Ce matin, j'ai effectué une sortie touristique dans le Roman Païs, une région au centre de la Belgique. L'office du tourisme de cette région propose plusieurs parcours pour découvrir le coin à vélo, à pieds, à cheval ou sur un VTT. J'en ai choisi un d'une longueur de 30 kilomètres parmi ceux du niveau de difficulté "facile". Ayant chargé le parcours dans mon compteur, il m'a suffi de suivre les indications ce celui-ci tout en profitant du paysage. Il ne me manquait que le guide touristique audio, géolocalisé, qui se serait déclenché à mon passage à proximité des différents lieux remarquables afin de me raconter leur histoire.
Le parcours a commencé par la traversée d'une zone de travaux. Pendant 800 mètres, j'ai roulé sur une couche de cailloux et de sable compacté, le goudron ayant été totalement retiré. Même les trottoirs étaient en cours de réfection. Comme aucun véhicule ne roulait sur cette section, elle était dans un parfait état.
J'ai retrouvé un environnement que je connais bien : ma route s'est poursuivie entre un champ de maïs et un pré avec des chevaux. Les champs de culture ont disparu progressivement pour laisser place à des haras. Il y avait des chevaux de partout et de très belles demeures.
Après la zone d'élevage, j'ai traversé une zone de culture : le blé avait déjà été coupé mais une autre plante était toujours en place. Etant loin d'être agriculteur, je ne suis pas certain de ce que c'était : on aurait dit des salades mais il n'y avait pas de système d'irrigation et les rangs me semblaient trop rapprochés. Le mystère demeure entier, mais comptez sur ma curiosité pour rapidement découvrir ce que c'est.
Quelques kilomètres plus loin, je me suis retrouvé dans un nouveau décor : cette fois, j'ai longé un petit canal très sympa. Si le décor était magnifique, la route proposait un revêtement inverse : des pavés (en bon état), des graviers, du sable et de l'herbe. Ayant préalablement préparé mon itinéraire, je n'ai pas été surpris par cette section; Au contraire, je m'attendais à ce qu'elle soit dans un bien plus mauvais état. Après quelques kilomètres le long de ce petit canal, j'ai retrouvé le grand canal à Ronquières. J'ai fait une pause pour observer le chargement puis le départ d'un bac sur le plan incliné, avant de poursuivre ma route.
Le chemin de halage qui longeait ce grand canal m'a permis de passer dans un 4ème décor. Le long du canal, on trouve un univers industriel. Sur ce chemin de halage goudronné mais mal entretenu, des racines déformant le goudron en y créant des vagues, je me suis rendu compte de l'aisance acquise ces derniers mois. La campagne de cyclocross de l'hiver dernier, ainsi que la campagne de classiques flandriennes (et ses nombreux secteurs pavés), me permettent de mieux franchir ces différents obstacles. Je me sens bien plus en confiance qu'autrefois, bien plus souple au niveau de ma gestuelle mais également plus précis dans les trajectoires choisies.
J'ai quitté le canal pour rejoindre Ittre. Il y a 15 jours, ce village a subi de violentes inondations. L'eau a atteint 3 mètres de hauteur par endroits, détruisant les habitations les plus fragiles et emportant sur son passage les ponts. Je suis de nouveau passé sur des routes barrées mais globalement praticables à vélo. Après avoir traversé Barèges en pleine reconstruction lors de mon ascension du Tourmalet, j'ai retrouvé un décor semblable : des amas de gravas et des ouvriers à l'ouvrage pour tout remettre en état.
Dans l'école maternelle du village il y avait de nombreux vélos dans la cour. Ca m'a amusé de voir autant de vélos : ce n'est pas en France qu'on verrait un truc pareil. Ici, le vélo n'est pas roi, les cyclistes n'ont pas tous les droits, mais il est nettement pratiqué donc les cyclistes y sont plus respectés. Je crois que ce n'est pas en rapport avec le nombre de cyclistes sur la route, mais plutôt avec le nombre d'automobilistes étant également cyclistes.
Le 6ème décor du jour a été une partie boisée. Ca a été la partie la moins agréable : il n'y avait rien à voir. Je me suis juste fait courser par 2 chiens qui ont été difficiles à lâcher. Ils étaient petits, mais qu'est-ce qu'ils couraient vite et longtemps ! J'ai été content de déboucher dans le 7ème décor : un haut plateau sur lequel les maisons avaient toutes une minuscule chapelle à côté de leur portail. Je vous avoue que j'ai été particulièrement surpris car toutes avaient des statues peintes et abrités de la pluie. J'avais déjà remarqué qu'il y avait énormément de ces minuscules chapelles, mais ici leur association systématique aux habitations était inhabituelle.
J'ai terminé le parcours par une petite section en ville pour revenir à mon point de départ. J'ai fait 30 kilomètres en 1h30, mais j'ai adoré ce parcours. C'était varié, magnifique. Je me suis régalé les yeux sur un parcours pas si facile que ça (mais pas difficile non plus) et totalement désert. En effet, le parcours n'empruntait que de petites routes sans circulation, ce qui était fort agréable afin de pouvoir profiter plus sereinement du paysage et des monuments / habitations bordant le tracé.
Consultez mon parcours.
Il me semble que les salades sont des betteraves sucrières.
RépondreSupprimerC'est effectivement une possibilité. Cette plante n'est pas cultivée vers chez moi, je ne la connais donc pas bien.
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