jeudi 14 mai 2015

Conquist'argent des Monts d'Or

En ce jeudi de l'ascension, quoi de plus naturel pour un cycliste que d'enchaîner les ascensions dans le massif le plus proche de chez lui ? C'est ainsi que j'ai escaladé les cols des Monts d'Or en compagnie de Guillaume. Au menu du jour, un Conquist'Argent des Monts d'Or (4000m de dénivelé), le petit frère du Conquistad'Or (5000m de dénivelé) : le principe est d'accumuler un maximum de dénivelé dans les Monts d'Or au cours d'une journée.


Cette longue sortie constituait une première étape dans ma préparation des 24 heures du mans, que j'effectuerai en solitaire dans 3 mois. Pour toutes mes longues sorties de ces dernières années, que ce soit sur le Tour de Fête (2013), les classiques flandriennes ou Bordeaux-Paris (2014), mon alimentation était gérée par l'organisation. Cette première longue sortie m'a servie de test pour différentes boissons énergétiques et différents types d'alimentation : je sais par expérience que je développe une forme d'accoutumance aux parfums des boissons qui entraîne ensuite un dégoût, c'est pourquoi je prends généralement deux parfums différents de deux marques différentes pour aromatiser mes bidons. Sur 24 heures, j'ai peur que deux parfums ne suffisent pas, je voulais donc tester d'autres marques ... à plus de trois mois de l'épreuve, ça me laisse le temps de choisir ceux qui me plaisent le plus.

On a commencé notre sortie sous un grand soleil printanier. La température était douce, ni fraiche ni chaude, idéale pour pédaler. Nous n'étions pas les seuls cyclistes à nous attaquer aux Monts d'Or : on a croisé des cyclistes de tous âges et de tous niveaux. Des hommes et des femmes, des enfants et des séniors, des casqués et des cheveux au vent, des vététistes et des routiers, ... j'ai rarement vu une telle concentration de cyclistes (en dehors d'un rassemblement organisé).


Si les cyclistes ont été nombreux toute la journée, ils n'étaient pas les seuls occupants du massif. Nous avons croisé énormément de piétons, de cavaliers, quelques skaters ... les humains non motorisés étaient plus nombreux que les humains motorisés. On a également vu quelques animaux : une chèvre, des vaches, des chats (dont un magnifique chaton qui partait pic-niquer dans un champ avec ses maîtres), des chiens, des chevaux, toutes sortes d'oiseaux ... et même une vipère sur laquelle j'ai failli glisser !


Les ascensions se sont enchaînées, la fatigue est montée doucement mais surement au fil de l'accumulation du dénivelé. La fatigue s'est installée à la même vitesse que les nuages, passant d'un ciel bleu à un ciel voilé qui laissera échapper quelques gouttes de pluie en fin de sortie. Un coup d'oeil de temps en temps sur mes valeurs de puissance me permettait d'avoir une indication sur mon niveau de fatigue : j'avais choisi d'effectuer les premières ascensions à 200w ... j'ai effectué mes dernières ascensions autour de 175w, soit 13% de perte au bout de 8 heures. Ca me donne une première base de travail sur laquelle me baser pour m'améliorer en vue des 24 heures du Mans. Ca me donne également une base pour le défi des cinglés du Ventoux, que je devrais tenter dans quelques semaines.


La sortie a été intégralement effectuée en compagnie de Guillaume. Comme pour nos précédents raids (il m'avait entre-autres accompagné lors d'un Lyon - Annecy, d'une sortie autour du Ventoux et de diverses sorties dans le Beaujolais), il a calqué son allure sur la mienne. Il testait un vélo Specialized avec freins à disques ... un bijou à 9500€, soit le prix d'une voiture ! Son vélo n'était qu'un prêt pour la journée, et au vu des 8 heures de selle et 4000m de dénivelé, on peut dire qu'il aura subi un test poussé. C'est le même cas pour moi, j'ai utilisé une nouvelle paire de chaussures, mes S-works ayant un soucis (les cales sont usées, mais les vis étant abimées je ne parviens pas à les retirer) ... au vu des échauffements que j'avais sous les pieds, je sais déjà que je n'utiliserai pas ces chaussures sur les 24 heures du Mans.


Notre parcours a emprunté diverses routes classiques, ou tout du moins connues, mais également quelques nouveautés. Parmi ces nouveautés, j'ai découvert totalement par hasard la Montée des Ecureuils ... pour le coup, ce n'est pas un nom fantaisiste que j'ai donné à une rue, mais bien un nom de rue officiel. La découverte de cette montée a été d'autant plus surprenante qu'on y est passé par erreur : on a tourné une roue trop tôt sur la droite ... bon, au final, comme tous les chemins mènent à Rome au sommet, on est arrivé la où on le souhaitait.


La sortie s'est achevée après 8 heures d'efforts et un peu plus de 4000 mètres de dénivelé. Le repas a été bien mérité : j'étais loin d'être au bout de mes forces, j'aurais encore pu faire quelques ascensions mais pour la progressivité de l'entraînement, une sortie de 10 heures n'aurait pas été très utile à plus de 3 mois de l'évènement.

Consultez notre parcours.

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