jeudi 26 décembre 2013

Dans Paris, à vélo

Joe Dassin chantait "A vélo, dans Paris, on dépasse les taxis; dans Paris, à vélo, on dépasse les autos". Aujourd'hui, j'avais une série de rendez-vous avec divers clients dans Paris. Pour m'y rendre et revenir, quoi de plus naturel pour un cycliste que d'utiliser un vélo ? Comme l'année dernière à la même date (26 décembre) j'ai donc utilisé le service de vélos parisien, le Vélib.

Le trajet aller s'est plutôt bien passé : vers 10h un lendemain de jour férié en période de fêtes de fin d'année, les rues étaient calmes. C'était assez plaisant de rouler au soleil et sans problèmes dans les rues de Paris. Bon, j'avoue avoir eu quelques fois à faire mon trou au milieu des voitures, notamment pour traverser les Champs Elysées au niveau de l'Obélisque (dont le passage m'a rappelé d’agréables souvenirs du Tour de Fête). Mon trajet s'est terminé à la Porte d'Orléans, où nous avions logé après la dernière étape avant de rentrer chez nous le lendemain.


Une partie d'un rendez-vous s'est passé au coeur d'un lieu mythique, le vélodrome Jacques Anquetil (autrefois appelé La Cipale), où se sont déroulées (entres autres) plusieurs arrivées du Tour de France et les Jeux Olympiques de 1900 et 1924. Le lieu semble presque à l'abandon, on se croirait dans une friche industrielle, ça fait mal au coeur de voir ça.

Le retour a été épique. Il faut savoir qu'à Paris, les panneaux de signalisation doivent couter très cher car ils n'en mettent pas. Ils mettent de partout les noms de rues, ça c'est pratique, mais pour savoir où vont les rues ... ça ils ne le disent pas. Les seuls panneaux qu'ils mettent sont d'une inutilité flagrante : l'autouroute pour Rouen est très bien fléchée, à croire que tous les parisiens passent leurs week-ends la-bas. J'ai fait des tours et des détours, puis j'ai fini en me faisant guider au téléphone par ma soeur afin d'arriver à l'heure à la pièce de théâtre que nous devions voir. Après moult détours, moult rues loupées, moult découragements, moult énervements sur cette "***** de ville" et ces "***** de rues", je suis arrivé pile à l'heure pour le début de la pièce.

Ce retour, de nuit, m'a montré à quel point les rues de cette ville ressemblent au far-west. Chacun fait sa vie sans penser aux autres. Scooters, voitures, camions, cyclistes, piétons ... tout le monde se roule dessus. C'est une guerre des nerfs permanente ! Certains crient, d'autres klaxonnent. Je n'ai jamais vu autant de portières s'ouvrir devant moi (j'ai vu le cycliste devant moi tomber à cause d'une portière, le cycliste s'est ensuite fait insulter par le conducteur qui a alors ouvert sa portière arrière alors que j'étais en train de passer à mon tour). Je n'ai pas compté le nombre de scooters qui m'ont coupé la route sans raison, ni le nombre de véhicules garés sur la voie de bus servant de piste cyclable. C'est le temple de l'individualisme.

Consultez mon parcours du matin et celui du soir.

4 commentaires:

  1. Salut Florent,
    Paris c'est bien : en métro et pas trop longtemps.
    J'ai connu ça pendant 1 an et demi. Avec le temps on s'habitue mais c'est vrai un bon vieux col dans le Beaujolais ou les Monts d'Or y'a pas grand chose de mieux. Le calme, la nature,...
    Y'a quand même encore des progrès à faire pour que toutes les villes acceptent les vélos qui est quand même un des moyens de transport le plus simple pour les trajets quotidien en ville...
    Bref, les français ont encore du boulot pour arriver au niveau des Hollandais ;)

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  2. le métro c'est pire ! depuis que je circule en vélo dans Paris je ne le supporte plus... le tram à la rigueur, même si c'est lent.

    tellement vraie la remarque sur les panneaux, je n'y pense plus car maintenant je connais la ville, mais je me souviens m'être fait la même remarque au début. quand on veut aller à lille, rouen, nantes, orléans, c'est facile, mais pour passer d'un arrondissement à l'autre vaut mieux connaître !

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  3. Le dernier paragraphe de ton article m'attriste. Comme l'impression que nous n'arriverons jamais à faire admettre l'usage du vélo en ville... Je pense à ces milliers de courageux parisiens qui s'évertuent malgré tout à rouler à vélo dans Paris et je me dis que, compte-tenu de ce que tu décris, ils ont bien du mérite !

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  4. @laurent : effectivement, quand il fait beau le vélo est un super moyen de locomotion pour traverser les villes. Sous la pluie, ça doit être une autre histoire ;-)

    Je pense qu'on atteindra jamais les hollandais, pour des raisons culturelles. Chaque pays à son histoire, ses spécificités, c'est aussi ça qui fait la beauté du monde.


    @oli : avec un plan de Paris, on doit s'en sortir sans trop de problèmes, mais au vu de la circulation je ne me risquerai pas à consulter un plan tout en roulant ... et s'il faut s'arrêter à chaque intersection pour vérifier sa route, on est pas arrivé !

    @franck : je crois que le vélo en ville est surtout une question de volonté politique et de gestion de l'espace. Les camions et voitures qui gênent les voies réservées au bus & vélos ne peuvent pas stationner ailleurs. Il n'y a pas d'emplacements réservés aux livraisons, ou alors ces emplacements sont squattés par des automobilistes qui se sont garés "en sauvage". Avec un espace mieux conçu à la base, et du respect de tous envers les autres, on pourrait très bien cohabiter tous ensemble sans se marcher les uns sur les autres.

    Je te confirme que ceux qui font ce genre de trajets à vélo tous les jours doivent être vraiment vigilants, car c'est bien plus dangereux que pour nous dans un environnement urbain moins dense.

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