dimanche 26 octobre 2014

Grimpée d'Yzeron

Ce dimanche matin se tenait la Grimpée d'Yzeron, dont l'organisation a été parfaitement reprise par le club de Meyzieu après plusieurs années d'absence. Lors de la remise des récompenses, l'organisateur a demandé à ce qu'on lui pardonne les éventuelles imperfections de cette première édition ... de mon point de vue, ça a été un quasi sans-faute. Il faut dire qu'avec un panneau indiquant chaque kilomètre, puis chaque 100m dans les 500 derniers mètres, l'organisateur a placé la barre assez haut quand la majorité des autres chronos ne prends même pas la peine d'indiquer le dernier kilomètre.

Ce matin, après un petit déjeuner de course (qui diffère de mes petits déjeuners habituels notamment par l'absence de produit laitier), j'ai préparé mon sac pour mon 9ème et dernier chrono de la saison. Avant de partir en voiture vers le lieu de départ, j'ai commencé par effectuer 20 minutes de réveil musculaire sur home-trainer chez moi, ce qui m'a également permis d'affiner le réglage du dérailleur électrique qui m'avait posé des soucis hier. Il faut dire qu'hier, justement, Mathias L (du CycloTeam 69) m'a posé quelques questions intéressantes sur mes choix matériel, qui m'ont poussé à faire différents choix pour gagner quelques secondes ... si je passe de l'énergie à gagner des secondes sur des détails mais que je perds des minutes à cause de sauts de chaines intempestifs, c'est idiot. Alors j'ai corrigé ce problème avec une grande attention.

Une fois sur place, j'ai effectué mon échauffement en deux phases : d'abord une petite partie sur route, pour aller repérer la zone de départ et tester sur le terrain mes réglages, puis une seconde partie sur home-trainer afin d'effectuer un exercice plus qualitatif. La montée en régime a été progressive, avant des pics d'intensité dans les dernières minutes. C'est le protocole qui fonctionne le mieux dans mon cas, le protocole classique (avec de longues minutes à haut régime) ne fonctionne pas du tout sur moi. L'ajout du réveil musculaire en amont chez moi, que je testais pour la deuxième fois, me semble intéressant et je pense renouveler l'expérience à l'avenir pour valider si ça m'apporte un réel plus ou si ça ne change rien.

10 minutes avant le départ, j'ai rangé le matériel dans la voiture et j'ai rejoint la zone de départ. Quand mon tour est venu, je me suis mis en position, prenant appui sur la table en bois des commissaires puisqu'il n'y avait rien d'autre pour se tenir. Je crois que l'absence de barrière pour se tenir au départ constitue le seul bémol de l'organisation, il sera facile à corriger.


Je suis parti fort, comme toujours. Bien trop fort. Après une dizaine de secondes à 500 watts, pour m'élancer, je me suis assis sur la selle et j'ai débuté la gestion de la montée au capteur de puissance. Je m'étais fixé un objectif à 250w sur cette montée et, suivant les conseils avisés d'Alban Lorenzini, j'ai tenté de maintenir un effort autour de cette puissance cible quelle que soit la pente. C'était horrible les premières minutes, je me sentais en sous-régime ... tandis que dans les dernières minutes, je me sentais au bord du sur-régime alors que le niveau d'effort était exactement le même. J'ai rapidement trouvé mes repères et n'ai pas eu trop de mal à maintenir un effort le plus constant possible, ce qui est la meilleure stratégie pour optimiser ses performances.

Au bout de 4 ou 5 kilomètres, j'ai dépassé un cycliste qui ne participait pas à la course. Il s'est d'abord glissé dans ma roue, ce qui ne me dérange pas (vu qu'il n'est pas en course), puis s'est mis à me mettre la pression en remontant régulièrement mettre sa roue avant au niveau de mon pédalier ... j'ai essayé de rester concentré sur mon effort, mais ses interventions régulières dans mon champ de vision ont eu le don de me perturber. Il a fini par m'attaquer après plusieurs kilomètres passés dans mon aspiration : je suis resté à mon rythme sans m'occuper de lui, même si j'avoue que ça m'a énervé. Sa fugue va durer moins d'un kilomètre : le vent de face l'a ramené dans le rang, et en le doublant je me suis arrangé pour qu'il ne puisse pas m'importuner de nouveau en plaçant une accélération sèche sur quelques secondes.

La première partie de la montée proposait une pente faible mais irrégulière, sur laquelle le bon réglage du dérailleur m'a été utile. A chaque changement de pente, je changeais de vitesse pour conserver une cadence naturelle tout en restant au niveau de puissance souhaité. La seconde partie de l'ascension présentait des pentes plus marquées, légèrement plus importantes, mais nécessitant moins de changement de vitesse. Le vainqueur de l'épreuve a indiqué lors de la cérémonie protocolaire qu'il avait utilisé son gros plateau de 55 dents sur la première partie, avant d'utiliser son petit plateau de 47 dents (!!!) sur la seconde. Ca laisse rêveur.

Le coureur qui me suivait m'a dépassé à 6 kilomètres de l'arrivée, s'est rapidement envolé (il pourra remercier une voiture qui l'a aspiré), mais a plafonné par la suite. Je termine 4 secondes derrière lui sur la ligne après lui avoir repris du temps petit à petit dans la partie finale. Les deux derniers kilomètres présentant quelques portions légèrement descendantes, j'ai tenté de maintenir un effort autour de 250w comme me l'avait recommandé Alban. Je ne sais pas comment il fait car pour ma part, j'ai pu rester entre 180 et 200w mais j'ai eu du mal à dépasser ce palier.


J'en termine avec un temps de 37'36", soit une moyenne de 26km/h. Je suis content de ma performance, j'ai réussi à être régulier et j'ai senti que j'étais à fond au moment de passer la ligne, que j'avais tout donné mais que je n'avais pas explosé avant l'arrivée. Ma performance me permet d'une part de conserver ma 5ème place au challenge des contre-la-montre du Rhône, mais également de remporter l'épreuve dans ma catégorie. C'est ma 3ème victoire du classement par catégorie cette année, sur 9 chronos disputés. Non habitué aux podiums protocolaires, il va falloir que je m'apprenne à assister à celles-ci avec un maillot de club.

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4 commentaires:

  1. Jolie courbe de watts, bien régulière. Sur la 2ème moitié, on sent que tu t'es battu pour maintenir les watts, ça devient moins linéaire. Et puis le bel effort sur le sprint final. Bravo pour ce bon résultat obtenu en gérant efficacement ta grimpée au wattmètre.

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    1. Merci Franck.

      Pour la saison 2015 de chronos, je pensais acheter une nouvelle paire de roues ... mais je me dis que pour un budget équivalent, un capteur de puissance sur le vélo de chrono serait probablement un meilleur investissement pour gagner du temps.

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  2. Bravo pour la gestion qui s'est bien améliorée. Tu ne parles pas de la puissance moyenne sur ta montée mais certainement que 250w était encore trop haut si tu as pas pu tenir jusqu'au bout. Il faut du temps et des essais pour optimiser parfaitement mais tu as bien compris l’intérêt du capteur sur un chrono: au départ on se sent facile et sur la fin on est bien content de ne pas être parti plus vite! :-)

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    1. Salut Alban,

      En effet, j'apprends de mes erreurs et j'essaie de progresser petit à petit. J'ai désormais 1 an d'historique, ce qui me permet d'avoir suffisamment de valeurs sur lesquelles me baser.

      J'ai 255w de moyenne sur la grimpée, les 5w supplémentaires étant liés au premières et dernières secondes à plus de 400w et à petite une hausse de tempo pour essayer de décrocher le cycliste qui me gênait.

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