jeudi 30 juin 2011

Fatigue

Depuis à peu près 2 mois, je ressens un forte fatigue en continu. Que je dorme où que je ne dorme pas, que je fasse du sport ou que je n'en fasse pas, je suis épuisé en permanence !

Je pensais que j'avais un simple coup de fatigue, et qu'un peu de repos me ferait le bien ... mais ça fait plus d'un mois que je ne vais plus m'entraîner en semaine, que mes entraînements le week-end sont allégés, sans que je n'aille mieux. Le problème doit être ailleurs.

Je viens d'entamer une cure de vitamines et d'oligo-éléments, au cas-où je sois en carence : j'ai déjà eu par le passé des carences en fer et en magnésium ... et mes récents et réguliers saignements de nez me laissent penser que je dois de nouveau avoir un problème. Je vais faire quelques jours de cure, je vais aller chez mon ostéo, et je verrai si mon état s'améliore. Si ce n'est pas le cas, il me faudra probablement aller faire des analyses complémentaires, pour vérifier si je n'ai pas un virus ou autre maladie plus tenace.

mercredi 29 juin 2011

DVD : Chasing Legends

Aujourd'hui j'ai reçu le DVD "Chasing Legends", un film tourné au sein de l'équipe HTC-Columbia pendant le Tour de France 2009. Je l'ai acheté pour 30€ (frais de ports compris) aux USA grâce à la faiblesse du dollar face à l'euro. Le seul inconvénient, c'est que j'ai attendu une semaine avant de recevoir mon achat.



Il y a deux choses à savoir sur ce film :
  1. J'ai eu les larmes aux yeux et la chair de poule en le regardant, tant certaines images étaient sublimes (et tant je suis épuisé de fatigue en ce moment).
  2. Je n'ai compris qu'un quart des paroles du film, malgré mon niveau en anglais correct. Il faut dire que quand Georges Hincapie parle avec son accent américain du Texas sans articuler un seul mot, même un anglophone doit être obligé de regarder 4 fois la séquence pour comprendre ce qu'il dit.
Si les images sont belles, très belles mêmes (comme beaucoup de DVD sur le Tour de France), en revanche l'histoire et les commentaires sont assez déroutants. Tantôt c'est en français sans sous-titrage, tantôt c'est en anglais sans sous-titrage ... tantôt en français avec sous-titrage, ou encore en anglais avec sous-titrage (en anglais). Quand de l'anglais est sous-titré en anglais, c'est que le réalisateur comprenait ce qui était dit ... curieusement, les propos de Mister Georges n'étaient jamais sous-titrés. Le réalisateur ne les aurai-t-il pas compris lui non plus ?

Mon sentiment sur ce film est donc mitigé : j'ai revu avec plaisir certaines images (le coup de bordure vers La-Grande-Motte, le CLM par équipes de Montpellier et ses nombreuses chutes, la bagarre des leaders dans le col de Romme, ...), mais le fait de ne pas avoir compris tout ce qui se disait m'a perturbé. J'aurai aimé avoir un sous-titrage constant en anglais. J'ai pourtant l'habitude de regarder des séries TV en anglais avec sous-titrage anglais, mais le rythme et l'intonation d'une série comique n'a rien à voir avec celui d'un documentaire sportif.

Ce DVD n'est donc à conseiller qu'aux vrais fan de vélo comprenant relativement bien l'anglais. Pour les autres, je leur conseille de passer leur chemin : je pense qu'il existe des DVD contenant des images tout aussi belles.

mardi 28 juin 2011

Prix de Romanèche-Thorins : une démonstration collective !

Dimanche se tenait le Prix de Romanèche-Thorins, épreuve que j'ai présentée mardi dernier. Comme chaque année, il a fait chaud, très chaud ... et ce ne sont pas les vignes qui nous ont fait beaucoup d'ombre ! Comme chaque année nous étions peu, très peu : seulement 19 au départ de cette course trop exigeante selon certains. Mais contrairement aux autres années, où aucune équipe n'était majoritaire, cette année un club alignait une grosse armada : l'équipe de Saint-Denis Cyclisme présentait en effet 6 coureurs sur les 19 au départ ! Et non seulement elle disposait d'un tiers des coureurs engagés, mais en plus elle disposait des coureurs les plus forts individuellement.


Le premier tour est effectué bien plus rapidement que les années précédentes : les coureurs de Saint-Denis ont passé leur temps à planter banderille sur banderille ... quand ce n'était pas l'un, c'était l'autre ! L'avantage de ces attaques très régulières, c'est que la vitesse globale du peloton l'était aussi. Il n'y avait jamais de temps d'arrêt, aucun round d'observation. J'ai contré plusieurs attaques de leurs coureurs, mais à chaque fois que je revenais sur leur homme en tête celui-ci stoppait son effort et attendait le reste du peloton pour retrouver l'aide de ses équipiers. A la fin de ce premier tour, dans le dernier kilomètre, deux de leurs coureurs se sont fait la belle : personne n'a osé y aller, leurs 4 équipiers encore présents ont contrôlé, et ils ont pu prendre un avantage définitif.

Dans le deuxième tour, j'ai participé à la chasse sans conviction : je savais que si je ramenais le paquet sur les 2 hommes devant je me ferais contrer immédiatement, et m'épuiserai ainsi dans une chasse vaine et systématiquement à contre-temps. J'ai donc pris des relais en tête, mais sans forcer outre-mesure afin d'être toujours en mesure d'accélérer et de tenter de revenir seul (ou à deux) sur le duo de tête. Les coureurs de Saint-Denis seront les plus fringants dans la bosse, ils dégaineront de nouveau plusieurs attaques franches auxquelles j'ai répondu systématiquement, mais comme pour le tour précédent ils coupaient systématiquement leur effort dès que je revenais. Un troisième larron de leur équipe sortira au même endroit et selon la même manière que ses 2 équipiers au tour précédent. Ils se regrouperont un peu plus loin et s'offriront un triplé sans contestation.

Dans le 3ème tour, le podium étant joué, et étant donné la présence d'encore 3 coureurs de Saint-Denis dans le peloton de 9 coureurs, j'ai changé de stratégie : inutile de prendre des relais pour se faire flinguer à tout va et les emmener dans un fauteuil jusqu'au pied de la grimpée. Il fallait les forcer à travailler. J'ai donc fait le choix de ne plus rouler du tout et de simplement contrer toutes leurs attaques. Si une séance de surplace avait été imposée au pied de la bosse, je l'aurai acceptée sans soucis, quitte à ce qu'on se prenne un tour : peu importe le chrono, je voulais courir derrière la 4ème place. Ma stratégie n'était pas la même que d'autres, notamment que Roland Ruperti (du CC Chatillon) qui a travaillé seul en tête pendant 5 ou 6km. La montée qu'il a réalisée a été très rapide, aucune attaque n'ayant pu se faire tant le rythme imposé était soutenu.

Sur la fin du 3ème tour, un coureur de Mâcon a attaqué : j'étais dans sa roue mais j'ai volontairement laissé le trou se creuser. Il a pris 50m, puis 100m, puis 150m ... j'étais en tête de groupe mais ne roulais pas et étais complètement retourné à attendre la réaction des autres coureurs. Voyant que tout le monde attendait leur réaction et les surveillait avec attention, les coureurs de St-Denis ont fini par prendre la tête du groupe. Ils s'offriront presque un tour de chasse, à se relayer tous les 3, avant de le rejoindre.

Sur la fin du 4ème tour, alors que le regroupement s'était effectué dans la descente après une chasse très rapide, deux de leurs coureurs s'évaderont : vigilant je fais l'effort de suite pour rentrer, et prends un relais en constatant que derrière personne n'a répondu en dehors de leur 6ème coureur. Je me retrouve donc isolé au milieu d'eux trois. On a tous les 4 flairés le bon coup et nous n'avons pas eu besoin de discuter pour rouler et prendre nos relais.

Dans le 5ème tour, un coureur de Tournus nous rejoint. Le groupe est assez homogène et chacun prends son relais. Enfin, pas vraiment à parts égales : vu la supériorité numérique je ne pense pas que ce n'était à moi ni au gars de Tournus de faire la majorité du travail ... d'autant plus qu'un des leurs se réservait clairement et que je m'attendais à ce qu'il flingue pour aller chercher en solitaire la 4ème place ! Ce tour a été le plus calme, car finalement il n'y a aucune attaque. Il a été le plus calme, mais pas le plus facile pour autant : avec la distance et la chaleur, ça commençait à devenir dur !

Dans le 6ème tour, me sentant moins bien, sachant que l'écart aussi bien envers le trio de tête qu'envers les poursuivants était définitif, et constatant clairement qu'ils se réservaient pour une série d'attaques, j'ai pris mes relais de manière assez légère. J'ai tout de même continué à en prendre (contrairement au gars de Tournus) car je voulais éviter de les agacer et qu'ils attaquent directement. Je me suis dit qu'avec un minimum de collaboration, ils me laisseraient tranquille encore un moment ...

A 500m du sommet de la dernière montée, les attaques attendues ont bien eu lieu. Et cette fois j'ai été le seul à ne pas pouvoir y répondre. J'étais en mesure de tenir le rythme, mais incapable d'accélérer ... ils ont pris très rapidement un avantage certain, et n'ont pas relâché la pression. J'ai tout de suite compris que c'était fini pour moi et que je devrais me contenter de la 8ème place. Les trois gars de St-Denis se feront battre lors du sprint pour la 4ème place : ils ont du bien mal manœuvrer car à 3 contre 1 c'est assez rare de se faire battre. Cela dit, ils se sont probablement fait battre par plus frais qu'eux : je crois que le coureur de Tournus a été le coureur le plus discret du Top 10. (Le plus discret certes, mais le plus réaliste au final). J'ai fini les 4 derniers kilomètres de la course en solitaire, en relâchant la pression vu qu'aucun poursuivant ne se présentait à l'horizon.


Je termine donc à la 8ème place. Vu la prestation collective du SDC, j'aurai eu du mal à faire mieux. Ils finissent aux places 1-2-3-5-6-7 ... chapeau ! Je retiens surtout le fait d'avoir été offensif et d'avoir su flairer les bons coups. Je regrette juste d'avoir été un peu juste dans la dernière montée, il ne m'a pas manqué grand chose ... surtout que je sais qu'au sprint je n'aurai pas fini dernier du groupe ! Mais les choses sont ainsi, je n'ai pas de regrets.

samedi 25 juin 2011

Déblocage à la veille du Prix du Moulin à vent

Aujourd'hui, à la veille de l'exigeant Prix de Romanèche-Thorins, j'ai effectué une sortie de déblocage en compagnie d'Hippolyte. Un bon vent du Nord soufflait, il nous a donc fallu trouver un itinéraire relativement abrité afin d'éviter de dépenser trop d'énergie.

On a roulé au train jusqu'à St André de Corcy. Entre Les Echets et St André de Corcy, un junior s'est glissé dans nos roues pour profiter de notre train. Il nous a quitté comme il nous a rejoint : sans un bruit, sans dire un mot.

calèche mariage

En passant devant l'église de St André de Corcy, on est tombé sur une procession de mariage : un cortège d'individus étaient en train de se déplacer à pied de la mairie jusqu'à l'église. En tête se tenait la mariée, dans une calèche tirée par 2 gros chevaux. Ah, les charmes de la campagne : si un tel cortège se tenait dans les rues de Lyon, d'une part la moitié des personnes seraient mortes écrasées (ils marchaient un peu au milieu de la route), d'autre part les chevaux seraient morts asphyxiés par les gaz d'échappements.

On a continué notre chemin à travers bois, sur des routes très agréables car à l'ombre, à l'abri du vent et sur un goudron tout neuf ! Un véritable billard se déroulait sous nos roues. Après avoir rejoint Civrieux, on a récupéré un vent favorable pour rentrer. Poussé par le vent, on a pu accélérer l'allure dans la succession de coups de culs à franchir. Au pied du dernier, là où se dispute traditionnellement un gros sprint, je menais un train à plus de 60km/h quand une voiture nous a doublé et a freiné progressivement nous obligeant pratiquement à nous arrêter. J'ai été contraint de faire un sprint de 200m, en côte, avec un départ quasiment arrêté !

coupe du blé

Le retour au calme s'est bien passé (si on fait exception d'une voiture qui m'a volontairement grillé une priorité à droite, et du fait que les voitures du mariage à Cailloux étaient garées comme des sauvages anarchiques). Je suis satisfait de ma sortie, surtout que j'ai pu profiter de paysages variés : les champs de maïs et de tournesols ont bien poussés, le blé est en train d'être coupé, ... c'est sympa à voir ce changement de décor continuel.

Consultez notre parcours.

vendredi 24 juin 2011

Les cols de la Haute-Route

Fin août se tiendra la Haute-Route, une épreuve cyclosportive reliant Genève à Nice en 7 étapes via un itinéraire empruntant une quinzaine de cols alpins. Voici la liste des grimpées que les participants, dont je ferai partie, auront à franchir.

Etape 1 : Genève - Megève
- Col de la Colombière, 1613m - 16.3km à 6.8%
- Col de St jean de sixt, 865m
- Col des Aravis, 1486m - 10km à 5.3% (pris uniquement à partir de St jean de sixt)
- Seuil de Megève, 1097m - 8km à 2.2% (non grimpé jusqu'en haut, et seulement depuis Flumet)

Etape 2 : Megève - Les Arcs
- Col des Saisies, 1657m - 14.8km à 5%
- Col de Méraillet, 1605m - 11.8km à 7.3% (inclus dans la montée du Cormet de Roselend)
- Cormet de Roselend, 1967m - 20.3km à 6%
- Les Arcs, 1800m - 18km à 5.6%

Etape 3 : Bourg St Maurice - Serre Chevalier
- Col de la Madeleine, 1993m - 28.2km à 5.4%
- Col du Télégraphe, 1566m - 11.8km à 7.3%
- Collet du Plan nicolas, 2406m - (inclus dans la montée du Galibier)
- Col du Galibier, 2646m - 34.9km à 5.5%
- Col du Lautaret, 2057m - (franchi en descente)

Etape 4 : Serre Chevalier - Col du Granon
- Col du Granon, 2404m - 11.5 km à 9.2% (grimpée chronométrée)

Etape 5 : Serre Chevalier - Pra Loup
- Col d’Izoard, 2361m - 20km à 5.7%
- Col de la Platrière, 2220m - (légère montée à la sortie de la Case Déserte)
- Col de l'ange gardien, 1347m - (légère montée en bas de l'Izoard, au moment de s'engager dans les gorges du Guil)
- Col de Vars, 2111m - 19.4km à 5.7%
- Pra Loup, 1630m - 9.4km à 5.3%

Etape 6 : Pra Loup - Auron
- Col de la Bonette, 2715m - (franchi dans la montée de la cime de la Bonette)
- Cime de la Bonette, 2802m - 24km à 6.6%
- Col des Granges Communes, 2513m - (franchi dans la descente de la Bonette)
- Auron, 1652m - 5km à 8% (uniquement à partir du 13ème kilomètre sur le profil)

Etape 7 : Auron - Nice
- Col Saint-Martin, 1503m - 16.5km à 6.2%
- Col de Peyron, 304m


Le programme est donc chargé, chaque journée réservant son lot de cols. Les amateurs de cols devraient se régaler, à condition de ne pas avoir les yeux rivés uniquement sur le chronomètre.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

mercredi 22 juin 2011

Annulation des championnats de France UFOLEP de contre-la-montre

Fin septembre, les championnats de France UFOLEP de contre-la-montre devaient se tenir à Feyzin, soit à proximité de chez moi (une trentaine de kilomètres). Aimant (et réussissant) plutôt bien les CLM, j'en avais fait mon objectif de fin de saison ... j'avais même prévu l'achat d'un vélo de chrono afin de mettre toutes les chances de mon côté.

J'ai appris samedi leur annulation. Selon les sources, il s'agirait soit de gros travaux sur le circuit, soit d'un manque de signaleurs pour un parcours jugé trop dangereux. A priori, le comité de l'Ain est en train d'essayer de mettre sur pied un dossier auprès de l'administration française afin de remplacer au pied levé les organisateurs du Rhône.

Croisons les doigts pour qu'ils réussissent à remplir dans les délais les (très nombreux) papiers réclamés par la bureaucratie, et que ces championnats de France puissent tout de même avoir lieu. Si ce n'était pas le cas, je pense me replier sur les championnats Rhône-Alpes FFC de contre-la-montre.

Info du 27 juin : le comité de l'Ain annonce ne pas être en mesure de reprendre l'organisation. L'épreuve devrait donc être annulée


[Source : site officiel de l'Ufolep]

mardi 21 juin 2011

Présentation du Prix de Romanèche-Thorins

Je vous propose ce soir une brève présentation du "Circuit du Moulin à Vent" de Romanèche-Thorins. La première des choses à savoir sur ce fameux "moulin à vent", c'est qu'il s'agit d'un des meilleurs crus de Beaujolais (selon les spécialistes, car selon moi le Beaujolais ne se boit pas). Or, pour faire du bon vin, il faut beaucoup de soleil et une certaine pente. C'est la raison pour laquelle il fait toutes les années une chaleur caniculaire qui force plus d'un coureur à l'abandon ... et ça explique aussi pourquoi le peloton explose rapidement en petits groupes de 3/4 coureurs avec de gros écarts ! La rudesse du parcours et la chaleur se chargent de faire la sélection.


NB : le profil ne reflète pas complètement la rudesse du parcours, il semble lissé

Voici la description du parcours :
On effectue 2km relativement plats, on entame une ligne droite d'un kilomètre en faux plat montant, on tourne à droite afin de grimper un peu plus sèchement sur 300m, on descend 300m avant de grimper un petit mur de 300m menant jusque dans le village de Romanèche-Thorins. Un morceau en faux plat descendant, dès la sortie du village, nous conduit au pied de la grosse difficulté : 1,5km avec une portion présentant de bons pourcentages au milieu.
En haut de la bosse, on tourne à droite afin de descendre pendant près de 2km. Un petit coup de cul à mi-pente vient casser la vitesse, le dernier kilomètre de la descente étant plus un gros faux plat descendant qu'une réelle descente ! Les 2 derniers kilomètres jusqu'à la ligne sont constitués de petits vallons qui montent 500m et descendent 500m.


Il s'agit d'un circuit pour un grimpeur relativement complet : si la différence peut se faire dans les 2km de bosse, il faut ensuite relativement bien rouler car les 8 autres kilomètres du parcours sont relativement roulants. Une des raisons pour laquelle j'aime bien ce circuit est qu'il favorise les attaquants.

Deux nouveautés cette année :
- la course Pass'cyclisme est raccourcie d'un tour, l'épreuve passant de 7 tours les années précédentes à 6 cette année
- les courses Pass'cyclisme (13h30) et 3ème catégorie (15h15) sont séparées, alors qu'autrefois les 2 pelotons s'élançaient à 3 minutes d'intervalle

Je trouve ces 2 choix dommages : je pense que la distance a été réduite suite à la plainte de coureurs trop justes et n'ayant pas envie de se défoncer pour une course ... c'est pour ce genre de protestations ("les circuits sont trop durs physiquement") qu'on se retrouve à tourner comme des poissons rouges dans une zone industrielle toute plate. Le fait de séparer les 2 courses a également dû jouer dans cette amputation : en réduisant la distance on réduit le temps de la course ... ce qui évite de devoir commencer la 1ère course trop tôt et permet de ne pas commencer la 2nde course trop tard.

lundi 20 juin 2011

Un beaujolais heureux

Dimanche, je me suis octroyé un mini-break (un week-end sans course) :
- la seule course du coin était à Montrevel-en-Bresse, à 1h20 de route, et proposait un parcours ne me plaisant pas du tout
- je n'ai toujours pas attaqué de travail spécifique dans les bosses, en vue de la Haute-Route (qui débute dans 2 mois)
- j'avais besoin de me tester dans les bosses en vue de la course de dimanche prochain, le très vallonné Grand Prix de Romanèche-Thorins qui me tient beaucoup à coeur

Je me suis échauffé tranquillement, aux alentours de 135bpm, pendant 15 kilomètres. J'avais les jambes lourdes à cause de ma sortie rythmée de la veille, mais elles se sont assez rapidement débloquées. Un léger vent de face me freinait, me forçant à ne rouler qu'à 28km/h afin de ne pas faire monter le rythme cardiaque ... au moins ces kilomètres d'échauffement m'auront permis de regarder les nuages et les morceaux de ciel bleu !

Après cet échauffement, je me suis attaqué à la montée de Charnay : 3km à 5.7% de moyenne, dont 1km à 7.2%. Il n'y a vraiment pas de quoi inquiéter un coureur du Giro, mais cette montée constitue toujours un test assez intéressant : pas trop longue (ça se passe à l'énergie) mais irrégulièrement pentue ce qui force à des relances et des changements de rythme. Je l'ai plutôt bien passée, en accélérant tout le long : 155bpm dans le 1er kilomètre, 170 dans le 2ème et 180bpm dans le dernier. J'en termine au sprint à bloc, avant de relâcher la pression.

J'effectue une descente rapide sur Alix. Je rejoins ensuite Frontenas par une petite route que personne ne connait. C'est bien dommage que si peu de cyclistes la connaissent, car aucune voiture ne l'emprunte (trop étroite, il est impossible de s'y croiser !) malgré un goudron correct et de jolis points de vue. Au passage devant une ferme, le paysan m'a regardé avec de grands yeux écarquillés : je pense que le dernier cycliste qu'il a vu passer remonte à ... eu ... en fait il n'a jamais du en voir passer !

A partir de Frontenas, 5km à 3.6% étaient au programme afin de rejoindre Oingt en passant par Theizé. Il s'agit d'une montée pour gros rouleur : la pente est douce et régulière, il est facile de perdre beaucoup de temps sur ce genre de portions ... ou d'en gagner beaucoup, si on accepte de tirer un peu plus gros et de se faire monter le coeur. C'est cette deuxième option que j'ai choisie, en maintenant un effort constant aux alentours de 170bpm sur un développement assez gros. En haut, j'ai fait un arrêt pour sortir l'appareil photo en mode caméra et filmer la séquence ci-dessous. Comme vous le voyez (même si la qualité n'est pas extra), c'est bien vallonné !


Après Oingt j'ai emprunté la route en balcon menant au Saule d'Oingt. C'est une de mes routes préférées dans le Beaujolais : le paysage y est à couper le souffle ! Même là, malgré un ciel un peu maussade et chargé en nuages, j'ai trouvé ça superbe. Aidé par un léger vent favorable, je me suis senti pousser des ailes et ai filé à toute allure en direction du Saule d'Oingt. J'en ai fini une nouvelle fois au sprint, à 38km/h malgré un bon faux plat montant ... et j'avais encore des réserves sous le pied !

J'ai profité de mon élan pour me lancer à tombeau ouvert dans la descente en direction de Ville sur Jarnioux. Celle-ci est très roulante, sans danger, et je la connais presque par coeur. J'ai pu tendre mes courbes à la perfection, rester le plus longtemps possible en position de recherche de vitesse. Le goudron défilait très vite sous mes roues, c'était très agréable.

J'ai ensuite avalé les 3 petits coups de cul permettant de remonter sur Theizé avec une aisance qui m'a complètement surpris. Je me sentais fluide, aérien, léger ... j'avais le coup de pédale de mes plus grands jours de mes plus belles années ! Je me suis ré-ga-lé ! (Pourvu que ça dure !). J'ai fait une descente propre et fluide en direction de la Grange Huguet, sur un goudron granuleux et gravillonneux, la route ayant été refaite il y a peu.

Je me suis ensuite attaqué à la montée sur Pommiers, via une route repérée sur les cartes le matin même. Je voulais éviter de prendre un passage de 700m à 18% de moyenne. Je me suis donc lancé sur cette petite route inconnue (c'est rare pour moi dans le Beaujolais) passant au milieu des vignes. J'ai quand même dû affronter 2 courts passages à 12%, dans lesquels je me suis testé : j'étais en mesure d'accélérer de manière foudroyante, bon sang que c'est agréable ! Après Pommiers j'ai rejoint Lachassagne via la route des crêtes. J'en ai profité pour faire cette seconde vidéo (avec une image aussi bonne que la première).


La descente de Lachassage fut rapide, très rapide, très très rapide : j'ai doublé 5 voitures qui m'ont regardé pleine gauche sans rien comprendre. Je crois qu'ils ont tous hallucinés (moi aussi d'ailleurs), je crois que j'ai explosé mon record chronométrique dans cette descente, sans pour autant avoir eu l'impression de forcer ni d'être à la rupture. J'étais fluide, propre. J'étais heureux !

profil de la sortie

Je suis rentré par les quais de Saône. 18km complètement plats, en ligne droite, qui changeaient vraiment du paysage bosselé emprunté jusqu'à présent. Ces lignes droites étant mortellement ennuyeuses, le meilleur moyen que j'ai trouvé pour qu'elles passent plus vite a été d'appuyer de bon coeur sur les pédales. J'ai fini par rattraper un cycliste avec lequel j'ai tourné des relais appuyés, avant de le laisser filer dans les derniers kilomètres afin de faire un retour au calme.

Je suis pleinement satisfait de ma sortie. J'ai eu des sensations extraordinaires, des sensations comme je n'en ai pas si souvent que ça. Ca a été une agréable surprise, surtout que je craignais de payer la note de la sortie de la veille. J'espère que cette bonne sortie n'est pas juste un acte isolé et que ces bonnes sensations en bosse vont se confirmer dans les semaines à venir.

Consultez mon parcours.

samedi 18 juin 2011

Sortie du 18 juin

En ce samedi 18 juin, nous nous sommes retrouvés à 4 au rendez-vous du club : Seb, Manu, Hippolyte et moi-même. 4 cyclistes un samedi en pleine saison, ça fait des mois, que dis-je, des années que ça n'est plus arrivé ! (je suis sévère, c'est arrivé plusieurs fois l'année passée). Le temps était gris, venteux et frais. Des averses de pluie étaient annoncées, j'avais donc sagement pris mon k-way mais n'ai pas eu besoin de le mettre : nous n'avons essuyés qu'une petite averse de 2 minutes.


On a effectué une sortie plutôt rapide. Quand le vent était favorable j'étais avec Sébastien devant et nous roulions à deux de front ... quand le vent était défavorable nous prenions des relais à 3 (Manu venait nous prêter main forte). Nous avons fait toute la sortie en prise, il n'y a jamais eu de temps mort.

J'ai fini la sortie bien entamé. J'ai fait beaucoup d'efforts devant, ce qui m'a coûté pas mal d'énergie ... pas mal du peu d'énergie que j'ai en ce moment, étant beaucoup accaparé par un surplus de travail et ayant du mal à trouver le sommeil.

Consultez notre parcours.

mercredi 15 juin 2011

Prix de Lagnieu

Dimanche se tenait le Grand Prix de Lagnieu, sur un parcours complètement plat et exposé à un léger vent, suffisamment léger pour ne pas permettre une vrai course de bordures mais suffisamment fort pour calmer les ardeurs des attaquants solitaires. Ce parcours plat n'était vraiment pas adapté à mon profil de puncheur/grimpeur. Le circuit était propre, sans danger, et avec peu de relances. Nous avions 16 tours de 5km à effectuer, soit 80km à parcourir.

Nous sommes 35 coureurs à nous élancer sur la course en 1ère catégorie. Dès le départ, les attaques s'enchaînent les unes derrières les autres : le peloton roule très vite, mais je me maintiens aux avants-postes. J'ai adopté cette position stratégique à l'avant du peloton non pas pour attaquer, mais pour pouvoir suivre les attaques et pour m'éviter d'être piégé par une bordure ou par une des rares relances. C'est une position que je vais tâcher d'adopter plus souvent en course, mais là n'est pas l'objet de cet article. Dans le premier tour, des petits groupes de 3/4 coureurs se forment, mais sont systématiquement revus après quelques centaines de mètres de fugue.

Dans le deuxième tour et le début du 3ème tour, un groupe de 12 coureurs s'échappe en plusieurs temps : ce groupe ne s'est pas constitué sur une cassure, mais sur les attaques de coureurs isolés qui sortaient du peloton pour aller renforcer le groupe de tête. Sentant le danger, je sors en solitaire du peloton dans la partie vent de travers et rattrape un coureur intercalé. Deux autres coureurs sortent à leur tour pour nous prêter main forte, mais après un bon kilomètre de fugue nous sommes repris par le peloton. Après une légère récupération, je me porte en tête de peloton et participe pleinement à la chasse quelques minutes : mon équipier avait des fourmis dans les jambes, et je voulais le rapprocher au maximum du groupe de tête afin de favoriser son retour.

Après quelques relais en tête de peloton sur la fin du 3ème et le 4ème tour, je me replace sagement dans les roues. Les 3 tours suivants, jusqu'à la mi-course, la vitesse du peloton sera très élevée : l'échappée restera longtemps à portée de fusil, 200m devant, mais personne ne réussira à combler le trou. Pour ma part, je paie sévèrement mon unique attaque et mes quelques relais : je suis complètement asphyxié à l'arrière du groupe. Je me suis régulièrement forcé à remonter me replacer, mais à chaque fois je redescendais doucement dans les dernières positions ... quand on est 20 dans un groupe, on arrive vite à la dernière position ! A partir de la mi-course, soit au 8ème tour, le rythme du peloton baissera enfin et l’échappée s'envolera définitivement vers la victoire.

Sur la fin du 11ème tour, un groupe de contre se forme en deux temps. Au début du 12ème tour, alors que ce groupe de contre de 7 ou 8 coureurs est à 70m devant, je sors en contre (du contre) en compagnie de 2 gars de Décines (sortis ensemble quelques secondes avant moi). On s'offrira 3km de chasse, on reviendra à 30m du groupe de contre, avant de lâcher prise dans la partie vent de face. Etant dans les premières positions du peloton, mon équipier n'étant pas dans le groupe de contre (malgré un gros travail dans les premières positions du peloton jusqu'à présent), me sentant mieux, j'ai de nouveau assuré des relais en tête de groupe dans le but de rapprocher mon équipier et de lui permettre de revenir. Ce sera peine perdue, le groupe de contre filera après un seul tour de bataille.

Dans les deux derniers tours, j'ai pris un nouveau retour de bâton : j'ai commencé à avoir des crampes et des maux d'estomacs. J'ai été plusieurs fois à la limite de me faire sortir de ce qui restait du peloton, mais j'ai vendu chèrement ma peau : j'avais fait beaucoup d'efforts pour garder ma place dans ce groupe, je n'allais tout de même pas abdiquer dans les 10 derniers kilomètres !

A 3km de l'arrivée, alors que nous allions rattraper le peloton de 2ème catégorie et que j'étais sur le point d'exploser sous les coups d'accélérateur de quelques coureurs, la consigne nous a été donnée de lever le pied. C'était l'arrivée pour les 2 groupes, et il aurait été très compliqué pour les commissaires de faire un classement si les 2 pelotons avaient été mélangés. Ce ralentissement obligatoire aura été salutaire pour moi, car sans cela j'aurai fini dernier du groupe. Je dois terminer 8ème du peloton, donc probablement à la 28ème place. Mon compteur m'a indiqué une vitesse moyenne de 41.02km/h ... je comprends mieux pourquoi j'ai souffert tout le long ! Certes c'était plat, et j'ai fait la majorité de la course planqué dans les roues, mais avec le peu d'entraînement (et de sommeil) que j'ai ces derniers temps, cette moyenne me satisfait.

Consultez le parcours de la course.

samedi 11 juin 2011

Déblocage post-travail

Ce samedi, je suis allé rouler après ma journée de travail. Je suis rentré pour regarder les 10 derniers kilomètres de l'étape du Dauphiné, puis je suis parti faire une courte sortie de déblocage : je coure demain, une sortie d'une vingtaine de bornes m'est donc suffisante.

Je me suis échauffé 5km avec léger vent de face. Pour le couper, je me suis abrité derrière les voitures dès que je le pouvais. J'ai effectué la grimpée des gorges d'enfer, au cours de laquelle j'en ai profité pour faire une vidéo à destination d'amis cyclistes avec qui j'ai souvent "fait la guerre" dans cette bosse. J'ai effectué la grimpée à un assez bon rythme, inconsciemment, et parce que quand on tient à bout de bras une caméra tout en roulant dans une montée l'effort augmente de manière significative ...

J'ai ensuite rejoint Quincieux sur le 52x14, faux plat descendant, léger vent de face. J'ai volontairement enroulé en souplesse du gros braquet pour ne pas faire travailler le coeur. Juste avant l'entrée dans le village, un gros 4x4 (BMW X5 pour les connaisseurs) me double à 140 ou 160km/h, l'aspiration latérale a été assez forte malgré une distance de deux mètres !

J'ai fait le retour en tournant plus les jambes, vent de dos. Afin de me débloquer le coeur, jai effectué un sprint pancarte sur les quais : j'étais à la fois puissant et véloce ... un de mes meilleurs sprints de l'année ! Le vent favorable et la courte distance doivent y être pour beaucoup.

J'ai complètement levé le pied à 6km de chez moi, afin de faire un bon retour au calme. Dans un rond point, un idiot d'automobiliste conduisant un camion me double comme un sauvage. Ce chauffard m'a coincé contre le trottoir, j'étais prisonnier entre son camion et la margelle le long de la route bordée par un massif de fleurs. Ma pluie d'insultes a été couverte par le ronflement du moteur, et mes poumons ont été asphyxié par les rejets polluants du véhicule. J'ai vraiment eu peur, pendant un bon km j'avais les jambes qui tremblaient et je pédalais carré.

Je suis content de ma sortie, je me suis senti bien. Je redoute la course de demain, car ces derniers temps je ne roule quasiment plus : je suis pris par d'autres projets, qui ne me permettent pas de rouler autant que je le voudrai.

Consultez mon parcours.

vendredi 10 juin 2011

Italie et dopage : 2 poids, 3 mesures

L'Italie envoie ces dernières années des signaux assez forts dans la lutte antidopage.

Le CONI (Comité Olympique National Italien, l'équivalent du CNOSF) instruit régulièrement des affaires de dopages. La police et les "carabiniers" (l'équivalent de nos gendarmes) font régulièrement des descentes dans les hôtels des équipes, en compétition (cf la prequisition à l'hôtel de la RadioShack pendant le Giro) comme en dehors (cf la perquisition des équipes Lampre et Katusha le 14 avril, en plein stage de préparation). La fédération italienne de cyclisme a décidé d'exclure des équipes nationnales tous les coureurs convaincus de dopage. Ces coureurs sont désormais également persona non grata lors des championnats nationaux.

Le cyclisme italien semble donc vouloir passer un grand coup de balai dans les rangs de ses coureurs tricheurs. Et au vu du nombre de cas traités depuis 2006 par le CONI, ils sont nombreux dans ce pays ! En faisant ce ménage, les organisations italiennes pointent régulièrement du doigt le cyclisme espagnol, qui lui ne fait rien pour épurer ses rangs. Mais l'Italie et l'Espagne sont-elles si différentes ?

Le cas des affaires organisés : Mantoue VS Puerto
  • L'affaire Puerto a éclatée en Espagne au printemps 2006, suite aux révélations de Jesus Manzano. La majorité des 31 coureurs impliqués étaient espagnols ... et tous les espagnols ont été blanchi en août de la même année. Sur les 3 coureurs italiens impliqués, Scarponi (2ème du Giro cette année, et impliqué dans d'autres affaires depuis) et Basso ont été condamnés, tandis que Caruso a été blanchi.
  • L'affaire Mantoue a éclatée a l'été 2009 en Italie, suite aux révélations d'Emanuele Sella. 21 coureurs, dont 20 italiens, sont impliqués. 2ans après l'éclatement de l'affaire (et 3ans après le début de l'enquête) aucune suspension n'a été prononcée ... certaines équipes ont suspendues elle-mêmes leurs coureurs quelques mois, avant de les réintégrer dans leur effectif.
  • Conclusion : dans les affaires organisées, l'Italie ne vaut pas mieux que l'Espagne !
Le cas des cyclistes isolés : Valverde VS Contador
  • Alejandro Valverde, suite à la reprise de l'affaire Puerto par le CONI, a été interdit de participer à toute compétition se tenant sur le territoire italien. Le motif permettant cette interdiction ? Une des poches de sang portait le nom de son chien... Léger, non ? Un jugement de l'affaire auprès du TAS a ensuite confirmé cette suspension.
  • Alberto Contador, dont on a retrouvé des traces de Clenbutérol dans plusieurs prélèvements la dernière semaine du Tour de France, ne fait en revanche l'objet d'aucune interdiction de courir en Italie, ce qui lui a permis de remporter le Giro 2011. Comme pour Valverde, la fédération espagnole a blanchie le coureur ... mais cette fois le CONI n'a pas prononcé d'interdiction ! Le TAS, lui, se prononcera un jour, peut-être ... quand il le voudra bien.
  • Conclusion : certains choix en Italie semble plus dictée par la renommée d'un coureur que par des critères purement éthiques ! Pourquoi condamner un coureur qui n'a jamais été contrôlé positif, et ne pas en condamner un qui l'a été (certes potentiellement sur une contamination alimentaire, mais positif quand même) ?
Le cas des cyclistes isolés : Ricco VS Mosquera
  • Au printemps 2011, Riccardo Ricco se fait seul une auto-transfusion, à partir de sang qu'il stockait dans son congel. Cette transfusion échoue et l’amène tout droit à l'hôpital, mettant gravement ses jours en danger. Il s'agit d'une récidive pour ce jeune coureur, au talent certain mais ayant trop facilement sombré dans la facilité des produits interdit. A ce jour, aucune procédure sportive n'a été ouverte afin de statuer sur son cas, ce qui lui a permis de retrouver une équipe en toute légalité. La fédération italienne a fini par suspendre le coureur, sans ouvrir de procédure disciplinaire, non pas pour dopage mais pour des raisons sanitaires.
  • En septembre 2010, Ezequiel Mosquera se fait pincer sur la Vuelta. Il s'agit de son premier contrôle anti-dopage positif. A ce jour, la fédération espagnole n'a ouvert aucune procédure disciplinaire, et le coureur est donc libre de courir librement les courses qu'il souhaite sans la moindre épée de Damoclès au dessus de la tête.
  • Conclusion : encore un match nul entre l'Espagne et l'Italie ! Aucun des deux coureurs ne fait l'objet de procédures de la part de sa fédération respective ...
Alors messieurs les dirigeants italiens, vous qui passez beaucoup de temps à critiquer les pays qui ne font pas le ménage dans leurs rangs, êtes-vous vraiment exemplaires pour pouvoir vous permettre de donner des leçons ? Je n'ai pas l'impression que vous soyez si différents que ça de vos confrères ...

mercredi 8 juin 2011

Les cols du Tour de France 2011

Après le Giro, après le Dauphiné, voici la liste des cols du Tour de France 2011.

9 cols hors catégorie :
Col du Tourmalet, 2115m - 17.1 km de montée à 7.3 % (étape 12)
Luz-Ardiden, 1715m - 1.3 km de montée à 7.4 % (étape 12)
Col d'Aubisque, 1709m - 16.4 km de montée à 7.1 % (étape 13)
Plateau de Beille - 15.8 km de montée à 7.9 % (étape 14)
Col Agnel, 2744m - 23.7 km de montée à 6.5 % (étape 18)
Col d'Izoard, 2360m - 14.1 km de montée à 7.3 % (étape 18)
Col du Galibier, 2645m - 22.8 km de montée à 4.9 % (étape 18)
Col du Galibier, 2556m - 16.7 km de montée à 6.8 % (étape 19)
Alpe d'Huez, 1850m - 13.8 km de montée à 7.9 % (étape 19)

5 cols de 1ère catégorie :
Hourquette d'Ancizan, 1538m - 9.9 km de montée à 7.5 % (étape 12)
Col de la Core, 1395m - 14.1 km de montée à 5.7 % (étape 14)
Col d'Agnes, 1570m - 10.0 km de montée à 8.2 % (étape 14)
Sestrières, 2035m - 11.1 km de montée à 6.3 % (étape 17)
Col du Télégraphe, 1566m - 11.9 km de montée à 7.1 % (étape 19)

9 cols de 2ème catégorie :
Col de la Croix Saint-Robert - 6.2 km de montée à 6.2 % (étape 8)
Col du Pas de Peyrol, 1589m - 7.7 km de montée à 6.2 % (étape 9)
Col du Perthus, 1309m - 4.4 km de montée à 7.9 % (étape 9)
Col de Prat de Bouc, 1392m - 8.0 km de montée à 6.1 % (étape 9)
Col de Portet d'Aspet, 1069m - 4.3 km de montée à 9.7 % (étape 14)
Col de Latrape, 1110m - 5.6 km de montée à 7.2 % (étape 14)
Col de Manse - 9.5 km de montée à 5.2 % (étape 16)
Col de Montgenèvre, 1860m - 7.9 km de montée à 6.1 % (étape 17)
Côte de Pramartino - 6.7 km de montée à 6 % (étape 17)

NB : pour ceux qui préparent les étapes du Tour cyclosport, vous trouverez ci-dessous les présentations détaillées de chacune de ces étapes
- acte 1 : Modane - l'Alpe d'Huez
- acte 2 : Issoire - Saint Flour

mardi 7 juin 2011

Parcours du championnat de France Ufolep

Les 9 et 10 juillet se tiendront les championnats de France Ufolep à Coucy-le-château, dans l'Aisne. Coucy le château est situé dans un triangle Laon-Chauny-Soissons, à 45km de Compiègne et de Saint-Quentin.

profil des championnats de france ufolep 2011

Le parcours, long de 15km, semble comporter 2 bosses en faux plat montant, et une bosse finale d'un kilomètre avec un passage entre 8 et 9%. La course dans ma catégorie comportant 6 tours (soit 90km), elle devrait approcher un dénivelé de 900m. Il s'agira donc vraisemblablement d'une course pour rouleurs/punchers, les 2 bosses semblant particulièrement roulante et la bosse finale ne semblant ni suffisamment pentue ni suffisamment longue pour permettre à des grimpeurs de s'exprimer.

Je voulais initialement participer à la course, ayant fait les championnats du Rhône puis les Rhône-Alpes dans cette optique, mais j'ai changé d'avis :
- le parcours ne me semble pas assez sélectif
- le parcours comporte plusieurs relances et est sinueux, ce que je n'aime pas
- la course est loin, très loin, il y a 6h30 de route depuis chez moi
- le déplacement nécessitera 2 ou 3 nuits d'hôtel
- je serai le seul représentant du Rhône et devrai donc effectuer le déplacement et la course seul, ce qui est loin d'être marrant

Je souhaite bonne chance à tous ceux qui y participeront.

lundi 6 juin 2011

Championnat Rhône-Alpes Ufolep

Hier se tenait les championnats Rhône-Alpes Ufolep sur un parcours exigeant, que j'ai présenté mercredi dernier, et qui semblait sur le papier bien plus à ma convenance que les courses habituelles aux parcours relativement plat. La veille de la course, un lecteur de ce blog (merci Seb) m'informait que le parcours n'était pas si dur qu'annoncé et pouvait se passer sur la plaque. Il avait raison puisque c'est ce que j'ai fait pendant le 1er tour, mais je doute que je l'aurai fait les tours suivants sous peine de me briser les genoux.

Après 1h30 de voiture, je récupère mon dossard ainsi qu'un maillot officiel du comité du Rhône. En effet, la course se coure non pas par équipes de clubs mais par équipes départementales. C'est pour moi une grande première que de porter ce maillot ... trop grand. Dans les tenues il y avait des maillot tailles 5 à profusion, des tailles 4 en grande quantité, quelques tailles 3, un taille 2 ... mais aucun taille 1 ! J'ai donc pris celui de taille 2, dans lequel j'aurai pu rentrer ... 2 fois !

florent ligney et le maillot de la sélection ufolep du rhône

Je me suis échauffé avec mon coéquipier Fabrice sous un ciel très gris et une température relativement fraiche, me faisant hésiter quand à la prise ou non de manchettes. On a reconnu les derniers kilomètres (avant l'arrivée) et le premier kilomètre (après le départ). 10 minutes avant le départ, alors que je terminais mon échauffement, les coureurs sont appelés à prendre part sur la ligne de départ. C'est à ce moment là, alors que je me retrouve soudainement stressé par cet appel en avance, que la pluie fait son apparition ... alors que je me dois encore d'arroser les fleurs et qu'il faut que je retourne à ma voiture enlever mon équipement d'échauffement. Ce coup de stress sera en fait inutile, mon départ ne sera donné qu'après plus de 16 minutes d'attente sur la ligne ...

Le départ est donné, nous sommes une soixantaine dans le peloton composé à la fois des coureurs de 20/29ans et 30/39ans. Je passe les 2 premiers kilomètres à remonter et me faire remonter, avant qu'on ne s'engage réellement dans la descente. Celle-ci, composée de longues courbes, n'est pas dangereuse et se descend très bien. Pourtant, je me retrouve régulièrement à doubler des coureurs plantés sur les freins ... comment, en étant coureur, peux-t'on être aussi mauvais descendeur ? Je ne parle pas de mecs lents ou crispés, je parle vraiment de mecs plantés ! Devant, certains coureurs ont tenté de prendre la poudre d'escampette : on roulait à 70km/h dans un enchainement en courbes entre la falaise sur la gauche et le ravin sur la droite ... pour oser attaquer, il fallait être soit inconscient, soit avoir reconnu et préparé son affaire ! Pour ma part, je naviguais aux alentours de la 20ème place, un peu en retrait par rapport à ce que je souhaitais, mais ce n'était pas évidement de remonter à une telle vitesse malgré le fait que le peloton était en file indienne.

Au bas de la descente, on tourne sur la droite pour franchir un pont puis de nouveau à droite après le pont. Aux premières places du peloton un con crie de tourner à gauche (consigne qui sera répété instinctivement par d'autres coureurs) ... ça confirme que certains mecs dans le peloton ne sont pas bien malins : si pour ma part j'étais frais et vigilant, ce n'était pas le cas de tout le monde. Un coureur à bloc avec la tête baissée aurait très bien pu tomber en étant surpris par la contre-information. Bref.

La première montée, longue d'environ 4km à 5%, s'est passée bien mieux que je ne l'espérais : je suis resté dans les roues, aux alentours de la 20ème place, et me suis ménagé. Dans mon dos, les coureurs explosaient les uns après les autres sous l'effet d'un train très rapide : le peloton était mené à 25km/h ... et certains coureurs trouvaient l'énergie de sortir ! Si pour ma part je tenais les roues, remontant de temps en temps une place ou deux, je ne me sentais vraiment pas en mesure d'attaquer. c'était trop rapide et trop roulant.

Dans la descente qui a suivi, elle aussi très roulante et sans danger car composée de longues courbes, j'ai taché de récupérer. Ca roulait toujours très vite ... voir à tombeau ouvert sur le dernier kilomètre. Etant en train de ravitailler au moment où ça a accéléré, je peux vous dire que j'ai du m'employer pour combler les 10m de trou que j'avais laissé ! On a franchi un petit viaduc, tous en file indienne, avant de nous lancer dans la montée. J'ai alors pu faire un décompte des forces en présence : un échappé un peu devant, un autre échappé 70m devant le peloton, et mon groupe dans lequel nous étions 22 au pied de la montée. Le break était fait, derrière c'était la débandade !

Dans cette deuxième montée, avalée elle aussi très vite car relativement roulante (moins que la première à mon goût), j'ai été à 2/3 reprises à la limite de la rupture. J'avais la tête baissée, le regard sur la roue arrière du coureur qui me précédait, et je croisais les doigts pour que personne ne laisse de trou ... j'étais incapable de remonter qui que ce soit, j'avais déjà du mal à tenir ma propre place ! Je me suis accroché jusqu'en haut, où un replat salvateur (léger vent favorable qui plus est) à permis à tout le monde de récupérer quelques instants. J'en ai profité pour remonter quelques places et ainsi être mieux positionné pour aborder la montée jusqu'à la ligne d'arrivée marquant la fin du premier des 3 tours à effectuer.

Au passage sur la ligne, tout le monde était en file indienne, le rythme étant de nouveau très soutenu. Dans la traversée du filage, en descente à plus de 60km, je passe dans un trou profond que je n'avais pas vu. Le bruit et la réaction du vélo m'ont fait craindre un pincement de la chambre ... j'ai néanmoins poursuivi mon effort 1km, constatant que la pression dans le pneu était encore bonne, mais je surveillais très attentivement ma roue arrière. Au bout d'un kilomètre, un peu avant de me lancer plein pot dans la descente, la pression diminuait de plus en plus et je ne tenais pas à me lancer dans une descente avec un pneu crevé. J'ai subi une chute pour cette raison il y a moins d'un mois sur le Tour des Grands Ducs, il était hors de question de recommencer !

Mon premier championnat Rhône-Alpes Ufolep s'est donc arrêtée au 25ème kilomètre alors que j'étais dans le groupe de tête. C'est rageant de devoir s'avouer vaincu sur un incident mécanique ! J'étais certes loin d'être le plus fort, je n'aurai absolument pas été en mesure de jouer la gagne, mais j'aurai tout de même pu jouer une placette et me faire plaisir sur ce parcours qui me convenait plutôt bien. C'est rageant, mais c'est la vie, la course et ses aléas.

Après être allé signaler mon abandon au commissaires, je suis retourné au parking me changer. J'y ai été accueilli par le célèbre Richard Béraud, un gars comme il en faudrait plus dans le cyclisme : sympathique, accessible, souriant, bavard mais sans se mettre en avant, donnant les informations justes et utiles ... bien loin de l'esprit de certains "sportifs" qui sont fermés et se prennent pour des champions du monde alors qu'ils ne sont qu'en Ufolep. Bien loin de certains sportifs que l'esprit de compétition rend imbuvable. (Rassurez-vous, ils sont une minorité, mais il y en a quand même).

samedi 4 juin 2011

Sortie moucheronneuse

Aujourd'hui, je suis allé effectuer une sortie de décontraction, à la veille des championnats Rhône-Alpes Ufolep. Je suis monté tranquillement au club, où j'ai retrouvé Hippolyte. On a roulé à deux, en discutant, sans forcer sur les 35 premiers kilomètres jusqu'à Monthieux. Si notre rythme étant tranquille, les moucherons et autres insectes volants nous ont en revanche harcelés : notamment à un moment où, en passant dans un bosquet, j'ai été couvert de moucherons à tel point que je ne voyais plus la peau de mes bras !

Entre Montieux et St andré de corcy, on a progressivement augmenté le rythme, en se relayant. J'ai pris un dernier relais très appuyé, afin de tester le moteur, avant qu'on ne relâche notre effort. Le vent s'est rapidement levé à partir de cet instant : il était quasi nul au départ, s'est levé quand on est arrivé à Monthieux, avant de forcir très rapidement. Un gros orage se préparait, ça se voyait en regardant le ciel.

Entre St André de corcy et Tramoyes, on a bénéficié de l'aspiration d'un tracteur roulant à une vitesse très régulière : il était en permanence entre 43 et 44km/h. Bien à l'abri du vent, c'était d'une facilité déconcertante ... en revanche, dès que nos routes se sont séparées, ça n'a plus été la même chose ! On s'est retrouvé avec un fort vent 3/4 défavorable ...


A la veille d'une course, je ne tenais pas trop à forcer dans le vent : je voulais initialement lever le pied et rentrer paisiblement chez moi, quitte à mettre plus de temps. Mais vu l'orage qui se préparait, nous avons été obligés de maintenir un certain rythme sous peine de rentrer tremper chez nous, ce qui ni Hippolyte ni moi-même ne souhaitions. On s'est donc payé une dizaine de kilomètres à lutter contre le vent, chacun prenant ses relais régulièrement.

Au final, je suis rentré chez moi avec 58km au compteur alors que je ne comptais en faire qu'une quarantaine ... et en ayant forcé plus de temps que je ne l'aurai souhaité. N'ayant pas roulé de la semaine, je ne pense pas que ça me soit préjudiciable pour demain.

Consultez notre parcours.

jeudi 2 juin 2011

Les cols du Dauphiné 2011

Après avoir listé les cols du Giro 2011, voici les profils des cols que devront franchir les coureurs du Dauphiné 2011, épreuve qui commence dès ce samedi et se terminera dans 10 jours.

2 cols hors catégorie :
Le Collet d'Allevard, 1450m - 11.2 km de montée à 8.4 % (étape 6)
Col de la Croix de Fer, 2068m - 22.0 km de montée à 7 % (étape 7)
NB : il s'agit en réalité de la grimpée du col du Glandon, ensuite enchainé sur la Croix de Fer

2 cols de 1ère catégorie :
Col du Grand Cucheron, 1188m - 16.2 km de montée à 5 % (étape 6)
Montée de la Toussuire, 1705m - 14.8 km de montée à 5.8 % (étape 7)

6 cols de 2ème catégorie :
Montée de Saint-Pierre-de-Chartreuse - 7.4 km de montée à 4.8 % (étape 1)
Col du Chat, 638m - 6.2 km de montée à 6.7 % (étape 4)
Côte de Corlier - 6.4 km de montée à 5.3 % (étape 5)
Côte du Mont des Princes - 5.5 km de montée à 7 % (étape 5)
Montée des Gets, 1200m - 10.7 km de montée à 4.7 % (étape 5)
Col des Aravis, 1486m - 6.9 km de montée à 5.8 % (étape 6)

2 cols de 3ème catégorie :
Côte de Montagnole - 3.2 km de montée à 6.1 % (étape 1)
Col de Tamié, 907m - 9.6 km de montée à 4.1 % (étape 6)

11 cols de 4ème catégorie :
Côte de Bonrieux - 0.8 km de montée à 5 % (prologue)
Côte de Saint-André - 0.8 km de montée à 6.9 % (étape 1)
Côte de la Bauche - 2.9 km de montée à 4.6 % (étape 1)
Côte de Miribel-les-Echelles - 4.4 km de montée à 4.3 % (étape 2)
Côte du Château de Saint-Julien - 2.8 km de montée à 5 % (étape 2)
Côte de Pérouges - 1.6 km de montée à 4.4 % (étape 2)
Côte de la Croix-Rousse - 1.4 km de montée à 4.8 % (étape 2)
Côte de Peyzieu - 1.4 km de montée à 4.6 % (étape 4)
Côte de Châtillon-la-Palud - 1.8 km de montée à 5 % (étape 4)
Côte de Châtillon-sur-Cluses, 740m - 2.1 km de montée à 4.3 % (étape 6)
Col de Saint-Jean-de-Sixt - 1.8 km de montée à 5.2 % (étape 6)

mercredi 1 juin 2011

Parcours du championnat régional UFOLEP Rhône-Alpes

Je viens de regarder le parcours du championnat Rhône-Alpes UFOLEP qui se tiendra dimanche à Champfromier, dans l'Ain. La moindre des choses que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un circuit pour grimpeur costaud !

profil du championnat rhone-alpes ufolep 2011

Dans ma catégorie, ce circuit de 23km sera à couvrir 3 fois, soit une distance d'environ 69km. Si la distance semble un peu plus courte que d'habitude, elle est à pondérer en raison du fort dénivelé qui approchera les 1275m !

Le circuit semble très irrégulier, certaines portions semblent posséder de forts pourcentages en montée comme en descente. Ce qui est certain, c'est qu'un tel circuit ne verra pas un pur rouleur ni un pur sprinteur remporter le bouquet ! Ce qui est également certain, c'est qu'il n'y aura pas besoin de photo-finish pour départager les concurrents : le parcours est suffisamment sélectif pour qu'on franchisse la ligne d'arrivée un par un.

Bonne course à tous les participants.