Ce dimanche, j'ai repris ma préparation au granfondo Milan - San Remo en participant à la randonnée "l'octocote" dont le départ est situé à proximité de mon habitation. Après une semaine de maladie et une reprise en douceur mercredi, le parcours de 130 kilomètres avec 2000 mètres de dénivelé était intéressant pour travailler mon coup de pédale sur la durée.
Il y a 2 semaines, j'avais effectué une sortie de 145 kilomètres avec un dénivelé équivalent en compagnie de Rémy. Aujourd'hui, j'ai été accompagné par Benjamin et les 2 Julien(s), ainsi que par quelques autres participants notamment en début de parcours.
Après une mise en jambes d'une trentaine de kilomètres sur un parcours plutôt roulant, où les relais deux par deux se sont bien enchaînés y compris avec quelques cyclistes inconnus, on a attaqué les ascensions dans le Beaujolais. Le parcours emprunté tournait dans le sens anti-horaire alors que j'ai l'habitude d'emprunter une partie de ces routes dans l'autre sens. Malgré la présence de quelques nuages gris, le paysage s'est révélé superbe par moments ... ceux qui se sont contentés de la boucle de 100 kilomètres au lieu de la grande boucle de 130 kilomètres ont manqué quelques magnifiques points de vue. Bon, grand bien leur en a pris quand même car ces 30 kilomètres supplémentaires ne contenaient pas un seul mètre de plat.
Si les premières ascensions ont été faites au seuil, j'ai vite senti que je n'avais plus les mêmes jambes qu'il y a 15 jours. Ma jauge d'énergie est descendue rapidement et, contrairement aux jeux vidéos, il ne suffit pas de relancer une partie pour remplir la jauge à nouveau. J'ai donc légèrement levé le pied et me suis contenté de trouver mon propre tempo, laissant filer tout doucement mes compagnons de route lorsque la route se mettait à grimper.
Au bout de 100 kilomètres, la jauge s'est retrouvée entièrement vidée. J'ai eu beau m'alimenter et boire régulièrement, j'étais arrivé à mes limites physiques du jour. Je me suis donc retrouvé au pied du Mont Verdun, avec une quinzaine de kilomètres d'ascension devant moi, sans trop de forces. Il ne me restait plus que la capacité à rouler en endurance, je ne pouvais plus accélérer et jouer avec ma vitesse même en me mettant en danseuse. Le parcours s'est révélé être physiquement plus fort que moi ... mais j'ai pensé tout le long à la Cipressa et au Poggio, j'ai imaginé la fameuse cabine téléphonique la plus célèbre d'Italie en haut du Verdun et j'ai poursuivi ma route jusqu'au sommet. Le temps d'ascension est le plus lent jamais enregistré ... mais j'y suis arrivé.
Il ne me restait plus qu'à descendre jusqu'à chez moi et à profiter d'un de mes plats préférés préparé par ma compagne en mon absence. Et dire qu'au moment de l'inscription, l'organisateur m'ayant remis mon carton de participant a été surpris quand je lui ai dit que je ne comptais pas prendre mon repas dans la salle des fêtes avec les autres mais que je comptais manger chez moi. Entre un sandwich (je suppose) et un plat belge (+ un dessert) que j'adore, il n'y a même pas de compromis possible.
Consultez mes données.
Salut Florent
RépondreSupprimerétonnant cette "défaillance"...comment l'explique tu objectivement ?
claude