kilomètres, un morceau de descente m'a permis de me refaire la santé. Tout est revenu à la normale, j'ai retrouvé un coeur de gamin et des jambes en bon état. L'allure était imprimée par les coureurs du CAC qui maintenaient l'échappée à une distance raisonnable (nous les apercevions au loin lors de longues lignes droites) sans pour autant chercher à les rattraper, ce qui les aurait exposé à des contres et leur aurait fait perdre inutilement leurs forces. Comme le matin, j'ai trainé en queue de peloton à bavarder et apprécier le paysage.
Lors du premier passage sur la ligne d'arrivée, au bout de 45 kilomètres, le peloton a sévèrement accéléré. On s'est tous retrouvés en file indienne. Mal placé puisque je trainais à l'arrière au moment de l'accélération, j'ai eu plusieurs fois à faire l'effort pour boucher le trou laissé par le coureur devant moi qui ne réussissait plus à tenir le rythme. Ca a été assez chaud mais j'ai réussi à gérer mon effort, sans y laisser de plumes, grâce à mon expérience.
A 7 kilomètres de l'arrivée, une grosse gamelle a envoyé au tapis près de dix de coureurs. Mes 3 coéquipiers encore présents dans le peloton sont passés sans tomber, mais le mieux classé d'entre-nous a été obligé de s'arrêter en raison d'un saut de chaine. Je me suis relevé pour l'attendre, et me suis sacrifié pour lui permettre de rentrer.
Je l'ai ramené à moins de 30m du peloton, il ne lui restait plus qu'à faire le jump, quand la voiture du
Je termine l'étape avec mon équipier, à moins de 100m de l'arrière du peloton mais à plus d'une minute sur le classement. Le peloton étant très étiré, les coureurs qui finissent devant nous bénéficient du même temps que le premier du peloton (ce qui est normal), tandis que nous sommes crédités de notre temps réel (ce qui est aussi normal) vu qu'il y a une légère cassure. Mais l'écart en temps ne reflète pas l'écart réel en distance.
Je suis vraiment déçu, car j'ai accompli un énorme boulot pour revenir, que j'y étais presque et que ce sont les
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je te félicite pour ta facilité à analyser les courses et à rédiger de bons résumés (un cycliste qui sait écrire!!!!!!) tout en participant à des courses à étapes. Récupère bien pour la suite de tes objectifs, en espérant que tu aies bien digéré l'étape 4 d'aujourd'hui... Forza Cobra.
RépondreSupprimersalut,
RépondreSupprimerc'est plus facile de voir et d'analyser les situations quand on est pas à bloc. Quand je suis à fond, tête baissée dans le guidon, je vois moins de choses et je comprend moins ce qui se passe.
pour l'analyse, c'est plus facile à faire aussi quand on a de l'expérience et qu'on connait la valeur des différentes équipes et de leurs coureurs.
Pour l'étape 4, le problème n'a pas été ma récupération mais plutôt mon niveau : suivre sur le plat, avec l'aspiration, ça va ... suivre dans des cols est nettement plus compliqué quand on est un peu juste physiquement.