samedi 8 février 2014

Les bienfaits du cyclocross

Pas de vélo ce samedi pour cause de maladie. J'en profite donc pour tirer un bilan de mon expérience du cyclocross, notamment des bénéfices que je peux en tirer.

Photo prise par Pascal G.

1 - l'aspect physique
Chaque épreuve ne durait qu'une heure, mais quelle heure ! L'intensité est maximum, on est en prise du début à la fin et il n'y a aucun moment de répit. Ceci n'était pas vrai dans mon cas lors des premières manches, car je suis venu essentiellement pour m'amuser et que je ne faisais pas vraiment la course ... mais je me suis rapidement pris au jeu. Dans le fond, faire une heure de cyclocross, c'est comme faire une heure de fractionné court continu : chaque talus nécessite un effort maximal sur quelques secondes, le virage qui suit offre une micro-récupération avant un nouvel effort maximal pour relancer jusqu'au virage suivant ...

Rien que pour cet aspect, je ne regrette absolument pas ma participation aux cross.

Photo prise par Clémence D.

2 - l'aspect technique
L'aspect technique était celui qui m'intéressait à l'origine. C'était ça que je voulais expérimenter depuis plusieurs années mais je n'avais jamais osé franchir le pas, et je ne l'aurai probablement toujours pas fait si mon équipier ne m'avait pas lancé dans le grand bain (de boue). Finalement, je me suis rendu compte que la technique n'était pas aussi importante que je le croyais : je pensais qu'elle comptait pour 80% du résultat et le physique 20% ... j'étais loin du compte, la réalité doit plutôt tourner autour des 30% / 70%. Les gestes techniques ne sont pas si nombreux que ça (sauter des planches, monter et descendre de vélo). Le franchissement des dévers et des talus est plutôt lié au physique et à la lucidité, mais ce n'est pas un vrai geste spécifique au cyclocross.

Les quelques gestes techniques appris ne vont pas vraiment m'être utiles lors des épreuves sur route, mais sont quand même intéressants à maitriser. Notamment le saut du vélo, franchissement d'obstacle (une chute par exemple) puis le saut sur la selle pour repartir rapidement.

Photo issue du site des Passe-Montagnes.

3 - l'aspect psychologique
Cette saison de cyclocross m'a donné de la confiance. J'ai tenté des choses que je pensais impossibles (pour moi). Les premiers tours, il m'arrivait de faire certains passages en descendant du vélo, pensant que je ne pourrai pas passer sur le vélo. Puis en regardant les autres faire et en me disant que si eux passaient je devais bien pouvoir passer aussi ... je passais, et généralement sans le moindre problème ! Ca me confirme dans des propos que j'avais tenu dans une interview à l'arrivée du Tour de Fête sur les Champs-Elysées "On a tous découvert que quand on ose ce qui nous semble impossible, si on y croit et qu'on y va étape par étape en prenant les choses avec le sourire, on peut réussir. [...] on va tous tenter des choses qu'on n'aurait jamais essayées avant".

Cet impact psychologique va m'aider à mieux appréhender les monts pavés, notamment ceux aux forts pourcentages et au sol glissant en cas de pluie.

Photo prise par le VC Brignais.

Conclusion :
Cette saison de cyclocross, certes incomplète, me sera bénéfique pour la saison route à venir. Je ne regrette absolument pas d'y avoir participé et j'envisage même d'y revenir l'année prochaine. Mais avant de penser à l'hiver prochain, j'ai un printemps chargé qui, je l'espère, me fera vivre de grandes émotions et me permettra d'ajouter de nouvelles aventures réussies dans la liste des choses à raconter à mes amis puis (qui sait ?) à mes enfants.

6 commentaires:

  1. salut

    les cyclo cross fsgt sont beaucoup moins techniques que les ffc donc je nuancerais tes propos. J'ai courru dans les deux fedé et ça se sent.

    ensuite, et il n'y a qu' avoir les derniers chpts du monde, la technique entre quand meme pas mal en ligne de compte : quand tout le monde est a fond c'est ce qui fait la difference : un contador, cancellara ou un froome des grands tours ne gagneraient pas un cyclo cross internationale.

    quand tu fais un cyclo cross cool c'est toujours facile !

    bref, le cyclo cross c'est le top en tout cas pour faire du fractionne

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  2. "les cyclo cross fsgt sont beaucoup moins techniques que les ffc"

    C'est vrai que Parilly c'est pas technique du tout.^^

    Qu'un circuit soit technique ou pas, ça ne dépend absolument pas de la fédération, mais du circuit en lui-même, de la volonté des organisateurs. Il y a des circuits peu technique en FFC et en FSGT, et des circuits très techniques en FFC et en FSGT.

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  3. @anonyme : lotto m'a devancé dans ma réponse, mais j'allais te répondre exactement la même chose ... la difficulté technique d'un cross ne vient pas de la fédération qui l'organise mais du terrain. Un cross FFC complètement sec sera plus facile que le même cross, organisé au même endroit la semaine suivante sur un terrain boueux. Et inversement.

    En regardant les championnats du monde, on se rends justement compte que c'est le physique qui a parlé. Stybar a un physique énorme, il a de la caisse et ça se voit via ses performances sur route. Nys est également réputé pour ses qualités physiques. En fin de course, Mourey et VdH étaient cuits ... les deux sont pourtant d'excellents techniciens. C'est bien sur le physique que ça s'est joué.

    Quand à ta remarque sur le fait que Cancellara ou Froome ne gagneraient pas un cyclocross international, j'en suis moins certain que tu ne semble l'être. Les deux sont redoutables sur des efforts d'une heure. S'ils travaillent leur explosivité afin de gérer les nombreuses relances du cross et apprennent la technique, ils pourraient surement avoir des résultats corrects. De la à gagner ... c'est impossible, car comme pour toutes les autres disciplines du cyclisme, les premières places sont occupées par de purs spécialistes. C'est valable en cross, en vtt de descente et cross-country, sur chacune des disciplines de la piste, sur les différents terrains en route ...

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  4. parilly est l'exception qui confirme la règle. objectivement les cross FFC sont bien souvent beaucoup moins roulant.
    Je me souviens du cyclo cross de st priest lorsqu'il etait FFC il y a une quinzaine d'année, quand une manche du challenge nationale devait y être organisé, et bien c'était autre chose que le circuit super roulant de ces deux dernières années en fsgt.

    de toute façon les bons crossman sont des spécialistes quelques soit leur niveau (des pros aux fsgt) c'est bien la preuve que le physique c'est important mais que c'est bien la technique qui fait tout : il n y a qu'a regarder les palmares ...

    bien sur : mourey a fait 20e du giro et stybar gagnera surement une belle classique, mais c'est loin d'être la norme.

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  5. @anonyme : tu as l'expérience des deux, donc je te fais confiance. Dans mon cas, les cyclocross FSGT correspondant bien à ma pratique orientée loisir et le fait le niveau soit moindre qu'en FFC me convient mieux pour débuter ;-)

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  6. Niveau technicité, je dirais que ça se vaut entre FFC et FSGT. Disons que les circuits sont très stéréotypés en FFC (escalier/devers/planches/demi-tour serré) et un peu plus folkloriques (au sens difficultés très variables d'une course à l'autre) en FSGT.

    Pour ce qui est des capacités physiques, ça reste un effort très éloigné d'un contre-la-montre. En CLM, c'est un effort à intensité constante pendant 30 minutes/ 1 heure alors qu'en cyclocross, ce sont des changements de rythme incessants. C'est difficilement comparable et il me semble impossible d'être au top international sur les 2 tableaux.

    Le cyclocross est effectivement top pour faire du fractionné et je rajouterais que c'est une très bonne école pour apprendre à maîtriser un vélo. Ça devrait être obligatoire pour tous ceux qui commencent la compétition cycliste sur la tard et qui ne sont pas passés par les écoles de cyclisme.



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